Albouy: "Un groupe de caractère"

Pensiez-vous que le Stade français pouvait réaliser un début de saison aussi parfait en terme de résultat ?

Alexandre Albouy.- Non, pas vraiment. On ne s'attendait pas à compter cinq victoires après cinq journées même si nous nous sommes préparés pour gagner tous les matchs. Mais le championnat est encore long et pour l'instant la différence se fait grâce à nos victoires à Perpignan et à Toulon. Cela prouve que ce groupe a du caractère, qu'il est fort mentalement. Ces victoires nous ont permis aussi d'engranger de la confiance. Mais je pense aussi que nous avons eu un calendrier favorable pour l'instant car nous n'avons pas encore joué contre Clermont, Toulouse ou Biarritz.

Peu de nouveaux joueurs ont intégré l'effectif, est-ce une explication de votre début de saison ?

A. A.- C'est évident car j'ai passé dix ans à Castres où le groupe a changé énormément. A chaque intersaison, il y avait quinze départs et autant d'arrivées et nous connaissions toujours des débuts de saison difficile. A Paris, il n'y a jamais de révolution et cela est très important notamment dans les matchs durs. C'est notamment cela qui nous permis de battre Mont-de-Marsan alors que nous perdions à la 60e minute.

Lors de la saison 2006-2007, le Stade français avait occupé le fauteuil de leader de la première à la dernière journée. Pensez-vous pouvoir rééditer cet exploit ?

A. A.- Pour le moment, nous n'y pensons pas. Nous voulons juste remporter nos deux prochains matchs de championnat pour rester invaincus jusqu'au début de la Coupe d'Europe. Cela nous permettrait d'attaquer cette compétition en pleine confiance, car cela fait deux saisons qu'il ne se passe rien pour Paris en Coupe d'Europe.

Comment abordez-vous le déplacement à Grenoble pour affronter Bourgoin ?

A. A.- Nous avons regardé les vidéos des Berjalliens et il faut voir la manière dont ils perdent. S'ils ne sont pas bien au niveau des résultats, c'est différent en terme de jeu. Ils n'ont connu que des très courtes défaites avec notamment un peu de malchance. Ils auraient pu l'emporter à Montauban et face à Perpignan qui est deuxième du championnat, ils ont été loin d'être ridicules. Pour nous, c'est un peu la même situation que face à Brive avec une bonne équipe qui n'est pas à sa véritable place.

Noël Oeslschig était titulaire lors des premiers matchs mais vous venez d'enchaîner des bonnes prestations. Quel est votre objectif personnel pour votre troisième saison à Paris ?

A. A.- Ma première saison à Paris ne s'est pas très bien passée. J'avais besoin d'un temps d'acclimatation. En revanche, cela s'est très bien passé la saison dernière, malheureusement j'ai eu beaucoup de blessures. J'espère que je vais continuer sur les mêmes bases mais sans les blessures cette fois. Au Stade français, la concurrence est forte à tous les postes. L'entraîneur ne nous connaît pas trop mais j'espère qu'il s'est rendu compte sur les derniers matchs qu'il pouvait avoir confiance en moi.