Bayonne - Course au top six, performances individuelles et déplacement au Racing : Rémy Baget (Bayonne) se livre

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    Rémy Baget (Bayonne). Icon Sport
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Alors que l’Aviron bayonnais se déplace au Racing (samedi, 17h), l’ailier ciel et blanc Rémy Baget a balayé, en début de semaine, l’actualité du club basque. Il est revenu sur la course au top six dans laquelle est plongée son équipe, a évoqué ses performances cette saison et s’est projeté sur le match de ce week-end, pendant lequel les deux frères Spring pourraient être amenés à s’affronter.

La bataille au top six : "Tout le monde nous en parle"

À trois journées de la fin de la phase régulière, l’Aviron bayonnais pointe à la huitième place du classement et ne compte que deux points de retard sur Lyon (6e). Si la défaite concédée face à la Section paloise, à Anoeta, a fait mal aux ciel et blanc dans la course à la qualification, le succès contre Montpellier, fin avril, couplé aux défaites de Toulon, Lyon et du Racing, a redonné espoir aux Basques. “Tout le monde nous parle de la course à la qualification, c’est vachement autour de nous, explique Rémy Baget. Ce championnat est serré, on se retrouve là à trois journées de la fin, mais dans tous les cas, ce sera une belle saison pour nous.

 

La course à l’Europe : "Jouer contre des belles équipes, c’est quand même énorme"

Auteur d’une saison exceptionnelle, le club basque est à la bataille pour une place dans le top six et se positionne parmi les équipes qualifiables pour la grande Coupe d’Europe. Ce n’était absolument pas l'objectif affiché en début de saison, mais désormais, les Bayonnais en rêvent aussi. “On n’y pensait pas du tout, mais on a fait les comptes et nous pouvons être européens si nous terminons huitièmes. En rigolant, on s’est dit : « Imagine si l’an prochain on va au Leinster, ce serait top… » Jouer dans un gros stade contre de belles équipes, dans une ambiance de fou, c’est quand même énorme.

 

Un vrai 16e de finale au Racing ? : "Si on a la chance de prendre des points là-bas…"

Bayonne, qui va jouer face au Racing, Clermont et Lyon sur cette fin de saison, a la chance d’affronter deux concurrents directs à la phase finale, puisque le Racing et le LOU sont devant l’Aviron au classement. Dès lors, peut-on dire que les Basques vont jouer un 16e de finale au Racing, samedi ? “La question n’est pas bête. Si on a l'opportunité ou la chance de prendre des points là-bas, ce ne sera pas gagné pour autant. Il y aura d’autres gros matchs derrière. On sait très bien qu’avec notre statut, nous ne sommes pas du tout attendus. On peut créer la surprise, mais la saison est réussie. Il n’y a que du bonus à prendre.

 

La pelouse de l'Arena, peut-elle correspondre à l’Aviron ? : "Si on marque 30 points, mais qu’on en prend 45…"

Depuis que le Racing a délaissé son stade Yves-du-Manoir pour évoluer à l’Arena, l’Aviron n’a joué que deux matchs dans les Hauts-de-Seine. Bayonne y compte une victoire (17-24, 2019) et une défaite (43-17, 2020). L’Aviron possède des trois-quarts plutôt joueurs qui aiment déplacer le ballon. “C’est une pelouse qui dynamise le jeu, il y a pas mal de points, à chaque fois, à l’Arena. Mais le Racing possède la meilleure attaque du championnat (611 points marqués, NDLR). Si on marque 30 points, c’est incroyable, mais si on en prend 45, ça ne sert à rien. Je n’ai jamais joué au Racing. J’espère être sur la feuille samedi, ce serait quand même quelque chose d'incroyable. Tout le monde parle de la U Arena, c’est vraiment un stade à faire en France.

 

Son regard sur le Racing : "J’adore Finn Russell"

Si le Racing réalise une saison loin d’être linéaire, le club du 92 reste une formation dangereuse, qui possède dans ses rangs quelques-unes des meilleures individualités de notre championnat. “Le Racing est équipé à tous les postes. Ils ont Finn Russell en dix, qui est dans le top trois de mes joueurs préférés. Je le trouve incroyable. Ce mec-là, quand tout est bon, est capable de faire gagner un match à lui tout seul.

