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Pro D2 - Face à Montauban, Mohamed Haouas a entamé sa "deuxième" chance avec Biarritz

Par Manon Moreau
  • Haouas et dans une moindre mesure El Fakir sont au cœur de toutes les conversations des supporters biarrots à cause de leurs déboires extra-sportifs.
    Haouas et dans une moindre mesure El Fakir sont au cœur de toutes les conversations des supporters biarrots à cause de leurs déboires extra-sportifs. - Stéphane Hamel
Publié le Mis à jour
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En ouverture de la Féria du Novillo, Biarritz et Montauban s'affrontaient en préparation de la saison à venir. Une rencontre remportée par les Montalbanais et marquée par le retour de Mohamed Haouas sur les terrains. Une recrue qui n'a pas fini de faire parler. 

Tout ce qui se passe ici, reste ici. Et tout ce qui se passe en dehors d’un terrain pourrait rester en dehors d’un terrain. Mais voilà une affaire bien compliquée. À Hagetmau, petite commune des Landes, Mohamed Haouas faisait sa première apparition sous le maillot de Biarritz. Un petit événement en soi. Pour deux raisons. D’abord car il fait partie du recrutement certes tardif mais plutôt attractif du Biarritz olympique. Le pilier droit fort de ses qualités et de sa carrière internationale (16 sélections avec le XV de France) a de quoi faire trembler la plupart des mêlées de Pro D2.

Mais ce vendredi soir, l’ancien Montpelliérain n’attirait pas l’attention que pour ses qualités physiques. Pour ceux qui auraient manqué un épisode, l’arrivée de Mohamed Haouas en terre basque a eu l’effet d’une bombe. Récemment condamné à un an de prison ferme (sans mandat de dépôt) pour violences conjugales et à dix-huit mois de prison dont neuf avec sursis pour "violences aggravées" dans l’affaire dite de "la boulangerie", c’est dans un contexte tendu que le pilier est arrivé. Des faits qui ont eu de quoi refroidir les dirigeants de l’ASM Clermont où celui qui n’en a pas encore fini avec la justice devait initialement jouer cette saison. Voilà comment le Biarritz olympique s’est offert un pilier bien au-dessus du niveau Pro D2.

La deuxième chance

Maintenant que le décor est planté, il suffisait de déambuler dans les travées du stade de la cité verte pour se rendre compte que le sujet Haouas n’avait pas fini de faire parler. Les plus fidèles n’étaient pas installés en tribunes mais au bord du terrain. "Il est là. J’espère qu’il sera irréprochable", lançait un supporter en voyant le pilier débouler sur la pelouse. Les langues se déliaient mais micro ouvert, le sujet était presque tabou. Dans les conversations, un point de convergence : la deuxième chance. "Ce qu’il s’est passé est inadmissible mais je pense que c’est une bonne chose que le Biarritz olympique lui a donné sa chance", explique Francis. "C’est inacceptable, je comprends ceux qui ne veulent pas le voir sous notre maillot. Mais pourquoi n’aurait-il pas droit à une deuxième chance ? S’il n’avait pas signé à Biarritz, il aurait retrouvé un autre club", poursuit Antoine.

Tous condamnaient les faits, en parlaient, certains cherchaient même à comprendre mais tous semblaient avoir oublié l’hésitation des premiers instants ne voyant pas là l’homme qu’il est en dehors du terrain mais un joueur de qualité. Une chose est sûre, c’est son nom que l’on entendait aux quatre coins des tribunes. Mohamed Haouas a fait son entrée en jeu en deuxième période. Les choses commençaient plutôt mal avec une première pénalité sifflée contre l’ancien joueur du MHR. Mais le pilier se reprenait et impressionnait toujours par sa puissance. Au moindre impact, "doucement Haouas", répétait un supporter. En mêlée le constat était simple : le BO a remporté toutes ses mêlées en deuxième mi-temps. Le niveau de l’international est incontestable, bien qu’il n’ait pas non plus été omniprésent.

Parfois un peu hagard sur le terrain, il faudra encore un peu de temps au pilier pour assimiler pleinement le projet de jeu. Un retour plutôt discret mais d’une efficacité que l’on ne pouvait nier. À gauche de la mêlée et au-delà des qualités qu’il a montrées (très mobile, propre dans les rucks et indéniablement très efficace en mêlée), Zakaria El Fakir a aussi fait couler de l’encre ces derniers jours. Une plainte pour violences conjugales qui vient s’ajouter au contexte extra-sportif déjà chargé du Biarritz olympique. Voilà qui avait de quoi faire réagir alors que les deux hommes se retrouvaient côte à côte dans la mêlée. "Ça fait beaucoup… ", avouait un supporter. En espérant que le club basque arrive à faire parler de lui pour ses résultats sur le terrain plus que pour ce qu’il s’y passe en dehors… En tout cas, sportivement ce fut un premier échec face à Montauban.

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Les commentaires (2)
chalou37 Il y a 8 mois Le 30/07/2023 à 13:50

Deuxième chance? Troisième ou quatrième plutôt

Tchavo Il y a 8 mois Le 29/07/2023 à 23:01

Il devra être mentalement très solide et ne pas céder aux chambrages que ne manqueront pas de lui infliger ses adversaires .