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Coupe du monde de rugby 2023 - Marketing, sportif, popularité : la folie Antoine Dupont à l'épreuve de la blessure de l'icône française

  • Coupe du monde de rugby 2023 - Antoine Dupont (France).
    Coupe du monde de rugby 2023 - Antoine Dupont (France). Icon Sport
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Il est à la fois le meilleur joueur de la planète, le chouchou des supporters, le leader charismatique du XV de France et la tête d'affiche de cette Coupe du monde... Passé par des moments d'extase sur le terrain et d'angoisse en-dehors, Antoine Dupont est au centre de toutes les attentions ces dernières semaines. Zoom sur un phénomène public.

C'était bien sûr attendu... Annoncé comme la tête d'affiche du XV de France et de cette Coupe du monde en général, Antoine Dupont n'a cessé d'hystériser les foules depuis le début de la compétition. Il fallait voir, à Rueil-Malmaison, à Lille, à Aix-en-Provence, à Marseille ou encore à Lyon, partout où les Bleus sont passés, le nombre de supporters à n'avoir d'yeux que pour lui, à se rassembler devant les lieux de résidence ou les stades dans le seul espoir de décrocher un selfie, un autographe ou même un simple sourire de la part du demi de mêlée international. C'était déjà vrai durant tout l'été, tant le capitaine de l'équipe de France fut celui qui a été le plus sollicité lors des entraînements ouverts, ponctués par des séances de signatures et de photos, organisés à Monaco, Marcoussis ou Capbreton, là où les hommes de Fabien Galthié ont effectué leur préparation pour ce Mondial.

Au camping Natureo de Seignosse, où ils ont logé pendant près de trois semaines aux côtés notamment de leurs familles, le Pyrénéen était également l'attraction principale des badauds présents sur place, ou qui faisaient un détour (peut-être un brin forcé) par la plage voisine. Mais, fidèle à son habitude et conscient de la popularité qui est la sienne, Dupont s'est toujours montré disponible et souriant. Avec la simplicité et la modestie qui le caractérisent, ce qui en fait un mec définitivement à part.

"Ils sont tous là pour Toto"

En réalité, que ce soit justifié ou non, exagéré ou pas, Antoine Dupont portait à lui seul ou presque - du moins aux yeux du grand public - les espoirs de toute une nation, persuadée d'avoir enfin à la disposition de ce pays une génération capable d’aller soulever le trophée Webb-Ellis pour la première fois de son histoire. Une génération incarnée et sublimée par le meilleur joueur de la planète… Et la folie autour de l’intéressé a clairement pris une nouvelle ampleur le samedi 2 septembre, quand les joueurs se sont installés à l'hôtel Renaissance de Rueil-Malmaison, leur camp de base. Là, ils étaient plus 5000 à acclamer les Tricolores et, à l’applaudimètre, il faut bien avouer que Dupont était largement devant ses partenaires. Une tendance confirmée six jours plus tard, en amont du match inaugural contre la Nouvelle-Zélande.

Dans un Stade de France chauffé à blanc après la cérémonie d’ouverture, l’annonce de la composition d’équipe fut un grand moment et, si chaque Bleu fut ovationné à la hauteur de l’événement, autant dire que le prénom et le nom d’Antoine Dupont ont atteint des décibels rarement vus dans cette enceinte. Quelques jours plus tard, devant l'hôtel Mercure de Marcq-en-Baroeul (dans la banlieue de Lille) et observant la centaine de personnes amassée devant le hall d'entrée à l'arrivée du bus, un joueur nous confiait même avec le sourire : "Antoine va avoir du travail. Cela nous fait évidemment plaisir de recevoir un tel accueil mais il ne faut pas être dupe : on sait qu'ils sont tous là pour Toto (Dupont, NDLR) !" Sa notoriété, tellement grandissante ces dernières années, a totalement dépassé le cadre du rugby ces récentes semaines. Dupont est devenu une icône française, à l'instar d'un Zinédine Zidane avec lequel il a partagé quelques précieuses minutes au lendemain de la victoire face aux All Blacks, ou d'un Jean Dujardin dont il est proche humainement et qui a pris de ses nouvelles au quotidien.

L'ouverture des JT de BFM TV et de France Inter

Effectivement, comme 60 millions de Français, l’acteur le plus connu de l’Hexagone fut plongé dans l’effroi et l’émoi le 21 septembre dernier, aux alentours de 22h06, quand le capitaine des Bleus s’est effondré sur la pelouse du stade Vélodrome de Marseille après que le crâne du trois-quarts centre namibien Johan Deysel a heurté violemment son visage. Sorti, la main posée sur la pommette, Dupont a fondu en larmes dans les vestiaires, face à la douleur extrême qui était la sienne. Douleur partagée par tous devant leur écran de télévision. Et si la Coupe du monde avait définitivement basculé pour le XV de France ? Et si elle était terminée pour son leader emblématique ? S’il a accepté d’être filmé par les caméras de TF1 lors de son départ en urgence vers l’Hôpital Privé de Provence au coup de sifflet final, le Toulousain a simplement demandé à ce que son visage – sur lequel s’était déjà formé un énorme hématome – n’apparaisse pas. Les prises de vue n’ont eu lieu que de dos et aucune image d’un Dupont affaibli n’a existé. Histoire aussi de renvoyer un message positif à des amoureux désarçonnés... Les heures suivantes ont encore démontré combien il est un personnage public, adoré et épié.

Sa fracture maxillo-faciale, diagnostiquée dans la nuit, a fait l’ouverture du journal télévisé de BFM TV le vendredi matin aux aurores. Même France Inter a lancé son journal matinal avec cette information capitale. Son opération à Toulouse le soir même, ses quelques jours de repos du côté de Castelnau-Magnoac ou son retour au sein du groupe France neuf jours après, voilà les actualités qui tournaient en boucle. Partout, tout le temps. Le mardi 26 septembre, William Servat fut le premier entraîneur tricolore à se présenter devant la presse après l’épisode de la blessure. Plus de 80 % des questions ont tourné autour du cas Dupont. Le troisième ligne François Cros, son coéquipier en club, lui a succédé. Rebelote. Antoine Dupont, plus encore depuis cette Coupe du monde, est un aimant et un joyau national.

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