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XV de France - Fidji, groupe des 33 et Australie : le casse-tête du staff

Par Jérémy Fadat et Vincent Bissonnet
  • Fidji, groupe des 33 et Australie : le casse-tête du staff
    Fidji, groupe des 33 et Australie : le casse-tête du staff
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Alors qu’il reste deux matchs de préparation à disputer et que l’annonce du groupe aura lieu lundi prochain, le staff doit se creuser les méninges pour trouver un équilibre. Entre la forme de certains joueurs et les pépins physiques d’autres, des dilemmes se posent.

Le sport de haut niveau, c’est de l’adaptation. Et le staff du XV de France y est largement confronté ces derniers temps… Initialement, il avait prévu de procéder à deux matchs "de sélection" face à l’Écosse cet été, avec, donc, une équipe composée de joueurs devant composter leur billet pour la Coupe du monde, avant de sortir les titulaires sur la deuxième quinzaine d’août pour affronter les Fidji et l’Australie, soit une formation proche de celle qui défiera les All Blacks le 8 septembre en match d’ouverture.

Mais, comme expliqué par Fabien Galthié et ses adjoints, les plans ont évolué et, après la défaite d’Édimbourg, les tauliers étaient de retour dès samedi, à Saint-Étienne. Était-ce prématuré ? Ce serait incongru de l’affirmer, mais trois des derniers finalistes du Top 14 ont été remplacés sur blessure : Romain Ntamack, Cyril Baille et Jonathan Danty. Et cela crée un sacré dilemme pour l’encadrement. Parce que, si cela n’altère en rien l’envie de voir (ou revoir) à l’œuvre certains garçons qui jouent gros avant l’annonce de la liste des 33 joueurs retenus pour la compétition le 21 août, la question de l’utilisation des cadres d’ici la fin du mois se pose forcément. Samedi soir, le staff s’est donné deux jours de réflexion avant d’arrêter une composition pour les Fidji et la révéler au groupe lundi soir. Mais, à l’heure où nous couchons ces lignes, la probabilité de voir les "premiums" (qui n’en sont plus) à la Beaujoire est faible. Si ce n’est, peut-être, ceux qui reviennent de blessure comme Paul Willemse (cuisse) qui, à l’instar de Yoan Tanga (pectoral), devrait postuler pour ce rendez-vous. L’interrogation demeure pour François Cros (ischios), qui a repris le cardio la semaine passée et devrait retrouver les terrains d’entraînement dans les prochains jours. En revanche, ce sera trop juste pour Romain Taofifenua (ischios).

Cyril Baille et Romain Ntamack vont passer des examens complémentaires. Les deux Toulousains en sauront plus après leurs IRM.https://t.co/7sAVhKgNDY

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) August 13, 2023

Les Dupont, Alldritt, Ramos, Penaud, Flament, Ollivon ou Fickou ont donc de fortes chances de ne pas être du déplacement à Nantes, ou alors dans le groupe élargi, afin de leur laisser le temps de récupérer après la bataille de Geoffroy-Guichard. Il faut dire que les frayeurs stéphanoises, notamment celle concernant Ntamack, ont de quoi refroidir. Si la tendance se confirme, Melvyn Jaminet pourrait avoir l’opportunité d’enfin se montrer, quand les Arthur Vincent, Antoine Hastoy, Dylan Cretin, Reda Wardi ou Peato Mauvaka voudront marquer les esprits. Ceci avant d’aligner, contre l’Australie au Stade de France pour l’ultime round de préparation, une équipe proche de samedi dernier ? C’est très possible même si, comme indiqué en page 5, le sélectionneur ne s’interdit pas - tel que l’y autorise le règlement de World Rugby - d’utiliser face aux Wallabies des hommes non retenus dans le groupe des 33. C’est aussi la problématique qu’imposent ces fameux quatre matchs amicaux, appelés de leurs vœux par Galthié et ses adjoints, soit un de plus que d’ordinaire.

Les polyvalents plébiscités

La composition du groupe des 33 aussi va être impactée par cette interrogation des blessés et des états de forme. À une semaine de la grande annonce, Fabien Galthié et ses collaborateurs sont contraints d’avoir un œil alerte sur le bulletin médical pour effectuer les bons choix. Pour savoir où en sont les indisponibles et autres éléments en manque de rythme. Parmi les candidats au Mondial, trois figures habituelles des rendez-vous "premiums", trois avants, pourraient ne pas compter ne comptent pas une minute de jeu d’ici le 21 août : Romain Taofifenua, François Cros et, évidemment, Anthony Jelonch, cas à part avec ses presque six mois de coupure forcée. Au regard de l’inconnue - plus ou moins grande - planant sur leur cas, le staff pourrait avoir la tentation de renforcer les secteurs concernés afin de se sécuriser. Quitte à consentir, inévitablement, des sacrifices sur d’autres.

À cet égard, Paul Boudehent, avec son profil assez proche d’Anthony Jelonch et deux premières prestations convaincantes, voit sa cote grimper. Le cas de figure se pose aussi ailleurs, notamment en deuxième ligne et peut-être même, depuis samedi soir, à l’ouverture, là où l’on croyait les jeux faits : si Romain Ntamack devait être ménagé sur plusieurs semaines - voire pire, en cas de malheur, la couverture du numéro 10 ne pourrait-elle pas être repensée ? À ce titre, si Antoine Hastoy postule légitimement, Thomas Ramos a prouvé à Saint-Etienne, comme il l’avait fait tant de fois avec Toulouse, qu’il était une solution plus que crédible à la baguette. Toutes ces questions sont amenées à évoluer au fil du temps et des nouvelles. Mais, dans un souci d’anticiper les potentiels coups durs à venir, l’encadrement continue de miser sur la polyvalence, son totem face aux pépins : à Saint-Étienne, les pièces du puzzle ont été interverties en tous sens au cours de la seconde période. "On a dû coacher différemment à cause des blessures, analysait le sélectionneur. Thomas Ramos est passé à l’ouverture, Paul Boudehent au centre, c’est bien, on a vu comment on a réagi. On s’est bien adaptés." Comme ça avait été le cas, en novembre, avec le replacement de Sekou Macalou à l’aile, contre l’Afrique du Sud. Jusqu’à présent, les dépannages ont évité les sorties de route.

Les états de forme aléatoires et les risques de pépins donnent aux polyvalents du groupe un bonus potentiellement décisif en vue de la liste finale : il en est ainsi, parmi les éléments en balance, de Sekou Macalou et Paul Boudehent en troisième ligne, d’Emilien Gailleton et Arthur Vincent au centre ou encore de Louis Bielle-Biarrey sur le fond du terrain…

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Les commentaires (3)
Denver38 Il y a 9 mois Le 15/08/2023 à 18:05

avec l'absence de N tamac pourquoi pas une charnière Dupont Ramos et Dullin à l'arriere

JBESPE Il y a 9 mois Le 14/08/2023 à 13:28

Et que devient JALIBERT ? un pot de fleur ? Et SERIN ??

DanylAuvergnat Il y a 9 mois Le 14/08/2023 à 09:11

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