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Saga Toulon - La rade à l’école de l’humilité

Par Mathias Merlo
  • Vainqueur de la Challenge Cup pour leur dernière saison de joueur, Sergio Parisse (à gauche) et Matthieu Bastareaud (à droite) ont intégré le staff du RCT cet été. Photo Icon Sport
    Vainqueur de la Challenge Cup pour leur dernière saison de joueur, Sergio Parisse (à gauche) et Matthieu Bastareaud (à droite) ont intégré le staff du RCT cet été. Photo Icon Sport Icon Sport - Johnny Fidelin
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Vainqueur de la Challenge Cup, mais une nouvelle fois hors des clous pour la fête de fin d’année en championnat, le RCT veut avancer dans l’ombre vers son objectif de phases finales en Top 14 et en Champions Cup.

Dans le faste du RCT Campus, les salariés ont pris l’habitude de ne plus se creuser les méninges pour poser les congés estivaux. Depuis 2018, et la fin de l’ère Fabien Galthié, Toulon a eu le temps d’user les télécommandes et la télévision face au joyeux défilé printanier. Pourtant, ce ne sont ni les moyens qui manquent, ni les compétences. La raison réside peut-être dans un trop-plein de confiance, voire un soupçon de fierté mal placé.

À vrai dire, la saison ne s’est pas finie dans le même mélodrame que les précédentes. L’entité au Muguet a vaincu la malédiction en Challenge Cup, après quatre médailles d’argent, et le vestiaire de Besagne espère avoir retenu le chemin vers les trophées. "Je pèse mes mots car je comprends la frustration et l’énervement des supporters mais la saison est plutôt réussie, avance Teddy Baubigny. En revanche, il est clair qu’il a été difficile de digérer la non-qualification. Malgré ça, j’ai le sentiment que nous avons avancé par rapport à mon arrivée. Nous avons surmonté des galères (il souffle). C’est loin d’être parfait mais merde (sic), j’ai la sensation, quand je parle avec les gens, qu’il se passe un truc. Le groupe est impatient de reprendre pour de si belles échéances, avec notamment le Munster, pour les retrouvailles avec la grande Coupe d’Europe."

Un bon départ pour dissiper les doutes

En quête d’ivresse, Pierre Mignoni, désormais seul aux commandes, met un point d’honneur à éviter les lacunes passées : mieux vaut prendre de l’avance que du retard. "On a changé des choses pour mieux attaquer. Mais je ne veux pas l’évoquer ici, tranche le directeur du rugby. On verra si ça paye par rapport à l’an dernier. Certes, il va nous manquer douze joueurs qui iront à la Coupe du monde. J’aurais voulu les avoir mais au fond, je m’en fous (sic) un peu. J’ai confiance en mon effectif. J’ai envie qu’on fasse enfin un bon début de saison. Je ne parle pas de tout gagner, même si on fera tout pour ! Ça durera quasiment sept rencontres car on devra donner quelques congés. Mais, je veux que nous soyons prêts à y aller. Je tirerai un bilan au moment attendu."

Du premier stage à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales), au seul match de préparation face à l’Usap de Franck Azéma, en passant par les délocalisations d’entraînement à Léo-Lagrange pendant la mise à disposition du Campus à l’Afrique du Sud, jusqu’au deuxième stage probablement effectué au Polo Club de Grimaud, Mignoni vise l’instauration d’un socle hermétique : "Il n’y aura pas d’excuse sur les mondialistes, ni sur le changement de staff car on sera dans la continuité. On aura une bonne équipe pour tout jouer à fond. Notre effectif sera jeune mais je suis content. Ce sont aux jeunes de montrer le chemin pour cette saison. Durant la préparation, j’attends aussi l’émergence de certains mecs pour guider ces soldats."

On peut être humbles, tout en ayant une ambition de titre

Le gamin du Port Marchand attend également beaucoup des nouvelles têtes, choisies avec soin aussi bien pour leurs qualités rugbystiques que pour leur état d’esprit collant à une certaine identité de Toulon. Plusieurs mots d’ordre ont été martelés pour renouer avec l’identité de la cité : combativité, attitude de travail et humilité.

Des fondations qui n’empêchent pas le zest d’ambition qui nourrit le corps et le cœur des compétiteurs. "Quand tu signes à Toulon, tu rejoins un club qui prétend à des trophées, pose la recrue Esteban Abadie. Oui, je pense à gagner car c’est l’objectif de tous les jours. Nous pouvons être humbles, tout en ayant une ambition de titre. C’est l’humilité et le boulot qui doivent nous exciter au quotidien." Sur la rade, c’est bien connu, les vacances sont plus douces avec l’esprit du devoir accompli.

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Les commentaires (2)
jmbegue Il y a 10 mois Le 12/07/2023 à 08:39

"École de l'humilité". Et Ils sont bons élèves?

StJoseph Il y a 10 mois Le 10/07/2023 à 19:21

C'est vrai que l'humilité n'est pas leur point fort