Couilloud : "On a de quoi faire une belle saison et il faut qu’on le prouve sur le terrain"

  • Top 14 - Baptiste Couilloud (Lyon)
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TOP 14 – Alors que le LOU a perdu ses deux premiers matchs, il défiera l’UBB ce lundi, dans le but de lancer sa saison, et Lyon enregistrera notamment le retour de l’un de ses capitaines, le demi de mêlée Baptiste Couilloud. Celui-ci s’est confié pour Rugbyrama sur ce retour à la compétition.

Rugbyrama : Tout d’abord, l’actualité, c’est que votre équipe a de nouveau été contrainte de s’adapter suite à la découverte de nouveaux cas de Covid-19. Comment avez-vous géré ce nouvel épisode ?

Baptiste Couilloud : C’est vrai que c’est un peu fatiguant… Après, on savait que ça allait être une saison un peu particulière et, malgré tout, on commence à y être habitué. C’est difficile pour trouver ses marques car s’entrainer dans son garage une semaine sur deux - car c’est exactement ça - ça n’aide pas à trouver des automatismes. Disons que l’on fait avec.

Dans les faits, à chaque fois vous êtes obligés de vous entrainer par petits groupes et non plus avec l’ensemble du collectif ?

B.C. : C’est exactement ça. On repart sur des entrainements en petits groupes et on a un accès qui est assez limité à la salle de musculation. Donc tout ce que l’on peut faire à l’extérieur est fait à l’extérieur. Il faut tout désinfecter. Il faut faire attention à tout le monde. Concernant le rugby, on repasse par des petits groupes pour faire des choses avec le minimum de contacts possibles.

Dans ce contexte, en termes de jeu, comment essayez-vous de compenser ?

B.C. : C’est vrai que c’est délicat. Après, on essaie de passer par des réunions un peu plus longues que ce soit en visio ou dans des salles un peu plus ouvertes. On essaie de faire comme on peut. C’est quand même difficile à remplacer. Il n’y a pas de secret. Au rugby, on a besoin de contacts et d’être tous présents pour que ce soit clair et cela reste difficile à travailler dans ces conditions.

"Le point qui nous fait le plus défaut, c’est l’intensité que l’on met dans les rucks et dans les zones de contact"

Le LOU n’a pas été épargné par les épisodes liés au Covid-19 et a débuté par une défaite à domicile face au Racing 92 puis un revers à Toulon. Sans trouver d’excuse(s), est-ce que cela peut expliquer, en partie, vos difficultés ?

B.C. : Quoi qu’il en soit, ça n’aide pas. Comme je le disais, dans ces conditions il est quand même difficile de trouver des automatismes en tant qu’équipe. On ne va pas considérer ça comme une excuse mais tous les petits problèmes que l’on connait depuis le début de saison, mis bout à bout, si on ajoute la Covid, ça n’aide pas. C’est comme ça mais forcément, c’est un peu plus compliqué de créer des automatismes et d’être sûrs de ses forces.

Si l’on y regarde plus près dans le jeu proposé, quel est le point précis où le bât blesse ?

B.C. : Je pense que le point qui nous fait le plus défaut depuis le début de saison, c’est l’intensité que l’on met dans les rucks et dans les zones de contact. Ça, je pense que c’est aussi dû, en partie, au fait que l’on a toujours été dans une bulle à s’entrainer que par cinq… On a fait un peu moins de contacts et peut-être que l’on est resté dans une phase du protocole où on limitait les contacts, alors qu’une fois que l’on est sur le terrain, c’est feu pour tout le monde ! Ça nous a manqué et ça ne tient qu’à nous d’élever le curseur et de mettre l’intensité nécessaire pour être présent sur les zones de contact. La Covid, je ne pense pas que ce soit une excuse. C’est juste une question d’état d’esprit. On est capable de redresser le tir.

Ça ne vous inquiète donc pas plus que ça ?

