Clermont en démonstration

Par Rugbyrama
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L'apprentissage du très haut niveau se poursuit pour Montpellier. Durement. Corrigé à Toulouse la semaine dernière, le MHRC a cette fois pris l'eau à domicile, contre Clermont (3-30). L'ASM, intouchable en première période, a ensuite géré tranquillement.

Montpellier voulait oublier sa déconvenue toulousaine... mais Clermont ne l'entendait pas de cette oreille. Il aura fallu une petite mi-temps pour que les Héraultais mesurent l'écart qui les sépare des grosses écuries. Ces dernières sont particulièrement en forme en ce début d'année, à commencer par ce Clermont qui, même s'il s'est éteint une fois le résultat acquis, a montré son vrai visage, celui d'un prétendant au titre. De son côté, Montpellier s'éloigne, définitivement semble-t-il, des demi-finales.

3-0 dès la première minute : tout avait bien commencé pour Montpellier. Dès l'entame, alors que les Auvergnats n'avaient pas encore touché la balle, Trinh-Duc, dans un rôle inhabituel de buteur, réussissait une pénalité et marquait trois points pour les locaux. A cet instant du match, personne ne pouvait deviner que ce serait aussi les derniers. Et pourtant, à aucun autre moment de la partie, Montpellier n'aura d'occasions de scorer, ni même de montrer de quoi cette équipe talentueuse et ambitieuse est capable : des ballons joués au pied rendus à l'adversaire, des avants sous la pression auvergnate, des trois-quarts face à une défense intraitable et surtout, trop de ballons perdus dans les rucks, sur les touches... Beaucoup trop d'approximations offensives et défensives, sans compter les plaquages manqués.

Nalaga remet ça

Dans un jour sans, que pesaient les charges de Picamoles, les rares fulgurances de Ouedraogo, les relances de Sarraméa ou les slaloms du jeune Dumayrou ? Peu de chose, face au talent individuel et collectif des Clermontois. Peut-être ne fallait-il pas scorer si vite face à des Auvergnats qui, dès la pénalité passée par Trinh-Duc, prirent le match à leur compte : à la cinquième minute, Brock James envoyait une longue passe dont il a le secret pour Rougerie, arrière du jour, qui arrivait lancé et n'avait, pour seule opposition, qu'une défense trop resserrée, qui ne pouvait que constater les dégâts : 3 à 7 à la cinquième minute. La force de Clermont était de ne laisser aucun espoir à leurs adversaires.

A peine cinq minutes après le premier essai, les trois-quarts auvergnats allaient remettre ça : sur un regroupement, Mignoni sortait rapidement la balle pour servir un Brock James, très en profondeur qui lançait Joubert, celui-ci décalait Nalaga et ce dernier raffutait Ouedraogo et Sarraméa, excusez du peu, avant d'aplatir en coin. Un mouvement typique du jeu clermontois. 3 - 14 à la onzième minute. Par la suite, Clermont savait concrétiser une domination sans partage par deux pénalités de Brok James, réalisant un 100% : 3 - 17 à la 30ème, 3-20 à la 32ème. Le troisième essai, synonyme de bonus offensif, était marqué par Joubert qui récupérait le ballon au ras d'un ruck emmené par Vermeulen et Privat, deux avants très en vue, au même titre que super-Mario, mais aussi qu'un Bonnaire remonté comme une pendule et des piliers omniprésents.

On atteignait la mi-temps sur le score de 3 points à 27. Le match était joué et, malgré une pénalité à la 50ème, qui portait la marque à 30-3, rien n'allait plus bouger, les en-avants et les fautes s'accumulaient avec la fatigue et l'impression, très juste, que Clermont était bien le plus fort et qu'il restait encore beaucoup de pain sur la planche aux Montpelliérains...

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