Abonnés

Top 14 - "Il ne faut pas mettre les internationaux sur un piédestal" assure Paul Boudehent (La Rochelle)

Par Vincent Bissonnet
  • Paul Boudehent, ici au plaquage, s'est félicité du dénouement d'un match loin d'être simple.
    Paul Boudehent, ici au plaquage, s'est félicité du dénouement d'un match loin d'être simple. Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

Aligné d'entrée samedi face à Bayonne, le flanker aux 6 sélections évoque son retour en club, les conditions de cette reprise et ses souvenirs de Mondial. Avec le franc-parler qu'on lui connaît désormais.

La dernière fois que vous étiez sur un terrain, c'était le 21 septembre, face à la Namibie, à Marseille. Et il faisait un tout autre temps...

Je me suis fait la réflexion en entrant sur le terrain justement. Il devait faire 30 degrés ce soir-là. Ce n'était pas la même, là.

Comment avez-vous vécu ce retour en club ?

Il faut reprendre la routine, c’est normal. J’étais avec les copains, à Deflandre…

Avec un scénario de match et des conditions particulières…

Oui, une météo très capricieuse, déjà. L’équipe débute bien la partie, tout de même, en arrivant à prendre le score : 3-0, 6-0, 9-0. On se dit alors qu’on va pouvoir dérouler. Nous avons fait une grosse erreur, tout le monde l’a vue. On s’est sûrement relâché. Bayonne a très bien joué son jeu et nous a bien emmerdés. C’était chaotique, on ne va pas se mentir. Au moins, nous savons sur quoi travailler mais il ne faut pas non plus s’autoflageller. L’équipe prend quatre points dans ces conditions. Nous aurions pu faire mieux mais aussi pire.

Seule la victoire est belle, à l’arrivée...

Oui, c’était pénible. Je ne peux pas dire que ce soit le match le plus ludique que j’ai pu jouer. Mais Antoine (Hastoy) a bien géré tout le match et Hugo (Reus) a bien fini. L’équipe a gagné grâce aux 23. Il ne faut pas mettre les internationaux sur un piédestal. La preuve, c’est Hugo, le petit jeune qui a eu "les balloches" de prendre la pénalité de la gagne. À l’arrivée, ce qui nous a permis de l'emporter, c'est le fait que tout le groupe a bien travaillé.

L'entraîneur des trois-quarts rochelais salue le sang-froid de son jeune ouvreur auteur du coup de pied de la gagne, face à Bayonne mais aussi l'apport des internationaux, le caractère des troupes et la détermination de Teddy Thomas.

L'interview : https://t.co/BlgJfMERBP pic.twitter.com/5CAMR81z3v

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) November 12, 2023

Avez-vous douté de l’issue de la partie ?

Je faisais confiance au groupe même si je n’avais pas vécu de l’intérieur les autres matchs et que je ne connaissais pas tout le monde. Je ne sentais pas l'équipe fébrile. Je ne veux pas donner l’impression de prendre Bayonne de haut en disant ça mais j’ai toujours senti qu’on voulait avancer même si on ne l’a pas toujours fait comme il aurait fallu.

Était-ce dur de retrouver les repères collectifs après une si longue absence, personnellement ?

En vrai, non. On fait tous du rugby depuis des années et on se connaît bien, mis à part quelques recrues que j'ai découvertes et qui sont d’ailleurs de super mecs. Pour le reste, on s’est quitté il y a six mois mais en une semaine, les repères se retrouvent. Ça va vite. Ce serait en tout cas une excuse de parler de ça.

On n’a pas vu les internationaux sous leur meilleur jour…

(Il coupe) Je ne peux pas vous contredire.

Avez-vous manqué de rythme pour cette reprise ?

Si la question est "est-ce que j’ai crampé", la réponse est oui (sourire). Mais ce sont des excuses. En Top 14, qui est un championnat si long, on peut toujours s’en trouver : soit tu es fatigué, soit tu n’as pas de rythme… Il ne faut pas se cacher derrière ça.

Le succès arraché par les Maritimes à l’Aviron bayonnais, ce samedi (18-15), est marqué du sceau du jeune ouvreur, qui a converti la balle de match d’une partie qui n’aura pas fait la part belle au jeu de ligne.https://t.co/yXMdZIrH0O

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) November 11, 2023

Est-il vrai que votre retour était initialement prévu la semaine prochaine ?

On était prêts et contents de retrouver le groupe, quoi qu’il en soit. C’est notre passion. Si on peut jouer un week-end plus tôt, c’est cool. J’ai eu l’opportunité d’avoir trois semaines de vacances. On était frais et on n’avait qu’une envie.

Quel souvenir vous laissera votre Coupe du monde, avec un peu de recul ?

C’était génial. C’était une Coupe du monde en France. Je vais sortir des phrases "bateau" mais oui, c’était exceptionnel. Il y a six mois, je n’aurais pas osé y prétendre. J’ai pu croquer, j’en suis super content et honoré. Maintenant, c’est retour au club, il faut passer à autre chose. D’autant plus que la Coupe du monde ne s’est pas finie comme on le voulait.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Eusebius Il y a 5 mois Le 13/11/2023 à 16:08

Paul Boudehent le solide, sans détour et les pieds sur terre, comme à son habitude. Pourvu que La Rochelle réussisse à le conserver.