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Champions Cup - "J’ai eu peur de ne pas pouvoir rejouer au rugby", Clément Castets (Stade français) revient sur sa longue absence

Par Arnaud Beurdeley
  • Clément Castets s’estime mieux préparé aujourd’hui.
    Clément Castets s’estime mieux préparé aujourd’hui. Icon Sport
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Le pilier du Stade français, Clément Castets, a retrouvé dimanche dernier la compétition après presque neuf mois d’absence en raison de deux opérations des cervicales. Il raconte.

"Dimanche dernier, j’étais comme un gosse." à l’autre bout du téléphone, la voix de Clément Castets est enjouée, presque rieuse. Le pilier du Stade français, champion d’Europe avec le Stade toulousain en 2021, raconte ici la façon dont il a vécu son retour à la compétition lors de la première journée de Champions Cup. Un véritable moment d’euphorie personnelle malgré la défaite cinglante subie avec ses partenaires sur la pelouse de Sale (28-5). Et pour cause. Pour trouver trace de son dernier match, il faut remonter au 4 mars dernier à Toulon, lors de la 20e journée de Top 14. La suite ? Un véritable parcours du combattant. Le joueur souffre d’affreuses douleurs aux cervicales. La décision de passer par la case chirurgie est alors prise en concertation avec le staff médical parisien. "Sur cette opération, on m’a fusionné deux cervicales, raconte-t-il. Tout s’est très bien passé. J’ai même repris l’entraînement lors de l’été avec l’équipe. Seulement, dans le même temps, je devais rendre mon mémoire de fin d’études. J’ai beaucoup bossé pour valider mon diplôme de podologue. J’ai accumulé de la fatigue et je pense que j’ai décompensé. Résultat : une nouvelle hernie est apparue juste en dessous. Je crois vraiment que mon corps a dit stop à ce moment-là."

Celui qui a déjà été appelé dans le groupe XV de France par le sélectionneur Fabien Galthié vit alors des moments difficiles. "C’était intenable, souffle-t-il. J’étais à 8/10 au niveau de la douleur. Tenir sans les médicaments, c’était difficile. Alors, je me bourrais d’antidouleurs. Seulement, sous morphine, je n’avais pas le droit de jouer. J’ai serré les dents, mais j’ai été contraint de me refaire opérer."

Évidemment, à cet instant, les interrogations affluent. Les doutes aussi. "Deux opérations des cervicales, ce n’est pas anodin. Franchement, quand j’ai pris la décision de me faire réopérer, je savais que si ça ne marchait pas, ce serait la fin de ma carrière." Et d’ajouter dans un long soupir : "J’ai eu peur de ne pas pouvoir rejouer au rugby."

La rééducation est longue, fastidieuse. Il choisit de s’exiler à Bordeaux pour travailler entre les mains du kinésithérapeute Luc Sénégas, spécialisé dans cette pathologie, et qui avait remis sur pied l’ancien talonneur Laurent Sempéré, passé lui aussi par deux grosses interventions chirurgicales au niveau des cervicales. "Je remercie tous ceux qui m’ont aidé à rejouer car j’ai le sentiment d’être aujourd’hui mieux préparé. Et tant mieux car ça m’aurait franchement cassé les c… de ne pas pouvoir revenir en étant plus fort. J’aurais eu l’impression de perdre mon temps."

Aujourd’hui, Clément Castets ne cherche pas à rattraper le temps perdu. Mais il enchaînera avec une deuxième titularisation consécutive dimanche contre les Tigres de Leicester. Pour son plus grand bonheur.

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