Montpellier dans la douleur

Par Rugbyrama
  • Montpeller Agen
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Publié le Mis à jour
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Montpellier a eu toutes les peines du monde à se défaire d'Agen (25-24) qui s'était visiblement rendu dans l'Hérault avec beaucoup d'ambition. Si les grandes envolées ont été jusqu'ici salvatrices pour les hommes du duo Galthié-Béchu, elles ont bien failli cette fois causer leur perte.

Montpellier a bien failli payer cher son envie débordante de jeu et de relances. A trop souvent vouloir écarter le jeu, les Montpelliérains se sont parfois isolés de leurs soutiens et ont perdu de précieux ballons dans les rucks. Heureusement pour eux, ils ont compris à temps que leur salut passait par l'axe et le jeu d'avant. La partie commençait sur un rythme soutenu, et offrait un beau spectacle : les deux équipes semblaient bien décidées à produire du jeu. Il fallait tout de même attendre la 24ème minute pour l'ouverture du score par Bustos Moyano qui, après avoir manqué deux fois la cible, sanctionnait enfin l'indiscipline agenaise.

Mais les hommes du duo Lanta-Deylaud, jusque là bien plus dangereux offensivement, allaient rapidement trouver la brèche: quelques minutes plus tard, ils répliquaient par un superbe essai en première main initié par l'ouvreur Conrad Barnard. Pris de vitesse sur les extérieurs, Montpellier choisissait alors d'appuyer là où ça fait mal : sur la mêlée, en mettant leur adversaire à la faute. A la mi-temps, Agen virait en tête (3-7) et se prenait à rêver d'une victoire à l'extérieur.

Joie... agenaise, déception... montpelliéraine

Le second acte allait cependant démarrer très mal pour les Agenais: la fragilité de leur mêlée et leur indiscipline au sol allait encore leur coûter neuf points qui permettait au MHR de repasser devant. Mais le répit n'était que de courte durée: obnubilés par l'envie de jouer, les Montpelliérains initiaient de périlleuses relances, soldées par des échecs. Le jeune Bales marquait ainsi un essai de filou après un ballon récupéré au sol et permettait aux siens de prendre l'avantage (12-14). Il fallut finalement attendre l'heure de jeu pour que les Montpelliérains se résignent à abandonner un jeu trop ambitieux au profit d'un vrai duel d'avant, plus sûr et plus efficace. C'est donc en enchainant les séquences au près que les hommes de Fulgence Ouedraogo parvinrent à pousser les Agenais à la faute, et s'en remettait au pied de Bustos Moyano pour creuser leur écart (52e, 60e, 65e,). Julien Tomas alourdissait encore le score par un essai qui venait concrétiser la domination des avants montpelliérains.

Accusant un retard de huit points au tableau d'affichage à moins de quatre minutes de la fin, Agen se devait de réagir pour ne pas repartir bredouille. C'est ce qu'il fit au terme d'une incroyable séquence qui se termina par un essai du talonneur Brice Mach, fraichement entré en jeu, qui fut à la conclusion d'un pilonnage des avants agenais dans les arrêts de jeu. A l'issue du match, la joie des joueurs agenais, pourtant défaits, tranchait avec la déception des Montpelliérains. Joie qui ne fut toutefois pas partagée par tous, à en croire le témoignage de Christian Lanta, entraîneur agenais : "Quand on remet les choses dans leur contexte, j'ai plus l'impression d'avoir perdu trois points que d'en avoir gagné un. On commet deux ou trois erreurs en début de deuxième mi-temps, et on leur donne neuf points facilement. C'est dommage, on méritait un peu plus que ça.". Nul doute que des deux côtés, les débriefings que les entraîneurs imposeront à leurs joueurs risquent d'être désagréables...

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