Collazo: "Pour moi, La Rochelle a de quoi exister en Top 14"

  • Patrice COLLAZO - Lyon La Rochelle - 22 décembre 2013
    Patrice COLLAZO - Lyon La Rochelle - 22 décembre 2013
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En terres maritimes, la reprise est fixée au jeudi 26 juin pour l’Atlantique stade rochelais. Avec un staff légèrement modifié, en attendant les dix recrues au 1er juillet (à l’exception de Peter Grant et Alofa Alofa, encore en course en Super 15). Désormais "head coach", Patrice Collazo fait le point avant de retrouver ses joueurs

Vous voilà désormais entraîneur en chef. N’avez-vous aucune inquiétude quant à ces responsabilités supplémentaires ?

PATRICE COLLAZO: Non, pourquoi ? Faudrait-il en avoir ? Il n’y aura pas de véritable nouveauté. Je prendrai ni plus ni moins les mêmes décisions qu’avant. C’était surtout un souhait de la direction qui voulait un référent pour échanger, comme le staff s’élargit.

Avec l’arrivée de Xavier Garbajosa, n’y-a-t-il pas un risque de perdre certains des repères que vous aviez avec Fabrice Ribeyrolles ?

P.C.: Non, pas du tout. C’est d’abord une plus value pour nous. Nous avions besoin d’une personne de plus puisque nous serons plus nombreux. Ce sera un apport supplémentaire pour les joueurs. […] Sur les décisions à prendre, nous débattrons à trois, et je pense qu’on pourra largement tomber d’accord. A deux, on a toujours réussi avec Fabrice. Je considère qu’à trois c’est peut-être plus facile. Après, si dans certains cas il faudra trancher, je le ferai. Mais comme je l’ai toujours fait. C’est surtout l’histoire d’assumer la décision prise. Je ne suis pas inquiet sur les choix stratégiques.

L’arrivée de votre ancien coéquipier à Toulouse était-elle devenue nécessaire avec l’accession au Top 14 ?

P.C.: La montée ne nous a rien imposé. Nous l’avions évoqué depuis un certain temps, dans le souci d’être réactifs et performants. Et puis nous voulions proposer des choses nouvelles, présenter un discours différent aux joueurs. […] Quant à son choix, il avait été sollicité par d’autres clubs mais avait besoin de connaître certaines personnes pour se lancer. La relation que j’ai avec lui a aidé.

Ses compétences de coaching acquises au centre de formation du Stade toulousain vous ont-elles également encouragées à vous tourner vers lui ?

P.C.: Il y a deux ans, Vincent (Merling, le président, NDLR) voulait confier l’équipe aux deux jeunes entraîneurs que nous étions. Là, il a décidé de faire pareil avec Xavier. A travers l’homme, il a senti une vraie envie de transmettre. […] Au quotidien, Xavier sera impliqué dans les choix stratégiques ou de composition d’équipe. Il ne sera pas uniquement responsable des skills. Il sera à même de diriger une séance d’entraînement, et apportera un œil différent à la vidéo ou au retour de match. Notre fonctionnement ne sera pas cloisonné.

Brive et Oyonnax ont fait plus qu’exister cette année avec beaucoup d’identité, de force et de détermination. Ce sont deux bons exemples

Du côté des joueurs, avec vos dix recrues, vous portez l’effectif à 39 éléments (plus six jeunes intégrés). Était-ce le nombre minimum ?

P.C.: Nous avons fait en fonction de nos besoins. Il nous fallait ces renforcements. Mais on ne se cale pas sur les autres clubs. Sur ce que l’on veut faire, sur nos objectifs, on s’intéresse d’abord à nous-mêmes. […] Parmi ces recrues, nous en avions déjà ciblé en Pro D2, d’autres étaient en attente jusqu’à la fin de la saison. Nous n’avons jamais été dans l’urgence. Mais il nous paraissait surtout important de garder les bases solides de l’équipe qui, pour moi, a de quoi exister en Top 14.

Jeunes à fort potentiel – joueurs expérimentés, sudistes – français, ces mélanges dans le recrutement étaient-ils voulus ?

P.C.: Ce que l’on recrute avant tout, ce sont d’abord des hommes, et des profils de joueurs. Nous voulions de la complémentarité à certains postes, et c’est en ce sens que nous avons essayé d’être les plus cohérents possible. L’avantage, c’est que nous nous y sommes pris assez tôt. Nous n’avons jamais été surpris ni pris de court. Nous avons fait au mieux avant la montée acquise à la toute fin de la saison pour ne pas subir.

A moins d’une semaine de la reprise, entre excitation et appréhension, quel sentiment domine à l’aube de cette saison en Top 14 ?

P.C.: Aucun des deux. On va continuer de travailler avec humilité. Dans notre coin. Comme on l’a toujours fait. Sans donner de leçon à personne. Certains joueurs sont revenus à l’entraînement, et ce que je sens le plus, c’est de l’impatience. Ils ont envie de retourner à ce qu’ils aiment. Le Top 14 sera dur pour nous. Mais qu’on me dise pour qui il ne le sera pas. Je n’appréhende aucunement. Avec beaucoup d’humilité et d’envie, on va essayer d’être les plus performants possibles, de rivaliser tous les week-ends et de subir le moins possible. Brive et Oyonnax ont fait plus qu’exister cette année avec beaucoup d’identité, de force et de détermination. Ce sont deux bons exemples. On ne va surtout pas renier ce qu’on a fait jusqu’à présent.

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