Sanchou : "Un essai qui libère"

Après les deux défaites à domicile contre Montauban et Castres, cette victoire contre Biarritz doit être particulièrement importante pour vous...

Thomas SANCHOU : Cela a été l'un des moments les plus importants de la saison, qui nous permet de laisser Dax, le premier relégable, neuf points derrière et d'être mieux dans nos têtes. Nous avons un peu retrouvé notre rugby, ça fait du bien. Nous avons enfin gagné contre un gros à Albi, cela faisait deux ans que nous attendions ça. Le travail porte ses fruits. Albi joue plus au rugby cette année, prend plus de plaisir sur le terrain. Nous essayons d'envoyer du jeu au large, ce qu'on ne faisait pas l'an dernier.

Vous pensez donc qu'Albi a renoué avec son rugby sur ce match ?

T.S. : Nous avons en tout cas renoué avec nos valeurs, celles de l'an dernier, que nous avions un peu abandonnées cette saison en essayant de faire plus de jeu. Contre Biarritz, nous avons mis du combat, de l'énergie et eu une grosse défense.

Comment expliquez-vous toutefois que, malgré sa domination, le SCA ait eu tant de mal à l'emporter ?

T.S. : A cause du manque de réussite des buteurs d'abord, qui ont laissé en route quinze points au pied. C'est vraiment dommage, parce que le match aurait été différent s'ils avaient enquillé tous les points. Mais nous avons pris le match comme il le fallait. Même s'il avait des absents, c'était le BO en face ! Des joueurs cadres comme Brusque, Bosch, Peyrelongue ou Couzinet étaient là. Leur équipe tenait la route et nous avons quand même réussi à nous en sortir.

Beaucoup de larmes ont été versées après le match. Cette victoire a-t-elle été vécue comme une libération ?

T.S. : Nous avons été beaucoup critiqués, par les supporters, les journalistes etc. Tout le monde nous voyait déjà en Pro D2. Alors ce match fait du bien. Il a été préparé dans la douleur. Toute la semaine, nous avons eu la peur au ventre. Vous savez, il y a eu beaucoup de larmes après le match, mais il y en avait eu avant aussi. Quand on rentre sur le terrain les larmes aux yeux, on s'attend à faire un grand match…

Et vous avez fait un grand match, alors que vous étiez replacé en demi de mêlée (en raison des blessures de Boulogne et Pagès. Thomas Sanchou est centre normalement, NDLR). Que se passe-t-il dans votre tête quand vous marquez l'essai de la gagne à la 75e ?

T.S. : Ça m'a fait un bien fou ! J'ai toujours rêvé d'un moment comme ça, de marquer au dernier moment un essai qui libère toute l'équipe. Personnellement, ça m'a fait tellement plaisir...

Vous le disiez, ces dernières semaines ont été particulièrement difficiles à vivre. Comment avez-vous fait face à cette peur qui vous prenait en préparant la venue de Biarritz ?

T.S. : Quelques anciens, comme Philippe Guicherd, ont repris le groupe en main. Vincent Clément aussi a fait du bien en nous servant un discours visant à nous faire gagner et ce pendant toute la semaine, pas seulement à l'échauffement. Il y a aussi le travail d'Eric Béchu, à la vidéo notamment. Tout le staff technique a fourni un gros boulot pour arriver à cette victoire.

Dans quel état d'esprit abordez-vous les gros matchs qui vous attendent, à Perpignan, Clermont et contre Toulouse ?

T.S. Dans l'esprit de prendre des points partout avec un groupe encore plus soudé. Nous savons que ça va être compliqué mais nous allons essayer de ramener des points, de faire quelque chose. Dax l'a fait à Perpignan, pourquoi pas nous?