Top 14 - Le baromètre de Stade français - Racing : Chavancy et Fickou en première ligne, Van der Mescht et Peyresblanques en souffrance

Par Arnaud Beurdeley
  • Gael Fickou et Henry Chavancy ont brillé face au Stade français.
    Gael Fickou et Henry Chavancy ont brillé face au Stade français. Icon Sport
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Dans une rencontre jouée dans des conditions épouvantables, le spectacle n’a pas été au rendez-vous. En revanche, Gaël Fickou et Henry Chavancy ont fait le job, portant leur équipe vers le succès (9-13).

Les tops

  • La paire Chavancy-Fickou

Ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la grimace. Gaël Fickou et Henry Chavancy, deux des tauliers du Racing 92, ont tenu la baraque en défense, le second prêtant même souvent main forte à ses avants dans les zones de combat au sol. Surtout Chavancy a été le seul joueur de la rencontre à réussir à inscrire un essai. Fickou, lui, a été le régulateur parfait. D’ailleurs, les Parisiens n’ont jamais franchi le centre du terrain. La performance de ces deux-là a totalement éclipsé le duo Joe Marchant-Jeremy Ward. Les deux centres parisiens ont été d’une discrétion assez exceptionnelle si l’on occulte un bon jeu au pied de l’international anglais en première période.

  • Tristan Tedder

Dans une rencontre marquée essentiellement par le jeu d’avants et sous un ciel très sombre gorgé d’humidité, la seule éclaircie est venue du demi d’ouverture Tristan Tedder. Dans la droite lignée de son entrée en jeu dimanche dernier à Toulon où il avait été à l’origine du réveil de son équipe dans les vingt dernières minutes, il a réussi à faire jouer son équipe malgré des conditions apocalyptiques. C’est notamment lui qui a su lire la ligne de défense parisienne pour taper ce petit jeu au pied parfait par-dessus le premier rideau stadiste et offrir le seul et unique essai de cette rencontre à son partenaire Henry Chavancy.

  • Sergo Abramishvili

Ce n’était pas une météo à mettre un trois-quarts sur terrain. En revanche, les piliers se sont régalés enchaînant les mêlées à tour de bras. Et dans ce secteur de jeu, le jeune « gaucher » Sergo Abramishvili a franchement tiré son épingle du jeu. Dominateur tant face à Thomas Laclayat que face à son compatriote Gia Kharaishvili, entré en jeu rapidement dans la rencontre après la sortie de l’international français, il a permis à l’édifice parisien de dominer la mêlée ciel et blanche. En première période, les joueurs du manager anglais Stuart Lancaster ont été sanctionné à quatre reprises (trois pénalités et un coup franc). Par ailleurs, dans le jeu, celui qui sera JIFF l'année prochaine a aussi montré une belle activité, se retrouvant souvent le premier dans les zones de combat au sol, au soutien du porteur de balle. En seconde période, il a continué son travail de sape. Il a été remplacé à la 53e minute par Moses Alo-Emile.

Le Racing 92 s'impose au forceps sur la pelouse du Stade français. Les Franciliens restent donc invaincus à Jean-Bouin, après cette huitième victoire d'affilée dans la capitale.

Le résumé du match > https://t.co/eiz3pEGcjD pic.twitter.com/O1XipYLNxz

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) November 18, 2023

Les flops

  • JJ Van der Mescht

Titularisé à droite de la deuxième ligne pour apporter de la densité et en raison de sa capacité à faire jouer son équipe dans l’avancée, le Sud-Africain JJ Van der Mescht s’est illustré par sa discrétion. Certes, il a touché quelques ballons en début de rencontre, mais il n’a jamais vraiment imposé son gabarit XXL dans les zones de contact. Et très vite, il a montré ses limites, notamment sur le plan du cardio. A son crédit, on peut tout de même souligner la bonne tenue de la mêlée parisienne pour laquelle il n’est pas étranger.

  • Lucas Peyresblanques

Dire que la meilleure touche du Top 14 de la saison dernière n’a pas été à la hauteur de sa réputation relève de l’euphémisme. L’alignement parisien a perdu de trop nombreux ballons dans cette rencontre. Ce fut vrai en première période, ce fut criard en fin de rencontre. Entré en jeu à la 52e minute de la partie, le talonneur Lucas Peyresblanques a perdu trois lancers dont deux relativement importants non loin de la ligne d’essai du Racing 92. Trois munitions envolées alors que les Soldats roses se trouvaient à quatre longueurs de leur adversaire au tableau d’affichage (9-13).

  • Rory Kockott

Le demi de mêlée parisien n’a pas démérité. Il s’est montré dans la droite lignée de son début de saison au niveau de l’animation, notamment autour des zones de ruck. Seulement, il a eu le tord de récolter un carton jaune en première période dans un fort moment de domination des Racingmen. Une faute regrettable. Il n’est d’ailleurs pas revenu sur le terrain, laissant à Brad Weber l’opportunité de fêter sa première apparition à Jean-Bouin. Une première qui ne restera pas non plus dans les annales du club.

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Les commentaires (1)
Gcone1 Il y a 5 mois Le 19/11/2023 à 00:15

La performance de GF montre la différence entre un très bon joueur de Top14 et un bon joueur international. La marche est considérable. Beaucoup de français sont excellents en club mais insuffisants à l'échelon supérieur. Comme on a pu le constater lors de la récente coupe du monde.