B.C. : Non, ce n’est pas inquiétant. Je pense que l’on est totalement capable d’être présent sur ces zones de combat et ces zones de ruck mais il va falloir qu’on le prouve le plus rapidement possible parce qu’on en a besoin.

"J’ai hâte de retourner sur le terrain."

À titre personnel, comment avez-vous vécu ces dernières semaines ? Vous n’avez pas pu participer aux deux premiers matchs, on imagine que cela n’a pas dû être facile à vivre ?

B.C. : J’étais un peu éloigné, avec deux semaines à l’isolement mais ce n’était pas non plus invivable. Et puis j’ai été présent sur l’intégralité de la préparation. J’ai participé à tout ce que l’on a pu faire en dehors. Je ne me sens pas particulièrement en marge du groupe, bien au contraire. C’est vrai que j’étais un peu frustré de ne pas être présent sur les deux premiers matchs.

Du coup, votre dernier match remonte au mois de février dernier…

B.C. : Effectivement, cela fait un petit moment… Autant vous dire que j’ai hâte de retourner sur le terrain !

On peut comparer ce long temps comme une absence sur blessure ?

B.C. : Non, ce n’est pas pareil. Physiquement, je suis quand même bien. Au contraire, je n’ai pas d’alerte physique. C’est juste que cela fait longtemps que je n’ai pas fait de compétition officielle. Après, je participe aux entrainements depuis quatre mois. Je suis prêt pour mon premier match.

Du coup, il n’y a pas de forme d’appréhension ?

B.C. : Honnêtement, c’est plus de l’excitation. J’ai envie de jouer (il sourit) et d’être avec le groupe à Gerland ! Je ne redoute pas, du point de vue physique, ce retour à la compétition.

"Bordeaux-Bègles ? Ce sera un bon test. J’espère que l’on sera capable de prouver de quoi on est capable."

D’un point de vue comptable, ressentez-vous déjà une pression du résultat ? D’autant que vous recevez Bordeaux-Bègles, avec qui vous avez été à la lutte pour les premières places la saison dernière ?

B.C. : Je ne sais pas. En Top 14, tous les points comptent et encore plus ceux à domicile donc, forcément, on doit gagner ce lundi et cela ne va pas plus loin que ça. Que ce soit le début de saison, que l’on ait perdu nos deux premiers matchs ou pas, je pense que toutes les équipes qui jouent à domicile sont dans la même situation que nous. On a un début de saison compliqué et il faut que l’on gagne.

Disons que la situation est un peu inédite pour le LOU. Car sur les trois dernières saisons, ce qui a notamment fait votre force, c’est la bonne entame de championnat.

B.C. : Peut-être. Mais si on fait le scénario inverse de d’habitude et que l’on finit très fort la saison, ça ne me déplairait pas.

Et face à cette envie, votre rôle de leader dans ce groupe sera d’autant plus important au moment où l’on attend une réaction. Et vous conservez ce rôle de capitaine, aux côtés notamment de Felix Lambey et Charlie Ngatai.

B.C. : Plus d’envie, oui. Après, les responsabilités, il y a maintenant de nombreux autres joueurs qui peuvent les endosser. C’est tant mieux. On a une équipe pleine de potentiels et la plupart des joueurs sont en capacité de prendre les choses en mains. On a de quoi faire une belle saison et maintenant il faut qu’on le prouve sur le terrain. Il y a des joueurs qui prennent les choses en mains comme Patrick Sobela ou Mickaël Ivaldi. Ce sont des mecs qui nous suppléent et qui sont des leaders très importants dans le groupe.

D’autant que vous restez sur des bases collectives assez stables.

B.C. : C’est plus facile de travailler dans la continuité mais la vérité est sur le terrain et aujourd’hui on n’a pas su prouver que l’on était une équipe vraiment de haut niveau, là où on l’attendait, donc je pense que ce sera un bon test lundi. J’espère que l’on sera capable de prouver de quoi on est capable.

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