 

Sa saison : "J’étais plus ou moins attendu"

Pour sa cinquième année à l’Aviron, Rémy Baget (25 ans) s’est clairement installé comme un titulaire en puissance à l’aile de l’attaque bayonnaise. Il a été titulaire lors des 20 matchs qu’il a disputés et joue beaucoup, comme l’an dernier en Pro D2 (31 matchs, 27 titularisations). “Par rapport aux supporters, j’étais plus ou moins attendu. Comme j’ai fini meilleur marqueur d’essais en Pro D2 l’an dernier (15, NDLR), tout le monde pensait que j’allais en inscrire 20 en Top 14. Au final, il y a moins d’essais, mais il y a quand même des matchs aboutis. Le club est content de moi, Grégory Patat aussi. C’est sûr qu’il y a des rencontres où je touche beaucoup moins de ballons qu’en Pro D2, mais j’essaye d’amener ma pierre à l’édifice et d’être bon dans les tâches que l’on me donne. J’arrive à me retrouver dans le jeu, à mettre de l’avancée, à faire des bonnes actions, dont certaines, qui sont décisives, même si je ne marque pas.

 

Ses difficultés cet hiver : "J’ai eu un contrecoup"

Au cœur de l’hiver, l’ailier est apparu quelque peu emprunté physiquement. On l’a vu parfois moins décisif qu’il ne l’était l’an passé. Il nous avait confié souffrir physiquement de l’enchaînement des semaines, après avoir peu coupé à l’intersaison. Pour cause, à la suite du titre remporté en Pro D2, il était parti en tournée avec l’équipe de France au Japon. “Je ne m’attendais pas à être appelé. Je sortais d’une saison incroyable, j’enchaîne avec la tournée, un nouveau staff arrive. Mentalement, tout allait très bien, il y avait de l’euphorie, mais le physique commençait à tirer. Quand je m’entraînais, je voyais que j’avais du mal à atteindre mes performances d’avant. J’en avais parlé avec les préparateurs physiques, qui m’avaient dit que j’avais un contrecoup. Il y a des mecs habitués à faire ça chaque été, respect à eux. Au poste d’ailier/arrière, nous avons eu beaucoup de casse cette année. Il n’y a pas eu énormément de turnover. Quand on y est, on veut jouer chaque match, mais il y a un moment où j’étais en train d’exploser. Le staff m’avait alors donné quelques jours pour que je puisse récupérer. Sur toute la saison, je n’ai jamais été à 100 % de mes capacités.

 

Sa forme actuelle : "J’ai l’impression d’avoir un pic de forme"

Dans le dur cet hiver, Rémy Baget semble aller mieux depuis plusieurs semaines. Il avait été très bon à La Rochelle mi-avril. Il a réalisé une belle performance face à Montpellier lors de la dernière journée. “J’ai l’impression d’avoir un pic de forme depuis un mois. Je me sens bien, léger dans mes jambes. Je m’y retrouve. J’en ai parlé avec le staff, qui est très content de mes dernières prestations. Je me sens beaucoup mieux physiquement.

 

Sur Tom Spring, qui pourrait jouer face à son frère : "Ce serait l’occasion, pour lui, de faire une belle photo…"

Si la rencontre entre l’Aviron et le Racing sera particulière pour Maxime Machenaud, qui retrouvera un environnement qu’il connaît bien pour avoir défendu les couleurs du Racing pendant dix ans, le match de samedi pourrait aussi être à part pour l’arrière de l’Aviron, Tom Spring. Avec les blessures de Luke Morahan et Yohan Orabé, le jeune joueur de 20 ans a été titularisé lors des deux dernières journées de championnat et ce week-end, il pourrait croiser la route de son frère, Max, arrière du Racing. “Ce serait l’occasion, pour lui, de faire une belle photo. Tom n’était pas forcément attendu au début de la saison et il fait de très bons matchs. Physiquement, c’est un garçon hyper athlétique, très gentil. C’est aussi un très bon joueur, qui sait exactement ce qu’il doit faire. Il pige hyper bien le rugby. Il est sûr de lui.

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