Top 14 - Perpignan ne voudra pas se fourvoyer contre Oyonnax

Le symbole fut tellement puissant, le week-end dernier. Terrasser Castres sur ses terres n’était certainement pas l’apanage du premier venu. Comme pour finir d’exorciser leurs vieux démons à l’extérieur, les Usapistes ont frappé un grand coup dans la course au maintien tout en se convainquant du potentiel naissant d’un groupe qui s’affirme. Perpignan s’érige contre la concurrence et marque les esprits, là où personne ne l’attendait peut-être. Une nouvelle dimension à confirmer avec la réception capitale d’Oyonnax, ce samedi, comme le précise le troisième ligne Patrick Sobela : "Il y a une confiance qui s’est dégagée après Bayonne. Elle nous a permis de voyager l’esprit tranquille à Castres et de proposer nos plus belles armes, pour batailler comme il se devait. C’était un moment incroyable, le groupe a franchi un palier et cela permet au club de gagner du respect."

Un sentiment affriolant teinté de fierté pour les hommes de Franck Azéma : ils semblent construire l’ébauche d’une structure capable de rivaliser sur le long terme. L’ancien Lyonnais le reconnaît : "On perçoit des ondes positives au sein de l’équipe, les choses se mettent en place paisiblement. Les automatismes sont en train de s’établir et les résultats suivent. C’est positif pour la suite du championnat, si on veut enchaîner les victoires."

Dissuader la menace

Face à des Aindinois voyageant pour s’aventurer vers un autre grand coup, comme à Montpellier, fourbir ses armures pour les hostilités ne sera pas une mince affaire. Une méfiance d’autant plus grande que les Catalans se souviennent de la douloureuse défaite face à Brive, l’an dernier. Laquelle les avait laissés un bon moment dans le doute.

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L’arrivée à l’Usap de Sobela, le flanker passé par l’Ain durant sept saisons, sera également un atout indéniable. Il précise : "Comme tous les joueurs, nous sommes une quarantaine à postuler dans le même bateau. Ce championnat n’accorde aucun répit et quand nous sommes sur le terrain, mon rôle est d’apporter le meilleur. Il y a des signes qui ne trompent pas, il faut maintenant confirmer". Surtout face à l’USO, un concurrent direct au maintien qu’il pratique sur le bout des doigts : "Je connais encore certains membres du staff et des joueurs toujours présents. Ils ont un jeu précis, avec de l’application, un rugby structuré. Ce n’est plus le Oyonnax que je fréquentais à l’époque, où la bataille dans le bon sens du terme était le credo. Non, là, il y a de l’intelligence et nous devrons être en éveil, pour s’éviter une déconvenue." Les ingrédients à poser sur la table sont éternels. Avant toute autre considération, ce duel permettra au vainqueur de s’éloigner de la zone rouge. L’Usap prétend à connaître mieux, les bases sont plus épaisses et la réception d’Oyonnax sera l’un des tournants de la saison dans cette optique.