Affaire Haouas - Mohamed Haouas est condamné à neuf mois de prison ferme dans l'affaire dite de "la boulangerie"

  • Mohamed Haouas avec le XV de France en février 2023.
    Mohamed Haouas avec le XV de France en février 2023. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le délibéré est tombé ! Mohamed Haouas a été condamné à neuf mois de prison ferme pour "violences aggravées" dans l'affaire dite de la boulangerie remontant à 2014. Pour rappel, le procureur avait requis en mai dernier 24 mois de prison avec un sursis probatoire de 36 mois. À la fin du mois de mai, l'international français avait été condamné à un an de prison ferme pour violences conjugales. 

C'était la troisième affaire en seulement quelques mois pour laquelle Mohamed Haouas était confronté à la justice. Après son procès pour un cambriolage dans un bureau de tabac puis celui pour violences conjugales, jugé en comparution immédiate au début de ce mois de juin, Mohamed Haouas attendait donc pour ce vendredi 30 juin le délibéré dans l'affaire dite de "la boulangerie". Et le verdict est tombé : le pilier international de Montpellier a été condamné à 18 mois de prison dont neuf mois de sursis probatoire.

Mohamed Haouas a été condamné à 18 mois de prison dont neuf ferme pour des faits de "violences aggravées" remontant à 2014 \ud83d\udea8

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) June 30, 2023

Haouas, qui espérait bénéficier d'un aménagement de sa peine d'un an de prison ferme (sans mandat de dépôt) pour violences conjugales prononcée le 30 mai, pourrait cette fois devoir en passer la case prison, selon son avocat maître Gallix. Lequel fait toutefois savoir qu'il envisage de faire appel, justement pour permettre au joueur d'éviter une incarcération. Lors du procès, le réquisitoire du procureur réclamait 24 mois de prison, assorti d'un sursis probatoire de 36 mois.

Une porte de sortie pour Clermont ?

Cette issue, défavorable au joueur, pourrait en revanche être une petite aubaine pour ce qui devait être son futur employeur : l'ASM Clermont Auvergne. Pour rappel, Haouas s'était engagé avec l'ASM à compter de la saison prochaine, avec un contrat de trois ans qui devait débuter au 1er juillet 2023. Après l'affaire des violences conjugales, l'ASM s'était rétractée, affirmant que "par son comportement Mohamed Haouas se met en totale opposition avec notre identité et nos convictions, et en l’état des éléments dont nous disposons, il ne pourra pas porter, sur le terrain, les couleurs de notre club." Reste que le contrat de travail doit effectivement être honoré, ou la libération du joueur négociée.

Formé à Montpellier, Haouas devait quitter le MHR cet été pour rejoindre Clermont. Une issue qui ne devrait jamais aboutir, face à ses démélés judiciaires.
Formé à Montpellier, Haouas devait quitter le MHR cet été pour rejoindre Clermont. Une issue qui ne devrait jamais aboutir, face à ses démélés judiciaires. Icon Sport - Icon Sport

Dans le cas où Mohamed Haouas devait être incarcéré, il ne pourrait donc pas se présenter sur son lieu de travail et Clermont, alors, verrait un motif de rupture de contrat se présenter à lieu. Sans en passer par de coûteuses négociations. Dans l'attente, le club auvergnat fait savoir qu'il ne communiquera pas.

Rappel des faits

L'affaire dite de la boulangerie remonte au 1er janvier 2014. Mohamed Haouas, alors inconnu du grand public, avait été mêlé à un très sérieux incident dans une boulangerie de Montpellier. Il avait été accusé de propos vulgaires et de gestes brusques par une jeune fille qui se trouvait devant le magasin. Le père de cette dernière, qui faisait la queue à l'intérieur, était sorti pour s’interposer. Une échauffourée s’en était suivie. Mohamed Haouas a toujours clamé son innocence quant à l’agression verbale. Il a toujours dit que le père de la jeune fille l’avait frappé d’un coup de poing sans discernement, avant de tirer avec un pistolet, ce qui avait provoqué une panique.

Lors du procès, les images de vidéo surveillance diffusées n’apportaient pas de réponse à ces affirmations. Mais elles montraient, dans les minutes suivantes, Mohamed Haouas entrer dans le local commercial très énervé avec une barre de fer à la main (un manche de parasol, en fait) et s’en servir comme d’une arme pour pourchasser le père de la jeune fille, réfugié dans l’arrière-boutique.

A l'audience en mai dernier, pour se défendre, le joueur et ses conseils avaient évoqué la légitime défense, avis que le parquet ne partageait pas. Il avait requis 24 mois de prison avec sursis probatoire sur 36 mois avaient été requis contre lui.

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Les commentaires (13)
Philbobfrank Il y a 9 mois Le 02/07/2023 à 14:04

La justice est lente c est un fait .Toutefois M Haouas accumule les délits au fil du temps. Espérer qu il apprenne de ses erreurs est ,à mon avis ,illusoire. Mais en France je sais qu il y a beaucoup d adepte du pardon pour les coupables. Les victimes qui les plaint?

polo64600 Il y a 9 mois Le 30/06/2023 à 16:50

C'est ton opinion, elle est très LACUNAIRE. Je ne suis pas du tout mélanchoniste (tout le contraire même), mais il ne faut pas étiqueter les gens. Ce garçon a commis une voire des fautes. Soit. Qu'il purge sa peine, que l'ASM en profite pour rompre le contrat. C'est anecdotique. Et lui, je lui souhaite d'avoir compris et de rebondir dans un club INTELLIGENT qui saura l'accompagner, lui faire confiance et profiter de son potentiel.

Djive-ST Il y a 9 mois Le 30/06/2023 à 15:28

Certes la justice met du temps - Mais les faits montrent qu'entre 2014 et 2023 Haouas n'a pas tiré les leçons et pourtant le rugby essaie de véhiculer d'autres valeurs - il n'est le seul malheureusement au à n'avoir pas appris ses pulsions - j'ai en mémoire un rugbyman qui avait tué son epouse ... de plus en plus de jeunes s'attachent au rugby et pour eux il faut rester exemplaire