XV de France - Patrick Arlettaz, Laurent Sempéré et Nicolas Jeanjean : les nouvelles têtes du staff des Bleus
Officiel depuis l'élimination en quarts, le changement de cycle au sein du XV de France comprend l'inclusion de nouvelles personnes dans son staff. L'opportunité de faire les présentations.
Arlettaz, l’alchimiste
À l’heure d’arriver sur la scène internationale, Patrick Arlettaz (51 ans) pourrait aisément passer pour un « Ovni » aux yeux du grand public. L’approche et le parcours du technicien paraissent presque anachroniques de nos jours : cet ancien ailier international, qui a la particularité de compter plus d’essais (2) que de sélections (1), a transmis, pendant près de deux décennies passées sur les bancs de touche, sa science du jeu et sa passion dans un triangle géographique restreint : Narbonne-Montpellier-Perpignan.
Le Catalan, qui n’avait jamais fait appel à un agent avant de s’engager avec la FFR, est un homme de convictions mais aussi d’idées. Qui marche à l’affectif mais pas seulement. Du côté d’Aimé-Giral, son management et sa vision du jeu avaient permis d’optimiser les ressources d’un effectif et d’un club aux moyens exsangues (dernier budget de l’élite l’an passé) : sous ses ordres, l’Usap avait obtenu deux maintiens consécutifs, forte de 19 victoires sur deux saisons et d’un jeu reconnu par tous comme emballant et audacieux. Ses qualités de stratège et son sens du relationnel : voilà ce qui a séduit Fabien Galthié et ce dont on est en droit d’attendre de Patrick Arlettaz auprès du XV de France.
Sempéré au mérite
« L’équipe de France, c’est quelque chose de tellement haut, tellement fort que je n’osais pas y penser. » Voilà les mots prononcés par Laurent Sempéré lors de l’unique entretien accordé et publié dans ces colonnes au sujet de son arrivée dans le staff de l’équipe de France. Après la révélation en décembre 2022 par nos soins du choix de Fabien Galthié de recruter l’entraîneur des avants du Stade français pour remplacer Karim Ghezal, ce dernier faisant le chemin inverse, le natif de Perpignan avait accepté de nous confier son premier sentiment. « Lorsque j’ai su que Fabien s’intéressait à moi, j’ai été flatté, disait-il encore. Ça a été un grand honneur. Je savais aussi que, dans le même temps, il échangeait avec d’autres potentiels candidats. Il ne s’en est jamais caché. Nous avons eu quelques discussions et quand il m’a annoncé qu’il m’avait choisi, après une longue réflexion, cela a été une immense fierté. Savoir que je vais travailler avec les meilleurs est une chance. »
Jusque-là, l’ancien talonneur, devenu entraîneur en 2019, avait dû apprendre à coacher dans un contexte parfois difficile avec un effectif loin de ceux des grosses écuries du Top 14. Il n’empêche. Lors des deux dernières saisons, il a réussi, selon les statistiques, à construire la meilleure touche du Top 14, conjuguée la saison dernière à la deuxième meilleure mêlée derrière celle du RC toulonnais. Bref, un pack qui faisait référence en Top 14. « On a beaucoup travaillé avec lui et le Stade français depuis trois ans, avait expliqué avant le début du Tournoi des 6 Nations le sélectionneur Fabien Galthié. Mais aussi avec d’autres techniciens français. L’opportunité a fait que Laurent Sempéré était libre. Il présente des performances de très très haut niveau, au niveau des avants et de la touche notamment. On cherchait une compétence très forte à ce niveau pour reprendre le rôle de Karim Ghezal. »
Depuis la fin de la saison et le barrage perdu contre le Racing 92, le futur adjoint de Fabien Galthié est un observateur attentif du rugby international. Il prendra officiellement ses nouvelles fonctions ce mardi 1er novembre.
Jeanjean, « prépa » en chef
Pendant quatre ans, il avait été une des têtes d’affiche de la sélection et un des cerveaux censés nous mener au titre suprême : directeur de la performance depuis 2019, Thibault Giroud va rebondir à l’Union Bordeaux-Bègles et sera remplacé par Nicolas Jeanjean. L’ancien arrière international (42 ans, 9 sélections), passé par Toulouse, le Stade français et Brive, va être promu en interne et sera le nouveau numéro 1 de la préparation physique.
Titulaire d’un certificat de préparation physique obtenu après sa fin de carrière, en 2012, il avait fait ses classes auprès du GIGN, de l’équipe de France de ski, du Montpellier Handball ou encore de l’équipe de France de volley avant de débarquer à Marcoussis, en 2018, au sein du staff alors mené par Jacques Brunel. Après avoir assisté Thibault Giroud, il sera désormais aux manettes de la préparation et du suivi des troupes tricolores. L’expérience de deux Coupes du monde - celles de 2019 et de 2023 - lui profitera sûrement dans la quête de performance.
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