Clermont en appel

Par Rugbyrama
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Battu à Toulon en ouverture du Top 14, Clermont a connu un étonnant trou d'air à Mayol en seconde période. La venue de Montpellier à Marcel-Michelin, samedi, lors de la 2e journée, permettra de savoir si les Auvergnats ont digéré cette gifle initiale.

Clermont a débuté la saison comme il avait fini la précédente. Par une défaite. Evidemment, le revers concédé à Toulon, mardi soir, a des conséquences moins douloureuses que celui face à Toulouse, fin, juin, en finale du Top 14. Reste que dans les deux cas, on n'a pas reconnu l'ASM. Timorés, empruntés, fébriles, les Auvergnats ont montré leur pire visage en seconde période à Mayol, encaissant trois essais en moins de 20 minutes. Un trou noir presque incompréhensible de la part d'un groupe aussi solide et aussi inexpérimenté, qui avait d'ailleurs plutôt bien mené sa barque lors des 40 premières minutes.

Alors, que s'est-il passé? Sans atténuer le mérite des Toulonnais, dont la révolte après la pause fut simplement superbe, Clermont s'est un peu autodétruit dans le Var. Dominateurs en mêlée fermée, les Jaunards avaient fait le plus dur en réduisant Mayol au silence, avant de multiplier les erreurs de défense et les mauvais choix en fin de rencontre. "Je peux vous dire qu'on a vraiment les boules , lance Alexandre Audebert, car ce n'est pas Toulon qui a gagné ce match, mais bien nous qui l'avons laissé filer.""En deuxième mi-temps , analyse de son côté Julien Malzieu dans Midi olympique, le problème de l'ASMCA, c'est celui de la concentration et de l'envie."

"Il ne faut pas perdre de temps"

La mécanique jaune et bleue, si bien huilée depuis deux ans, a connu un raté étonnant à défaut d'être réellement inquiétant. Pour l'instant, cette défaite est mise sur le compte d'une saute de tension. "A 13-0, note Laurent Emmanuelli, on croit que le match est plié. Au lieu de continuer sur notre lancée de notre première mi-temps, on s'éparpille, on se loupe sur des balles hautes, on se trompe peut-être aussi sur la conduite du match." La faillite de certaines individualités, comme Brock James, méconnaissable dans la conduite du jeu, ou Aurélien Rougerie, régulièrement enrhumé en défense par le feu follet Marc Andreu, a fini de mettre en lumière ces carences collectives.

Vern Cotter, qui a peu apprécié les 40 dernières minutes de ses hommes, sans doute les pires depuis l'arrivée du technicien néo-zélandais, s'est attelé pendant trois jours à remettre son groupe dans le droit chemin. L'enchainement rapide des deux matchs est peut-être le meilleur moyen pour ne pas gamberger. Face à Montpellier, samedi, l'ASM n'aura pas le droit de se louper. "C'est à nous de rebondir, concède Audebert, et il ne faudra pas perdre de temps. On vient de rater la première marche, comme ce fut déjà le cas l'an dernier, mais il est évident que l'on est pas encore à 100%." Un deuxième échec de rang commencerait vraiment à faire désordre.

Personne ne l'envisage du côté de Marcel-Michelin. Montpellier, qui n'aura rien à perdre en Auvergne après son éclatant succès face à Toulouse, n'est pas forcément l'adversaire idéal pour relancer la machine. Mais Clermont doit assumer son statut. "Avec deux finales consécutives, nous sommes maintenant très attendus , constate encore Alexandre Audebert. De toute façon, il n'y a plus de match facile. Hélas". "Montpellier va nous servir à resserrer les rangs", prévient Emmanuelli. Voilà sans doute la clé d'un retour au calme pour l'ASM, qui avait visiblement oublié son collectif et sa cohésion dans les vestiaires de Mayol.

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