Clermont chute sous la pression bordelaise

Quinze jours après un triste nul face à Montpellier, l’UBB retrouvait son antre avec l’envie de se faire pardonner et surtout d’enfin livrer une copie intéressante face à ce qui se fait de mieux depuis le début de ce Top 14. "J’espère que l’on se débrider",glissait cette semaine Baptiste Serin, auteur d’un 100% au pied. Cela s’est confirmé, et pour ce faire les joueurs de Rory Teague ont mis énormément de pression et d’envie d’un bout à l’autre du match. Cette agressivité positive a longtemps perturbé l’ASM, qui ne s’est réveillée qu’à l’heure de jeu.

Ce réveil a été marqué par l’entrée de Camille Lopez et l’essai de Jaco Van Tonder, deuxième ligne sud-africain qui faisait sa deuxième apparition avec l’équipe fanion. Sa première remontait à avril, au Michelin, déjà face aux Girondins, pour également un essai marqué. Il est venu terminer une séquence débutée en mêlée, trouvant l’ouverture sur le troisième temps de jeu (63’, 23-19). Jusqu’ici, l’attaque des Jaunards était restée muette. Avec une moyenne de 5 essais par match depuis le début de saison, c’était donc une grosse surprise.

Les Bordelais font la différence en infériorité numérique

Cette deuxième victoire dans la saison des Bordelais est le fruit d’une vraie persévérance et surtout d’une absence de complexe. Car à 14 contre 15 après le carton jaune contre Brock James (45’), on pensait qu’ils allaient renforcer leur défense. Ce fut l’inverse, Afa Amosa est venu profiter d’un bon travail de Nans Ducuing après une libération de Baptiste Serin pour trouver l’espace en force (50’, 20-12). C’était l’essai du break, après celui inscrit sous les poteaux par Vadim Cobilas en tout début de duel, après une pénalité jouée vite (3’, 7-3).

Les Clermontois pourront très certainement regretter leur maladresse, énormément d’en-avants sont venus casser les offensives. Le fait d’avoir su rectifier le tir en mêlée n’a pas suffi et le manque de réalisme a eu raison de l’ambition de victoire. Une situation caractérise parfaitement cette incapacité à finir les actions, ces 20 temps de jeu qui se sont enchainés pendant presque 3 minutes (73’). Un duel à distance entre buteurs permet cet écart final, même si le seul échec de Greig Laidlaw (26’) n’aurait finalement pas empêché la défaite.