Usap : Déçus mais pas inquiets…

Par Rugbyrama
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Perpignan a enchaîné un deuxième revers à domicile de rang dans les matchs amicaux d'avant-saison contre le Racing (23-20) vendredi. Avec ce double échec, le bilan de la préparation du champion de France en titre est évidemment négatif mais du côté de la Catalogne, l'inquiétude est mesurée.

Après une défaite inaugurale face aux Brumbies (17-0) la semaine précédente, l'Usap s'est de nouveau incliné vendredi à domicile pour leur deuxième et dernier match de préparation avant la reprise du championnat. Certes, le revers est moins lourd contre le Racing (23-20) mais cette contre-performance a encore de quoi étonner. "Je ne suis pas satisfait", décoche le manager Jacques Brunel d'emblée. Et même si le bilan de la rencontre est plus intéressant que celui dressé huit jours auparavant, le technicien pointe les lacunes de son équipe : "Nous n'avons pas mis assez d'alternance et de précision dans le jeu. Nous avons fait trop de ballons portés qui n'ont pas été efficaces. Nous avons été capables de pénétrer dans leur défense, on s'est créé des situations favorables mais nous n'avons pas fait preuve de suffisamment de maîtrise dans les zones de défi".

"C'est laborieux, on a du mal à enchaîner le jeu ", analyse Damien Chouly, qui ne peut pas jouer en raison de la période de repos obligatoire suite à la tournée de l'équipe de France, de sa position d'observateur. Si tout le monde s'accorde à dire que les joueurs sont mieux physiquement que la semaine précédente, après avoir encaissé leur stage intensif à Matemale, il reste tout de même des problèmes récurrents. Comme celui de la finition. "On n'arrive pas à marquer, c'était la même chose face aux Australiens. Je crois que c'est un problème d'application, de concentration mais ce sont surtout des petits détails à régler", explique Jean-Pierre Pérez. L'efficacité a fait défaut en cette période de préparation. A l'instar de son discours huit jours plus tôt, quand il regrettait déjà plusieurs occasions ratées, Jacques Brunel retient certaines phases précises : "Nous n'avons pas su mettre assez de vitesse et nous nous sommes précipités près de leur ligne. Par trois fois, nous avons été très proches de leur en-but en première période sans réussir à marquer ".

Candelon : "On sera prêt pour la reprise"

Pour autant, si la méfiance est de rigueur, aucun alarmisme démesurée n'est à noter : "Je ne suis pas inquiet. L'an passé, nous n'avions pas gagné un seul match amical ". Effectivement, l'Usap a pris la mauvaise habitude de perdre tous ses matchs de préparation – "je crois que ça fait trois ans qu'on en n'a pas gagné un", note Pérez – et cela n'a pas empêché les Catalans de réaliser de bons parcours en championnat. "On aurait aimé gagner mais en même temps, on a voulu se tester sur les mauls près de leur ligne. En championnat, nous n'aurions pas agi de la même manière. Nous aurions logiquement pris les points ", précise le troisième ligne. Et l'ailier Julien Candelon se montrait même résolument optimiste après le revers face au Racing : "Il y a des motifs de satisfactions. Par rapport à la semaine dernière, on monte progressivement en puissance. Nous pêchons dans certains domaines mais nous avons commis moins de fautes. Cela reste des matchs amicaux. Nous n'avions pas pour ambition de les gagner mais de s'en servir comme base de travail. On sera prêt pour la reprise ".

En effet, il faudra être prêt. Car comme tout champion en titre, l'Usap a désormais changé de statut et ne pourra plus se cacher derrière une éventuelle position d'outsider. Jean-Pierre Pérez en est conscient : "Ce n'est plus pareil. On va être plus attendus et c'est normal. Les saisons précédentes, quand nous affrontions le champion, on voulait absolument le battre. A nous de nous mettre au niveau". "On voit déjà que notre statut a changé lors des matchs amicaux. Nous avons raté une pénalité à la dernière minute qui nous aurait permis d'obtenir le nul et l'excitation des joueurs du Racing après cet échec était évident. Ils étaient contents d'avoir tapé le champion chez lui ", déclarait Julien Candelon à l'issue de la rencontre. Perpignan sera évidemment l'équipe à battre cette saison en Top 14. Du moins lors des premières journées. Mais, malgré ce départ poussif, une chose est certaine : la formation catalane sera bien plus difficile à dominer en championnat...

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