Brive, c'est maintenant

Les saisons se suivent et se ressemblent à Brive. Comme en 2006 et 2007, le départ des Corréziens est laborieux. Cette fois, ils sont même tombés plus bas que d'habitude. Ils sont bons derniers et seuls à ne compter aucune victoire en Top 14. Pourtant, les mots "crise" ou "licenciement" n'ont pas été prononcés comme ils ont pu l'être l'an dernier, avec l'arrivée d'Oliver Magne en lieu et place de Richard Crespy. Et ils ne sont pas près de l'être puisque tout va bien à Brive. Personne ne s'inquiète de cette place de lanterne rouge malgré les ambitions européennes affichées au grand jour.

La raison est simple. Le CAB vient d'enchaîner quatre déplacements sur les cinq premières journées. Et pas n'importe où: Perpignan, Biarritz, Toulon, Paris. Rien de comparable avec les réceptions de Bayonne, Biarritz ou Montpellier en début de saison dernière. Evidemment, tout ne tourne pas encore rond dans l'équipe et les entraîneurs en sont bien conscients. Pour autant, comme on dit, ça, c'est fait. "On ne peut que faire mieux, souligne Steve Thompson. Il y a du travail, individuellement et collectivement. Mais la bonne nouvelle, c'est que nous en avons fini avec le calendrier du début de saison".

Seigne: "15 jours commando"

Mais si tout va pour le mieux dans les têtes, le bilan comptable n'en est pas moins implacable. Aussi logique que des mathématiques: 4 points. Pas un de plus. Et la plus mauvaise attaque du championnat également (58 points). Les Coujous traîneront ce début de saison comme un boulet s'ils ne remportent pas leurs deux prochaines rencontres, face à Dax et Mont-de-Marsan, à Amédée-Domenech. Si possible, avec le bonus à chaque fois. "Ce sera un test pour l'équipe, reconnaît Jean-Baptiste Péjoine. Nous avons déjà de la pression et des matchs couperet. A nous de relever la tête".

L'espoir est d'ailleurs de mise en Corrèze. Et la motivation aussi. "Nous sommes une équipe. Et même si nous avons la pression pour les deux prochains matchs, nous allons tout faire pour gagner et grimper au classement", explique Thompson. "Nous sommes derniers, nous ne pouvons que remonter", ajoute Péjoine. Laurent Seigne est moins positif. L'entraîneur corrézien sait que le club doit décoller désormais, sous peine de glisser dans une spirale négative. "Les 15 jours à venir vont être 15 jours commando" . La crise ne demande qu'à sortir. Aux Brivistes de l'en empêcher.