Le Tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Médard - Toulouse Racing - 10 mai 2013
    Médard - Toulouse Racing - 10 mai 2013
Publié le Mis à jour
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Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts des matchs de barrages de Top 14. Là ils reviennent sur le triangle d'arrières de Toulouse et la performance de Rodrigo Capo Ortega.

Toulouse-Racing: 33-19. Nicolas ZANARDI

Il s’agissait, depuis plusieurs semaines, du gros point fort du Stade toulousain. Néanmoins, le triangle arrière avait subi un énorme coup dur lors du déplacement à Clermont, avec la grave blessure de Vincent Clerc, meilleur marqueur du Stade depuis le début de la saison. Ajoutez à cela que Clément Poitrenaud souffre d’un début de pubalgie depuis un mois et demi et que Maxime Médard (touché aux côtes à Montpellier le 13 avril) revenait tout juste à la compétition, et vous comprendrez que le fond du terrain toulousain ne s’avançait pas sûr de lui ce week-end... Sauf que le talent n’a pas besoin de certitudes. Formé à la mamelle toulousaine, le trio Médard-Poitrenaud-Huget a littéralement plané sur la rencontre, dissuadant le Racing d’user à l’excès du jeu au pied dans le champ profond en seconde période. On mentionnera d’ailleurs, en point d’orgue de leur partition, cette superbe contre-attaque de la 20e minute qui vit les trois hommes remonter le ballon sur quarante mètres, seulement stoppés par un en avant que M. Garcès aura sûrement jugé très sévère en renvoyant les images... Vincent Clerc peut ainsi se rasséréner et pleinement se consacrer à sa rééducation: en son absence, les copains ont fait bien mieux qu’assurer.

Castres-Montpellier: 25-12. Vincent BISSONNET

Samedi, à Pierre-Antoine, la victoire et le collectif castrais ont été portés par des individualités remarquables, confirmations ou révélations : tous les regards ont ainsi été émoustillés par la performance trois étoiles de Claassen, impressionnés par l'omniprésence de Jannie Bornman ou encore épatés par la performance de Paul Bonnefond et la justesse de Rémi Tales. Mais par-delà les internationaux, les Dulin, Samson et consorts, ou les nouvelles têtes d'affiche, un homme a brillé dans l'ombre: Rodrigo Capo Ortega. Cloîtré à l'infirmerie pendant des mois cette saison, le gladiateur uruguayen est revenu au meilleur moment pour remplir la plus ardue des missions: remplacer Joe Tekori. Affûté comme jamais, surmotivé comme toujours, ce capitaine de route a livré une partie admirable de combativité et d'activité, parvenant à prendre le dessus sur ses adversaires directs, Gorgodze et Privat. Au moment de commenter les performances des Bonnefond, Tales et autres satisfactions du jour, Laurent Labit a d'ailleurs gardé une pensée affective pour son deuxième ligne: "A côté de tous ces nouveaux leaders, il y a des figures emblématiques comme Capo Ortega qui a tout connu à Castres, surtout des galères, et qui n'a plus qu'une seule envie : connaître le bonheur suprême avec son club." Si jamais la consécration se refusait à l'Urguayen, il pourra toujours se consoler avec une distinction honorifique: le respect de tous.

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