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Champions Cup - Yannick Bru (Union-Bodeaux-Bègles) : "À 10-0 à la mi-temps, ça sentait le scénario catastrophe"

  • Yannick Bru souhaite que son équipe devienne plus constante dans ses performances et vienne à bout des Harlequins, après avoir éliminé les Saracens. Photo Icon Sport
    Yannick Bru souhaite que son équipe devienne plus constante dans ses performances et vienne à bout des Harlequins, après avoir éliminé les Saracens. Photo Icon Sport Icon Sport - Anthony Dibon
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Yannick Bru (Manager de l’Union Bordeaux-Bègles) Persuadé que le score final n’a pas reflété l’apreté des débats, le manager de l’UBB espère surtout que son équipe parviendra à maintenir ce niveau d’intenisité lors du quart de finale face aux Harlequins.

Quels sont vos premiers sentiments après ce succès si impressionnant ?

Vous avez vu comme moi que le verrou a été dur à faire sauter. À 10-0 à la mi-temps, ça sentait le scénario catastrophe. Avec tous ces essais refusés, nous étions à la merci d’un contre ou d’une interception qui nous aurait fait douter. On aurait assisté à un bras de fer inversé. Mais nous avons été constants dans l’effort et, finalement, les Saracens ont craqué. Le match s’est débloqué mentalement, quand les Anglais ont lâché l’affaire.

Quel discours avez-vous tenu à la pause, après une première mi-temps si mal payée ?

J’ai dit aux joueurs de respecter le plan et de mettre la même intensité, de jouer chaque minute comme si c’était la dernière. Nous avons fait un début de deuxième mi-temps stressant, avec ces deux pénalités contre nous, mais les Saracens ont loupé la cible. En fait, ce fut un match très dur, à tout point de vue, nerveusement et physiquement. Le score ne reflète pas l’écart qui sépare les deux équipes, mais il récompense tout de même notre esprit d’entreprise, un peu supérieur à celui des Saracens.

Un mot sur Mateo Garcia, excellent ce soir ?

J’ai rappelé dans la semaine que Mateo a été plus souvent titulaire cette saison que Matthieu Jalibert. Il a donc un vécu important avec nous, ce match était une étape supplémentaire pour lui. Je n’étais pas stressé à son sujet, d’autant plus qu’il était bien épaulé par Max Lucu, ce qui change beaucoup de choses. Il a été à la hauteur, il a été mis dans une situation où on a vu davantage ses points forts que les points qui lui restent à améliorer. C’est très bien pour sa progression.

Comment analysez-vous la situation de l’UBB à l’instant présent ?

Nous étions dans les seize meilleurs, nous sommes désormais dans les huit mais on sait que si on se fait éliminer la semaine prochaine, ce sera un échec. On apprécie ces moments de partage, mais on va se remettre au boulot car nous sommes encore loin des objectifs à atteindre. En termes de confiance, c’est bien car on sait qu’on est capable de faire ce genre de matchs. Il faut quand même que tout le travail de préparation et d’analyse qu’on fait soit validé par des victoires. Ce match fut moins incertain que le duel contre Toulouse, dont on sait qu’il aurait pu nous échapper dans les dernières minutes. On aurait pu perdre, avec une décision arbitrale différente. Les deux ont généré de la confiance. On pensait que les Saracens nous amèneraient à lutter dans les dix dernières minutes, c’est d’ailleurs pour ça qu’on a fait un banc à 6-2 (6 avants de 2 trois-quarts). Aussi, en Coupe d’Europe, la règle des remplacements est différente. Mais nous avons expérimenté les standards d’un gros match de phase finale, fruit d’un travail dans une saison étrange. Il faut faire avec…

Quid de votre prochain match contre les Harlequins, sur votre pelouse ?

(ironique) On va faire un match de m… Tel que je connais mon équipe depuis six mois : un coup en haut, un coup en bas. Brillant contre Toulouse, catastrophique à Lyon. Avec le pic d’émotions vécu contre les Saracens, je me dis que ce sera peut-être dégueulasse face aux Harlequins… Plus sérieusement, il faut être plus consistant dans nos performances. On a vécu un super moment contre les Saracens mais si on perd la semaine prochaine, on dira : "tout ça, pour ça". C’est la magie et le danger de nos compétitions.

Avez-vous de la casse ?

Je suis content, aucun blessé n’est à déplorer. Nous sommes sous pression au niveau de notre troisième ligne. Donc, bravo à notre staff médical et notre cellule de préparation physique. Des joueurs ne se sont pas ou peu entraînés cette semaine. Je lance donc un appel au calme à mes joueurs sur la question de la récupération (ironique).

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