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France - Angleterre. Nolann Le Garrec (XV de France) : "La chistera ? Si c’était à refaire, je referais exactement la même chose"

Publié le Mis à jour
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Au pays de Galles, Nolann Le Garrec (21 ans, 4 sélections) a fêté sa première titularisation en équipe de France et terminé la rencontre avec le titre honorifique d’"homme du match". Pour nous, le golden-boy du Morbihan revient sur des débuts en Bleu fracassants, évoque la chistera qui fit tant couler d’encre, parle du monstre Dupont, du concours de la plus longue passe et de la « rush défense » du XV de la Rose… C’est à vous, Nolann...

Vous êtes depuis toujours un mordu de rugby. Quel crunch vous a le plus marqué ?

Celui où Gaël (Fickou) marque à la dernière seconde de la rencontre (2014), au Stade de France et sur une passe décisive de Dimitri Szarzewski. Je n’ai plus tout le match en tête mais je garde encore en mémoire le grondement du stade et surtout, les cris des commentateurs sur l’essai : "Oui Gaël ! Oui Gaël !". C’était magique...

Avez-vous parlé de cette rencontre avec Stuart Lancaster, votre entraîneur au Racing 92 ? Il a la particularité d’avoir été sélectionneur du XV de la Rose…

Nous n’avons pas évoqué le crunch. Mais depuis le début du Tournoi des 6 Nations, Stuart m’a donné énormément de conseils : avant que je ne rejoigne Marcoussis fin janvier, il m’a pris dans son bureau quarante minutes, m’a dit comment il imaginait le Tournoi pour moi… Après chaque match, il me fait aussi passer quelques "feedbacks" (retours, N.DL.R.), comme il dit. C’est assez court mais très précis.

D’accord.

Depuis le début de la saison, Stuart m’aide beaucoup. Il me conditionne pour que je puisse répondre à ce niveau-là. […] Il a parfois été très dur avec moi mais ça m’a fait avancer.

Comment ça, dur ?

Il me répète souvent que je dois me concentrer sur les incontournables du poste, sur les basiques. Il dit que le reste, ce qu’il appelle "X Factor", ne doit jamais prendre le dessus sur les aspects non négociables du poste.

Qu’avez-vous pensé du match du XV de la Rose face à l’Irlande (23-22), le week-end du dernier ?

L’Angleterre est une équipe qui se renouvelle de façon radicale : elle a beaucoup d’audace, tente énormément de choses et sur le terrain, ses joueurs ont surtout un impact physique impressionnant. Jusqu’ici, les Irlandais avaient mâché chaque équipe du Tournoi jusqu’à les faire craquer. Ils n’y sont pas parvenus, contre ces Anglais dont l’ego, l’orgueil et le caractère sont très forts. On est prévenus.

Ne vous attendez-vous pas à une vendetta anglaise, après le 10-53 de l’année dernière à Twickenham ?

Ce match, ils l’auront forcément en tête. Chaque équipe essaie de tirer des leviers de motivation et pour ce genre de match, il y en a énormément. N’oublions pas non plus que les Anglais ont la possibilité de remporter la compétition, en cas de victoire chez nous...

Les Anglais seront revanchards après leur lourde défaite face aux Bleus la saison dernière.
Les Anglais seront revanchards après leur lourde défaite face aux Bleus la saison dernière. SUSA / Icon Sport

On dit la défense anglaise particulièrement efficace. Qu’a-t-elle d’aussi spécial ?

Les Anglais ont adopté une "rush défense", un bloc qui monte en inversé. Tout ça met beaucoup de pression sur l’attaque et laisse très peu de temps au porteur de balles pour prendre des décisions. Pour autant, leur système ouvre aussi quelques espaces (sur les extérieurs, N.D.L.R.) : vu qu’ils montent très fort, ils peuvent potentiellement se tromper de couloir… Mais une chose est sûre : ils y croient en ce qu’ils font.

Vous avez vécu dimanche votre première titularisation en équipe de France, à Cardiff. Là-bas, vous avez aussi été élu homme du match. Qu’avez-vous ressenti ?

C’était un super moment pour l’équipe et pour moi. À Cardiff, nous voulions faire une performance aboutie sur quatre-vingts minutes. On a mis un peu de temps avant de faire craquer les Gallois mais le travail de nos avants en conquête ou le jeu au sol a fonctionné. C’est ce qui nous a permis, à Thomas (Ramos) et moi, de jouer dans un fauteuil, de mettre du rythme à la partie. […] Je remercie mes avants. Tout ça, c’est grâce à eux…

La chistera dont vous avez été l’auteur, en première période, a beaucoup fait parler. L’avez-vous revue ?

