Le quart d'heure de Carter

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Le All Black Daniel Carter, qui avait beaucoup entendu parler des supporters perpignanais, n’a pas été déçu de sa présentation aux 5000 spectateurs venus à Aimé-Giral lundi soir. Son passage fut "simple" comme prévu mais plein d’émotions. Retour sur un qu

Perpignan. Lundi 22 septembre. 18 heures. Tout est prêt. La boutique d"Aimé-Giral a fait le plein avec sa gamme de tee-shirts, casquettes, maillots et autres nounours estampillés "Dan Carter". Les 5000 supporters massés dans la tribune Chevalier ont armé leurs appareils photo, les journalistes français, anglais et même néo-zélandais venus pour l"occasion sont sur le pied de guerre et une centaine d"enfants de l"école de rugby usapiste, parés de leur maillot du club, forment une haie d"honneur à la sortie des vestiaires.

Mais les stars se font toujours attendre. Et c'est une immense star, la plus grande de la planète ovale sûrement qui s'apprête à être présentée à ses fans. Patiemment, les Catalans attendent. Lancent quelques "Usap, Usap !" Henri, supporter depuis cinquante ans, en fait partie. Il voulait voir l'ouvreur all black en vrai "parce que c'est un honneur qu'un joueur de sa trempe veuille bien s'arrêter à Perpignan".

Carter applaudi et hué

Il souhaite que Daniel Carter "amène un rugby de mouvement même s'il est regrettable qu'il ne reste que sept mois" et a renouvelé sa carte d'abonnement, comme chaque année… bien qu'il réside à La Réunion ! "Ma petite contribution" , lance-t-il dans un sourire. Ce sourire, il éclaire aussi le visage de Fanny. Elle a seize ans et Daniel Carter est son "chouchou". Charmée mais méfiante, elle estime qu'il s'agit d'abord d'un "coup médiatique" et espère qu'il "ne fera pas comme Percy Montgomery".

18h15. Paul Goze annonce l'arrivée du joueur dans un micro qui fonctionne une syllabe sur deux. Il insiste : la présentation de Carter sera "simple", parce que ce dernier "l'a demandé" et parce que "c'est toujours le collectif qui prime sur l'individuel à l'Usap". Les rugbymen en herbe, dans leur haie d'honneur, scandent des "Dan Carter, Dan Carter" quand la star se montre enfin. Il est 18h17. Aimé-Giral exulte… et se met vite à huer la sortie du joueur. Car ce n'est pas l'éphèbe néo-zélandais qu'on voit des tribunes, mais la meute de journalistes et de photographes qui l'entoure.

Tous à la boutique

Le All Black, tout sourire mais gêné, salue ses supporters, qui l'applaudissent alors à tout rompre. Vêtu d'un jean et du maillot ciel de l'Usap, il dit "bonjour" (en français dans le texte) et répond à quelques questions. Explique qu'il est ravi d'être là, qu'il remercie tout le monde. C'est le moment pour Nicolas Mas, le capitaine de l'Usap, de lui remettre le maillot du club, le sang et or… sous un nouveau tonnerre de sifflets. "Envoie-lui une pigne !", crie ce supporter à Carter, excédé de ne pas apercevoir le joueur sous les flashs qui crépitent.

18h30. Les "Carter, Carter" traversent la tribune quand le désormais joueur de l'Usap s'approche pour saluer tout le monde et pose avec les gamins de l'école de rugby. Il disparaît ensuite dans le tunnel par lequel il est arrivé. Ça y est, les supporters et Daniel Carter ont fait connaissance. Les deux parties semblent conquises. Mais un quart d'heure, c'est court. Alors, tandis que la tribune se vide, c'est la boutique qui se remplit. Les tee-shirts "Carter à l'Usap : Sa première dédicace à Aimé-Giral" crées pour l'occasion se vendent comme des petits pains. Dessus, il y a un espace dédié spécialement à la signature du joueur, qui rencontrera de nouveau ses fans en séance de dédicaces mercredi dans une boutique du centre-ville. Pour toucher le rêve d'un peu plus près.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?