Lyon : Une saison atypique pour un final atypique ?

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TOP 14 - Lyon, actuel septième, compte précisément 5 points de retard sur le Top 6 et le premier rival dans son champ de vision n’est autre que Toulon, son adversaire ce samedi au Matmut Stadium de Gerland. Relancé à l’orée du sprint final, le LOU entend bien démontrer qu’il a sa place en phase finale.

Sept matchs à jouer, une obligation de faire carton plein à domicile et la nécessité de ramener quelque chose de concret d’un ou plusieurs déplacements. Voilà l’objectif affiché - et obligatoire - du LOU dans la dernière ligne droite de la saison régulière. Et pour être complètement focus sur cette ambition, le double demi-finaliste du Top 14 a fait le choix de se retrouver sur d’autres lieux que le terrain, à savoir en stage au Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire, du 17 au 19 mars dernier. S’il n’y a rien d’original dans la démarche, tous les clubs n’ont pas fait ainsi à ce stade de la saison et cela répondait à une logique ciblée. "On n’a pas eu de présaison normale et on n’avait pas pu passer du temps ensemble. La pandémie nous éloigne et il fallait que l’on arrive à se retrouver car on est dans la dernière ligne droite qui est cruciale. Si on veut avoir la chance de se qualifier, il nous faudra plus que du rugby, et le rugby c’est de l’humanité", insiste David Gérard, l’entraineur des avants lyonnais.

Si on mérite notre place en play-offs, il va falloir qu’on se le prouve avant de le prouver aux autres. (David Gérard)

Ce stage, les joueurs sont également allés se le chercher. Car plutôt que la monotonie du centre d’entrainement, les activités extra-sportives doivent souder et il s’agissait là d’une forme de récompense après les deux dernières victoires contre Toulouse et à Bayonne, qui ont-elles-mêmes suivies deux défaites "encourageantes" à Clermont et au Racing. "Si on avait mal bossé ces dernières semaines, on ne serait certainement pas parti en stage, reconnait justement Félix Lambey pour qui son équipe n’est qu’au début de la rédemption après une saison aux résultats en dent de scie. Ce n’est que le début si on veut se qualifier. Il va falloir pousser davantage. Mais le jeu est quand même bon, on joue bien. Il faut continuer comme ça." Pour David Gérard, le groupe "est enfin payé de ses efforts. Là, on a peur de recevoir Toulon mais c’est de la bonne peur. Si vraiment on mérite notre place en play-offs, il va falloir qu’on se le prouve avant de le prouver aux autres."

On était un peu obligé de faire les choses et quand on est obligé, parfois, on est meilleur. (Félix Lambey)

Fini les frustrations ou les sorties dans la presse de Pierre Mignoni pour piquer au vif ses joueurs, "il y a eu remise en question après les défaites contre Castres et Pau, reconnait Félix Lambey. On a réalisé que si on ne voulait pas bousiller notre saison et tout gâcher, il fallait absolument que l’on se relève. On était un peu obligé de faire les choses et quand on est obligé, parfois, on est meilleur." On ne peut lui donner tort… Néanmoins, si le temps de la remise en question semble révolu, la guérison n’est pas complète. "Si on perd contre Toulon ce week-end, il sera difficile d’envisager quoi que ce soit", poursuit le deuxième ligne d’autant que selon son entraineur des avants, "on va surement être six à se battre pour trois strapontins car certains se sont déjà envolés." Notamment depuis la reprise de l’entrainement suite à la coupure internationale, le staff a donc essayé d’activer tous les leviers permettant de faire le plein de confiance, "là où le bât blesse" selon David Gérard.

Lyon persuadé de pouvoir jouer les trouble-fêtes

Car dans une saison marquée par les nombreux de cas de Covid-19 et une moyenne par match de dix absents, il a fallu sans cesse composer. Et il faudra encore le faire face au RCT au poste de n°8 avec la blessure jusqu’à la fin de saison de Jordan Taufua, lui-même joker médical de Mathieu Bastareaud… "Notre équipe a manqué de liant car on changeait les lignes en permanence. On n’avait pas le choix. Là, on essaie de garder de la stabilité car les absents le sont depuis longtemps, de construire sur un effectif plus stable qui reprend goût à jouer ensemble. C’est la stabilité de l’effectif qui fait la stabilité de performance", indique l’ex-deuxième ligne. Il faudra maintenant le conjuguer avec stabilité des résultats d’autant que David Gérard en est persuadé, "si on arrive à se qualifier, on sera très dangereux à jouer. On reviendra de tellement loin, on aura tellement morflé… J’aimerais que cette saison atypique le soit jusqu’au bout, pour être dangereux jusqu’au bout."

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