Si c’était à refaire, je referais exactement la même chose. La chistera, c’est un geste que j’aime réaliser, que ce soit à l’entraînement ou en match. Il y a une part de réussite, c’est un peu à pile ou face mais depuis tout petit, nos éducateurs ne nous ont jamais bridés et nous disent de jouer au rugby. C’est ce que j’essaie de faire.

Vous auriez aussi pu être intercepté…

Oui mais sur cette action, nous avons surtout été à deux doigts de marquer un essai. C’était donc un geste utile. (il marque une pause, sourit, reprend) C’est ce genre de choses sur lesquelles me reprenait Stuart Lancaster, en début de saison : "Fais simple, Nolann… Fais simple..." Il a dû trembler, devant sa télé…

Sur un terrain de rugby, vous sentez-vous redevable d’un supporter venant voir un spectacle ou in fine, seul le résultat compte ?

À mes yeux, c’est un mix. Quand j’entre sur un terrain, je pratique mon meilleur rugby et tente de faire jouer l’équipe du mieux possible. Mais je pars du principe que nous, Français, avons un panel technique assez large et une belle liberté d’expression. Il y a souvent du spectacle, en France…

Le discours de Fabien Galthié s’est semble-t-il fait plus musclé après le match nul face à l’Italie (13-13). Comment l’avez-vous vécu, de l’intérieur ?

Je ne sais pas si la méthode a changé mais après l’Italie, tout le monde a été sérieux, déterminés. En plus de ça, le staff a aussi placé quelques challenges intéressants (dont un entraînement en opposition musclé, N.D.L.R.) pour faire monter l’émulation à l’intérieur du groupe. Tout le monde s’est envoyé et par la suite, cela s’est vu à Cardiff : on était prêts, on était tous en alerte.

Vous êtes dans le circuit depuis plusieurs années mais n’avez que 21 ans. Comment êtes-vous avant un grand match de rugby ? Et êtes-vous parvenu à trouver le sommeil, avant d’affronter le Pays de Galles ?

La pression, chacun la vit différemment. Depuis quatre ans, j’ai l’occasion de vivre de grands moments avec mon club (le Racing 92, N.D.L.R.), que ce soit en Champions Cup ou en championnat. J’ai été très vite exposé à ce style de grands matchs et au fil du temps, je me suis forgé une carapace : juste avant une rencontre importante, il y a évidemment une montée d’adrénaline mais je dors en général très bien.

On dit souvent de vous que vous êtes un surdoué. Le problème, c’est que vous avez devant vous un monstre se nommant Antoine Dupont. N’auriez-vous pas préféré naître dix ans plus tôt ou dix ans plus tard, en fait ?

Je ne réfléchis pas à ça : un Antoine Dupont, il n’y en a qu’un seul dans le monde. On a la chance de l’avoir en France et que ce soit à 7 ou à 15, il excelle….

Antoine Dupont et Nolann Le Garrec se sont affrontés en demi-finale du Top 14 lors de l'exercice précédent.
Antoine Dupont et Nolann Le Garrec se sont affrontés en demi-finale du Top 14 lors de l'exercice précédent. Icon Sport - Sandra Ruhaut

Dès lors ?

Antoine Dupont nous tire tous vers le haut et en l’observant, j’ai envie de me mettre à son niveau, de montrer que je peux aussi exister. C’est un défi supplémentaire, une petite pression en plus mais ça m’excite plus qu’autre chose.

Il y a quasiment deux ans que vous fréquentez le groupe France. Vous avez même participé à la tournée d’été au Japon en 2022, sans pour autant être capé. En général, on demande aux nouveaux venus de faire un sketch avant d’intégrer le squad. Quel fut le vôtre ?

J’ai fait mon sketch au Japon avec mon copain Matthias Haddad (le troisième ligne du Stade rochelais, N.D.L.R.). Ce soir-là, on avait fait une cérémonie des Oscars en récoltant deux ou trois dossiers sur quelques joueurs présents… C’était sympa… Dès lors qu’il y a un support visuel et un bon diaporama, tu as moins de chances de te louper…

Comment avez-vous démarré le rugby, au juste ?

Moi, j’ai commencé par jouer au handball. Dans mon village, mes potes pratiquaient tous ce sport et j’y suis donc resté huit ans. À côté de ça, je jouais aussi au rugby un peu tout seul ou avec mon papa (Goulven, ancien entraîneur de Vannes, N.D.L.R.), dans le jardin.

Et ensuite ?

Mon grand-père (Alain, N.D.L.R.) était éducateur au RCV et a commencé à m’emmener voir des matchs, le dimanche. Au début, je traînais les pieds parce que je n’y connaissais personne. Très vite, la passion s’est pourtant déclarée… Inconsciemment, j’avais une base, que m’avait inculquée papa dans le jardin de la maison. Mais le handball m’a aussi beaucoup servi, que ce soit dans les duels, la prise de décision ou la défense. Ces deux sports sont à mes yeux très complémentaires.

