Toulouse marque les esprits

Au Stadium et sous un beau soleil, Toulouse a rayonné devant Perpignan samedi. Notamment en deuxième période où la puissance physique des Toulousains a eu raison de la résistance catalane. En décrochant le bonus offensif, les champions d’Europe en titre en imposent même. Car elles ne sont pas légions les formations pouvant se targuer d’avoir décroché cet accessit devant l’Usap. Avec ce succès, le Stade toulousain enchaîne un sixième match de rang sans défaite et démontre bien qu’il est actuellement en grande forme. Si les hommes de Guy Novès ont dominé une nouvelle fois grâce à leur paquet d’avants, les trois-quarts se sont mis au diapason. Pour la première fois de la saison !

Quelque peu balbutiante depuis l’entame du championnat, la ligne d’attaque toulousaine a retrouvé de sa superbe. Dans le sillage d’un Kelleher royal qui a sorti sa meilleure copie depuis des lustres. Le demi de mêlée était le principal instigateur des offensives toulousaines et il ne se privait pas pour faire la différence personnellement au ras des regroupements. Au retour des vestiaires et alors que Toulouse était mené au score, il prenait ses responsabilités en jouant rapidement un bras cassé. 50 mètres plus loin, il s’écroulait dans l’en-but catalan devant un Candelon médusé et lançait son équipe vers la quête du bonus offensif. Les autres n’ont pas été en reste avec un Médard tranchant et vif, un Clerc incisif et un Poitrenaud aux crochets déroutants.

Pas d’euphorie

S’ils ont manqué plusieurs occasions en première période, les Toulousains ne se sont jamais résignés. "Nous sommes mal entrés dans la partie mais on n'a jamais douté, on a toujours cru en nous", lâche l’ouvreur David Skrela. "L'équipe était dans un bon état d'esprit et personne ne s'est affolé, nous avons continué à construire même en étant menés au score. Il y a eu du déchet mais cela est dû à notre grosse production", surenchérit l’entraîneur des arrières Jean-Baptiste Elissalde. Avant de rajouter : "Les faits de match ont pour une fois tourné en notre faveur. Ce fut en tout cas un gros match et les joueurs ont fini la rencontre très éprouvés. Cela montre que nous sommes prêts à livrer un tel combat". Skrela précise : "On sentait que depuis quelques semaines des choses commençaient à se mettre en place. Cette victoire constitue une bonne base pour la suite".

Côté catalan, on ne pouvait que reconnaître la force des Toulousains. "Quand on voit comment ils reviennent au score, ça force le respect", avoue le deuxième ligne Robins Tchale-Watchou. "Face à une telle équipe, on ne peut pas être approximatif. Sinon on le paye", rajoute le manager Jacques Brunel. En revanche, pas question de s’enflammer dans les rangs haut-garonnais. "Je ne me suis jamais inquiété quand on parlait d'inconstance, alors je ne vais pas m'emballer non plus après ce match. Il y a encore un point noir avec l’indiscipline qui nous coûte beaucoup de points", déclare Elissalde. "Ce n'est pas parce que ça va bien en ce moment que l'on va se jeter des fleurs. Il y a beaucoup d'investissement de notre part et c'est bien d'être récompensé. Nous ne sommes champions de rien du tout", poursuit le troisième ligne Yannick Nyanga. Toulouse a déjà la venue de Toulon samedi prochain en ligne de mire.

Retrouvez lundi dans Midi olympique toutes les analyses et les réactions de la rencontre entre Toulouse et Perpignan avec une interview exclusive du manager Guy Novès.