Beltran : "Se fixer un but raisonnable"

Par Rugbyrama
  • Jean-François Beltran
    Jean-François Beltran
Publié le Mis à jour
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Il y a quelques jours, Bourgoin a officialisé la venue de Jean-François Beltran comme entraîneur des arrières. L'ancien coach de Narbonne, Castres, Bayonne ou Béziers a signé un contrat d'un an, assorti d'une année optionnelle. Il fait le point sur son rôle et les ambitions du club en Pro D2.

Comment s'est passée votre venue à Bourgoin ?

Jean-François BELTRAN : C'est Laurent Seigne (futur manager, ndlr) qui m'a contacté. Nous nous connaissons depuis 1992. J'étais alors entraîneur de Narbonne et je l'avais rencontré à l'occasion de la finale du Challenge Yves-du-Manoir contre Agen, que nous avions remportée. Ensuite, j'ai passé mes diplômes d'entraîneur avec lui. Nous avons toujours plus ou moins gardé contact et il m'a appelé pour savoir si l'aventure berjallienne serait susceptible de m'intéresser.

Avez-vous beaucoup réfléchi avant d'accepter cette mission?

J-F.B. : J'étais chez moi et je m'occupais seulement de l'équipe de Cuxac d'Aude, en première série, à qui on m'avait demandé de donner un coup de main. Je fais ce métier depuis trente ans alors, forcément, la petite flamme était toujours présente... La seule condition était que je me sente bien physiquement. C'est le cas, alors je me suis dit : "Pourquoi pas?" Laurent m'a prévenu que l'équipe allait être grandement modifiée mais il s'agit d'un beau challenge pour moi.

Quel sera votre rôle ?

J-F.B. : Je serai chargé des arrières mais nous aurons une réflexion générale, Laurent et moi, sur le mouvement du jeu. Dans le rugby actuel, tout est lié alors je ne me cantonnerai pas aux trois-quarts. Je souhaite amener mon enthousiasme à cette équipe. J'ai entraîné à haut niveau pendant vingt ans, à Narbonne (quatorze ans) mais aussi à Castres (deux ans) et à Bayonne (deux ans). Je ne viens surtout pas pour donner des leçons aux Berjalliens. Quand on arrive dans un nouveau club, il faut faire très attention à son vécu et à son histoire. Je souhaite simplement ramener un peu de confiance et de joie dans ce groupe.

Justement, vous allez trouver une équipe traumatisée par la descente en Pro D2 mais aussi par plusieurs années de galères...

J-F.B. : C'est vrai, mais notre rôle consistera à faire comprendre que les choses ne sont dramatiques non plus. Le drame n'est pas dans le rugby, il est au Japon ou dans les hôpitaux... Actuellement, Bourgoin doit faire face à une situation pénalisante et très frustrante. Le CSBJ est un club historique du rugby français, qui possède un passé très riche, et sa descente peine beaucoup de monde. Alors, aussi frustrant que soit le présent, il ne faut pas oublier qu'il y existe un avenir. C'est ce qui nous intéresse. Il va falloir être capables de refaire vivre le club et de redonner confiance aux joueurs, par les mots et par le travail.

Les Rochelais ont déjà annoncé leur objectif de remontée directe en Top 14 l'an prochain. Qu'en sera-t-il pour le CSBJ ?

J-F.B. : Laurent a annoncé que l'équipe devrait terminer dans les cinq premières places du classement, ce qui signifie qu'elle doit se qualifier pour les demi-finales. Et on sait que si on se qualifie pour les demies, on n'est plus qu'à un drop ou une pénalité de la remontée... En dévoilant cet objectif, il ne s'agit pas de fuir nos responsabilités mais simplement de fixer un but raisonnable. Il faudra reconstituer pratiquement tout l'effectif, mettre en place un nouveau jeu et pas mal de boulotl nous attend... C'est ce qui me plaît dans cette entreprise. Le fait qu'on ait fait appel à moi constitue une belle marque de confiance et je veux en être digne.

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