À quel point aimez-vous le rugby ?

Quand j’étais petit, je mettais mon pyjama et avant de me coucher, j’allais mettre mes crampons juste pour écouter quelques secondes le cliquetis qu’ils faisaient sur le parquet de la maison. J’avais l’impression d’être un pro… J’avais l’impression d’entrer dans un grand stade… […] Où que j’aille en vacances, je trouvais aussi toujours le moyen de jouer au rugby : pendant les fêtes de Tyrosse (Landes, N.D.L.R.), j’avais par exemple participé au concours de la passe la plus longue. J’avais 12 ans et j’avais fini deuxième. J’étais déçu mais face à moi, c’étaient quand même des adultes, hein ! (rires)

À Cardiff, on vous a vu avec, sur les épaules, le drapeau breton. Qu’est-ce que cela représente-t-il, à vos yeux ?

Ce n’est pas une langue que je parle mais c’est une différence que j’aime et que je cultive. Nous, les Bretons, ne sommes pas encore très représentés dans le rugby pro mais les choses ont tendance à changer. Le premier à avoir ouvert la voie, ce fut Arthur Coville (champion du monde avec les Bleuets en 2018 et aujourd’hui à Aix-en-Provence, N.D.L.R.). Derrière lui, on est quelques-uns à avoir suivi. […] Mes plus beaux souvenirs de rugby, ils sont toujours en Bretagne, à trimer dans la boue avec mes potes pour un tournoi de jeunes, au fin fond du Finistère…

On vous suit…

J’ai tant d’images qui me reviennent en tête, dès lors que j’évoque la Bretagne : le terrain en pente de Vannes, les soirées passées au club jusqu’à 22 heures, à attendre que mon père termine enfin sa réunion… Quand ça arrivait, j’allais même taper des pénalités en me servant des phares de la voiture pour y voir quelque chose. […] Ce club de Vannes, c’est une deuxième famille pour moi : aujourd’hui, j’y vois toujours les mêmes bénévoles, ces gens qui ont donné leur vie pour le RCV, à l’époque où le club n’avait aucune reconnaissance. C’est beau, je trouve…

Et si Vannes montait en Top 14 la saison prochaine, pourrait-il vraiment s’y maintenir ?

Le potentiel de développement du club est énorme. Pour moi, Vannes est un mini La Rochelle et dans la région, tout le monde vit désormais pour le RCV. Alentour, tous les petits clubs ont aussi pour objectif d’envoyer leurs meilleurs joueurs là-bas. Et puis, la Bretagne est une immense terre de sport. On a quand même trois clubs en Ligue 1 de football (Rennes, Lorient et Brest). Je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas avec le rugby.

Ce n’est pas faux…

Ce que font les dirigeants vannetais depuis quelques années est très cohérent. Aujourd’hui, le club a les installations d’une entité de Top 14. Je ne serais pas surpris que dans cinq ans, Vannes fasse partie du haut du tableau en première division.

Quel était votre rêve de gosse, Nolann ?

Depuis tout petit, j’ai toujours dit à ma famille que je voulais faire du sport de haut niveau parce que ça marchait plutôt bien pour moi, au handball ou au rugby. C’était en moi. J’ai toujours été très déterminé, là-dessus.

L’an passé, l’ouvreur du Racing 92 Antoine Gibert nous disait que vous étiez "en mission" mais qu’au départ, vous ne participiez pas beaucoup aux activités du groupe, en dehors des entraînements…

C’est vrai. À mes débuts, j’étais obsédé par le fait d’entrer dans le vestiaire des pros mais j’étais moins porté sur l’aspect humain… À l’époque, il y avait déjà quatre ans que j’étais au centre de formation du Racing ; quatre ans que je vivais dans le centre d’entraînement ; quatre ans que je mangeais, je vivais rugby. Puis, lorsque j’ai intégré l’équipe professionnelle, je me suis aperçu que le monde qui m’entourait n’était plus le même. Pour découvrir mes partenaires et pour tisser un lien fort avec mes avants, surtout, j’ai dû m’ouvrir.

Que gardez-vous jusqu’ici de ce Tournoi des 6 Nations 2024 ?

Beaucoup de choses m’ont marqué : ma toute première Marseillaise, au Vélodrome et avant d’affronter l’une des meilleures équipes au monde (l’Irlande) ; l’ambiance à Murrayfield, où j’avais parfois l’impression de jouer en France, tant nos supporters faisaient du bruit ; le match de Lille (contre l’Italie, N.D.L.R.), aussi, parce qu’il nous a permis de nous reconstruire… Ce n’est pas fini, j’espère : ce week-end, mon papi, qui ne vient jamais me voir, sera d’ailleurs dans les tribunes et ça me fait chaud au cœur.

