Perpignan ferme la porte

Par Rugbyrama
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Solide, campé sur sa défense de fer, Perpignan a ramené de Montpellier un court mais précieux succès (3-5) samedi dans le dernier match de la 5e journée. L'Usap s'installe à la 2e place derrière le Stade français. Pour le MHRC, il reste un peu de chemin à

Pas encore prêt, petit scarabée. La petite bête montpelliéraine grimpe dans la hiérarchie hexagonale, et elle a sans aucun doute un rôle intéressant à jouer dans ce Top 14. Mais samedi soir, le MHRC est tombé sur un os un peu trop gros à ronger face à Perpignan. L'Usap n'a certes pas effectué une démonstration de rugby léché dans l'Hérault. Mais les Catalans, solides, impeccablement organisés en défense, ont proposé une équation que les Montpelliérains n'ont jamais su résoudre. Perpignan conforte donc son statut de dauphin du Stade français que convoitait également la bande à Louis Picamoles.

Montpellier n'a en fait maitrisé ce match qu'une dizaine de minutes. Les dix premières. Une meilleure entame de match récompensée dès la 5e minute par une pénalité de Federico Todeschini. Le MHRC n'imaginait alors sans doute pas qu'il venait d'inscrire là ses derniers points du match. Il n'allait plus jamais trouver l'ouverture face au rideau de fer sang et or. Petit à petit, sans s'affoler, l'Usap s'est installée dans son match, occupant le terrain via le pied de Burger et de Gavin Hume, entré à la demi-heure de jeu à l'ouverture à la place de Meyer, blessé.

Mermoz opportuniste

Après une longue période de domination stérile, les Perpignanais ont trouvé l'ouverture juste avant la pause. Une énième chandelle de Burger provoqua une hésitation de la défense héraultaise à la tombée du ballon. Une aubaine pour Maxime Mermoz, suffisamment opportuniste pour récupérer la gonfle et marquer sans opposition. Un soulagement pour l'ancien Toulousain, qui avait vendangé quelques minutes auparavant une énorme occasion d'essai. 5-3 à la mi-temps, l'affaire était donc dans le sac. Paradoxalement, en dépit de la maigreur de cette avantage, jamais Montpellier n'a semblé en mesure de reprendre le score lors du second acte. Seule une pénalité de Todeschini sur la barre fit passer un semblant de frisson sur la nuque de Jacques Brunel.

Pour arracher la victoire, il aurait fallu aux Montpelliérains davantage de densité physique. Or les Bleus, usés par le travail de sape physique catalan, ont constamment reculé sur les impacts. Ils ont du coup manqué de lucidité pour trouver la faille. Au final, la victoire de l'Usap est aussi courte que logique, en dépit de problèmes répétés en touche (6 ballons perdus). Avant son déplacement à Toulouse, Perpignan ne doit pas être fâché de ramener quatre points dans ses bagages. Pour Mopntpellier, c'est un coup d'arrêt. "Ce n'est pas une catastrophe, mais c'est une alerte. On progresse, mais on doit encore travailler", n'a pas manqué de souligner Ouedraogo, dès la fin du match, au micro de nos confrères de Canal + Sport. Mais Montpellier, élève doué et appliqué, apprend généralement très vite. La leçon catalane devrait donc être retenue.

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