Le champion n'est pas mort

Par Rugbyrama
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Auteur d'une saison chaotique, le Biarritz Olympique a peiné à trouver son jeu ces derniers mois. Le double tenant du titre n'en reste pas moins un sérieux prétendant à sa propre succession à l'heure d'aborder les demi-finales.

Il ne faut jamais sous-estimer le coeur d'un champion. La formule est éculée. Peut-être. Mais elle semble plus appropriée que jamais pour le Biarritz Olympique. Des quatre demi-finalistes de l'édition 2007 du Top 14, les Basques sont probablement les moins convaincants. Ils n'ont pas l'assurance statistique d'un Stade Français 26 fois leader en autant de journées. Ils ne possèdent pas la flamboyance d'un Stade Toulousain revenu au Top depuis le début du printemps. Ils n'affichent même pas la fraicheur d'une équipe clermontoise qui s'est invitée sans complexe à la fête. Le BO, qui a dû lutter jusqu'au bout, pourrait donc sembler plus fragile. A voir.

Tous les compteurs sont maintenant remis à zéro avant la demi-finale contre Paris. Il n'y a plus de leader ou de quatrième. Juste deux rivaux qui se connaissent sur le bout des doigts. Or, en validant son billet pour le dernier carré, Biarritz a sauvé les meubles et s'est d'une certaine manière libéré. Le plus dur a peut-être été fait... "Les Biarrots sont passé tout près du chaos. Aujourd'hui, je les crois libérés, confirme Laurent Travers, l'entraineur de Montauban, dans Midi Olympique. Quand une équipe comme Biarritz se libère, ça peut faire des dégâts ."

Un groupe très impliqué

Si le Bouclier de Brennus se gagnait au mérite sur l'ensemble de la saison, le BO pourrait s'asseoir sur une troisième couronne. Seulement voilà, un Bouclier ne se mérite pas. Il se gagne. Et le BO sait comment s'y prendre. Pas sûr qu'il ait moins de chances que le Stade Français de s'imposer à Bordeaux vendredi. Si les Basques vont en finale, ils pourraient faire valoir leur expérience, nettement supérieure, face à Clermont, et avancer le souvenir de la finale 2007 pour faire douter Toulouse. Il serait donc dangereux de prendre Biarritz de haut aujourd'hui, sous prétexte que l'équipe a traversé quelques tempêtes récemment.

Le champion sortant possède tout ce qu'il faut pour triompher. Une conquête solide, à commencer par sa mêlée, qui pourrait faire quelques misères à son homologue parisienne, un système défensif toujours aussi bien rodé, un buteur fiable et surtout, une maîtrise de ce genre d'évènements. Après, tout est souvent affaire de volonté. D'envie. A ce niveau-là, Patrice Lagisquet est rassuré. "Je sens à nouveau le groupe très impliqué depuis quelque temps ", dit-il. Comme l'ancien TGV Atlantique n'est pas du genre à envoyer dans le compliment gratuitement, on peut donner du crédit à son propos.

Samedi, après la victoire bonifiée contre Castres, synonyme de qualification, l'entraineur biarrot ne se cachait plus. "Au risque de paraître prétentieux, j'affirme que Biarritz peut aller chercher un troisième titre consécutif", avait-il lancé. On voit plus de cohérence que de suffisance dans sa déclaration. Biarritz est toujours là, prêt à repartir au combat après avoir été compté debout. Et puis, pour finir comme on a commencé, sur un poncif, ne dit-on pas jamais deux sans trois?

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