Le Garrec avait effectué trois entrées en jeu avec sa titularisation contre le pays de Galles.
Le Garrec avait effectué trois entrées en jeu avec sa titularisation contre le pays de Galles. Icon Sport - Hugo Pfeiffer

Pourquoi vient-il rarement vous voir jouer ?

Quand j’étais petit, il me disait toujours : "Je viendrai te voir quand le match sera intéressant !" La semaine dernière, je lui ai donc dit au téléphone : "Si tu ne viens pas pour un France-Angleterre, tu ne viendras jamais !" (il marque une pause, reprend) Ma famille compte énormément, pour moi. Aujourd’hui, je suis fier de leur avoir si souvent répété, devant la télé : "Vous verrez : un jour, je les jouerai ces grands matchs".

Y croyaient-ils ?

Non. Mais ils me disaient le contraire pour ne pas que je me vexe…

Y a-t-il quelque chose qui puisse vous faire sortir de votre match ?

Je ne parle pas, sur un terrain. J’ai du mal à sortir du jeu et de ma bulle. [...] Quand je joue, je n’arrive pas à chambrer, à trouver une blague ou chercher un copain dans les tribunes. Ce qui m’agace, en revanche, c’est rater des choses simples, comme une passe ou un coup gagnant...

Vous n’avez donc jamais chambré personne, sur un terrain de rugby ?

Si... Et je n’en suis pas fier. Un jour, à Oyonnax, j’ai tiré la langue à un adversaire au moment d’aplatir un essai. Nos adversaires avaient manqué de respect à quelques anciens de chez nous et ça m’avait touché… Mais je n’ai pas répondu de la meilleure des manières…

Être rugbyman professionnel procure beaucoup de bonheur mais suppose également moult sacrifices. Parvenez-vous à garder l’insouciance de vos 20 ans ?

C’est un choix de vie… Moi, je suis parti de chez moi à 14 ans pour intégrer le centre de formation du Racing, jouer au rugby et essayer d’en faire mon métier. Au fil du temps, ces sacrifices sont en quelque sorte devenus naturels : à l’époque, il arrivait que je passe trois mois sans voir mes parents… J’ai été en quelque sorte formaté pour que ces efforts-là deviennent entre guillemets normaux.

Vous faites, depuis votre performance au pays de Galles, l’objet de nombreuses louanges. Pour autant, avez-vous déjà souffert de critiques dans votre carrière ?

Même si en équipe de France, tout est démesuré, je commence à connaître le système. À mes débuts au Racing, j’ai assez vite été monté très haut. Puis dans la foulée, j’ai connu des périodes creuses et depuis, je sais comment me protéger. […] À mes yeux, ce match à Cardiff n’est qu’une étape. Si je m’arrête là, il n’aura servi à rien…

En conclusion ?

Je crois que les critiques font aussi partie de nos privilèges. Plein de gens ne sont pas exposés à cette pression parce qu’ils ne sont pas là, tout simplement. Nous, on est exposé, dans le bon et le mauvais sens du terme. Mais plein de gens aimeraient être à notre place, quitte à se faire critiquer. En tout cas, je le prends comme ça, moi.

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Les commentaires (7)
Djive-ST Il y a 1 mois Le 16/03/2024 à 09:57

Plein de potentiel ce petit (c'est un euphémisme), mais ce soir les English vont, lui et Ramos, les prendre pour cible et quand on vu le rouleau compresseur anglais des -20 hier soir on se dit « Nolan ne te prends pas pour Dupont ! Et ne te laisse pas déborder ! Une schistera comme celle là on en fait UNE dans sa vie » !

Espytrac Il y a 1 mois Le 14/03/2024 à 18:35

Merci à Marc DUZAN pour ce papier sur Nolann cela permet de mieux le connaitre tout simplement, on sent qu'il a le jeu de rugby dans la peau et qu'il a du respect pour le maitre à ce poste. Nolann est bien le numéro 2 et pas loin d'Antoine Dupont.

Babati Il y a 1 mois Le 14/03/2024 à 17:05

Je comprends l'enthousiasme des gens. Une seule question: Un Gallois intercepte est marque un essai!?
Il se passe quoi à votre avis pour Le Garrec???? J'ai la réponse...

nionenithree Il y a 1 mois Le 14/03/2024 à 17:44

Aucun risque ,en ce moment là ,il y avait avantage pour la FRance. Moi aussi ,j'ai la réponse. ;)

JIMYAUMI Il y a 1 mois Le 14/03/2024 à 18:16

Je vois bien les événements omme vous. Si sa chantera se fait intercepter, eh bien samedi il ne joue pas contre l'angleterre

dumarc Il y a 1 mois Le 15/03/2024 à 08:16

@babati : si vous avez la réponse pourquoi posez-vous la question ?