Perpignan: Le président Rivière a tapé du poing sur la table

Dire que la pression devient pesante est un euphémisme… Les victoires de Bayonne et de Brive placent Perpignan dans une zone plus qu’inconfortable. Et si d’aventure Oyonnax devait s’imposer à Biarritz en match en retard (reporté au 15 mars) la fin de saison pourrait être irrespirable. Lors de ses vœux aux joueurs, le président Rivière les avait exhortés à regarder vers le haut et à faire plus pour le club. Le point de bonus obtenu sur la sirène à Grenoble n’est qu’un pansement sur une jambe de bois et n’a pas changé grand-chose à la situation de l’Usap. Une situation qui a obligé le président François Rivière à muscler encore davantage son discours. Chez nos confrères de France Bleu Roussillon dans l’émission 'Lundi, c’est rugby' il n’a pas fait mystère de ses sentiments. "Oui j’ai des inquiétudes pour l’Usap, j’ai des inquiétudes pour notre niveau de jeu et j’ai des inquiétudes pour ceux qui nous ont fait confiance. C’est la raison pour laquelle j’ai tapé du poing sur la table la semaine dernière et que j’ai redit aux joueurs de ne pas se tromper d’objectif".

Et l’objectif est clair, le salut passe par la victoire. "J’ai dit aux coaches qu’il y avait un objectif de 5 points après les deux matchs de Grenoble et du Racing-Métro et ne doutez pas une seule seconde que je prendrai mes responsabilités après le match face au Racing martèle le président. Nous sommes devant un mur, il faut absolument le franchir. Nous sommes très réalistes sur la situation du club: aujourd’hui nous sommes dans une situation de guerre de tranchée, il nous faut des combattants". Dont acte !  

L’Usap a les cartes en main

Mais bien que la situation soit tendue, Perpignan est toujours maître de son destin ; un "luxe" dont ne peuvent se prévaloir Oyonnax et Bayonne. En effet Bayonne est venu et a perdu à Aimé-Giral et après le Racing, c’est Brive, Biarritz, Oyonnax et Toulon qui seront attendus. Un calendrier qui sur le papier n’a rien d’insurmontable…  Ce qu’il faudra absolument surmonter en revanche ce sont ces sorties de route systématiques: une nouvelle fois samedi, l’Usap a scié, à grand coup d’indiscipline, la branche sur laquelle il était assis. Des sautes de concentrations qui coutent cher sur l’ensemble d’une saison. Après 17 journées, Perpignan est d’ailleurs l’équipe qui a le plus reçu de cartons jaunes: 21. Le défi désormais et ce malgré la pression, sera de canaliser cette agressivité.