Abonnés

Écosse - France - Opinion : "Et on joue quand ?"

Par Marc Duzan
  • Damian Penaud n'eut guère de ballons à négocier, samedi après-midi...
    Damian Penaud n'eut guère de ballons à négocier, samedi après-midi... PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Certes vainqueurs en Ecosse, les Tricolores n’ont jamais contenté les attentes, en matière de jeu. C’est quand le bonheur ?

Trois jours avant que ne soit donné le coup d’envoi de cet Écosse - France, Thomas Ramos, dont on connaît l’appétence pour le jeu offensif, avait dans un soupir lourd de sens lâché aux journalistes : « J’espère juste qu’on va jouer un peu plus que face à l’Irlande ». Las, le souhait de l’arrière des Bleus est malheureusement resté au stade du vœu pieu et pour tout dire, on fut quelques millions à trouver le temps long devant le match de Murrayfield, samedi après-midi.

Au funeste instant où Matthieu Jalibert, le même Ramos et Finn Russell passèrent même trois minutes à s’échanger de grands coups de pompe d’un côté du terrain à l’autre, contraignant leurs gros à faire l’essuie-glace dans un laborieux ballet, on se demanda même si le choc de Murrayfield n’était pas en réalité la funeste vitrine de la deuxième division de ce Tournoi 2024...

La peur au ventre

Mais où diable est donc passé le jeu des Bleus ? Qu’a-t-on fait du « jeu en black » qui éventrait les défenses adverses, de 2020 à 2023 ? Et ce french flair en partie ressuscité lors du premier mandat de Fabien Galthié, a-t-il vraiment cédé place au sale air de la peur, à la fébrilité et aux bouffées d’angoisse ? Au crépuscule de ce deuxième round du Tournoi, on garde évidemment à l’esprit que cette équipe de France fut dans les faits capable de renverser une rencontre qu’elle n’a jamais maîtrisée. Mais au moment de tourner le dos à Edimbourg et ses rues pavés, on est aussi encore hanté par la volée de ballons échappés par les sauteurs tricolores dans l’alignement, la médiocrité générale des Bleus sous les ballons hauts, la litanie d’en-avants commise au gré de ce match et cette défense qui n’a plus grand-chose en commun avec la herse qu’elle fut il y a encore trois mois.

Au bout du bout, on se dit qu’un succès à Murrayfield, aussi poussif soit-il, n’est jamais vraiment anodin. Mais de toute évidence, cette équipe de France est, à défaut d’être malade, au moins convalescente. Et il va désormais falloir apprendre à vivre avec…

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (13)
Reubon69 Il y a 2 mois Le 11/02/2024 à 13:33

On voit sur le terrain les dégâts qu'a fait le changement de staff: Giroud et Labit était de n°1 bis, et connaissait le haut niveau. On ne peut pas dire autant de Sempéré et de Arlettaz, avec un doute sur Grosjean. De plus on a réduit le nombre de joueur aux entrainements, et 6 joueurs ne passent que 3 jours avec le reste de l'équipe ! Bref, on est redescendu à tous les niveaux au lieu de progresser. Le top14/ligue écrase tout, et les joueurs pensent d'abord à leur carrière en club

Tichaut78 Il y a 2 mois Le 10/02/2024 à 23:46

En ProD2, le niveau est supérieur. C'est juste incroyable de voir ça. Et triste bien sûr.

Greatgig Il y a 2 mois Le 10/02/2024 à 23:10

Derrière ça joue sans vitesse, sans profondeur, sans leurres, sans décrochages, sans surnombre, pas un décalage pour les ailiers...le néant quoi ! Alors ok Arlettaz vient d'arriver, mais c'est quand même d'une faiblesse insigne ...