Les cauchemars de Médard

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Maxime Médard l'avoue, il a eu un peu de mal à dormir tranquille depuis la défaite face au Munster en finale de la Coupe d'Europe, le week-end dernier. L'ailier toulousain sait pourtant qu'il faudra bien surmonter cette déception pour partir en quête du B

Les lendemains de fête sont toujours difficiles. Surtout quand la fête s"est mal terminée. Moins d'une semaine après sa défaite en finale de la Coupe d'Europe face au Munster, Toulouse doit oublier ses rêves continentaux pour se reconcentrer sur les joutes nationales. Plus facile à dire qu'à mettre en &oeliguvre. Sevré de titre depuis trois ans, le géant de la Garonne doit impérativement ramener le Brennus sur la place du Capitole dans un mois pour ne pas vivre une nouvelle saison blanche, frappée du sceau de la frustration. Le déplacement à Brive, ce soir, donnera une première indication sur la faculté des Toulousains à rebondir.

A en croire Maxime Médard, la tâche ne sera pas simple. Le jeune ailier l'avoue, la semaine a été pénible. " Pour ma part, j'ai fait une coupure totale de deux jours, car j'ai encore quelques cauchemars à force de refaire le match la nuit ", lance le meilleur marqueur d'essais toulousain. Oui, Toulouse est bouffé par les regrets. Le résultat, la manière, tout est matière à gamberger. "Arriver en finale pour voir la Coupe d'Europe nous filer sous les yeux, c'est décevant, c'est frustrant, poursuit Médard. Personnellement, le jeu du dernier quart d'heure m'a énervé, mais on ne peut pas critiquer le Munster car ils ont joué avec les arguments que la règle leur permet. Ce n'est pas du joli jeu, mais il est efficace."

"Plus fort qu'avant"

Dans son malheur, Toulouse a la chance d'avoir déjà sa qualification pour les demi-finales en poche. Il ne joue donc pas ses quatre derniers matchs de saison régulière à quitte ou double. Avec trois rencontres à disputer en neuf jours, comme après la demi-finale victorieuse face aux London Irish, le Stade n'aura pas le temps de gamberger trop longtemps. Et ce n'est peut-être pas plus mal comme ça… Médard, encore: "A nous de savoir nous servir de ces quatre derniers matches pour régler nos automatismes avant les demi-finales".

Le meilleur moyen d'effacer les stigmates de Cardiff, c'est donc encore d'aller gagner à Brive, qui joue tout de même sa survie en cette fin de saison. "Ce ne sera pas un match facile car Brive est une équipe qui a besoin de se rassurer pour le maintien, une victoire suffirait à leur bonheur. A nous de savoir mettre tous les éléments pour réaliser un bon match", plaide Médard. Mais là encore, ces choses-là ne se décident pas. Ce n'est qu'une fois sur le terrain que les Toulousains sauront s'ils sont prêts à passer à autre chose. Le reste ne s'apparente à rien d'autre que de la Méthode Coué.

Comme quand Maxime Médard assure que "tous les joueurs sont prêts à affronter cette dernière ligne droite du Top 14. Accepter notre défaite nous permettra de rebondir et de bien finir notre saison." La jeune pousse, qui disputait là sa première grande finale en tant dans la peau d'un titulaire, aura peut-être plus de facilité à tourner la page que d'autres. Le temps joue pour lui. Cet échec, il l'a pris comme une part de son apprentissage. "J'essaie de vite oublier en pensant que je serai plus fort qu'avant", conclut-il. Plus fort, pour chasser ses démons. Et ses cauchemars.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?