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Champions Cup - Battu par le Leinster, le véritable déclic attendra pour La Rochelle

Par Vincent BISSONNET
  • Le déclic attendra pour les Rochelais et Jonathan Danty.
    Le déclic attendra pour les Rochelais et Jonathan Danty. Photo : patrick Derewiany
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Les Maritimes sont tombés les armes à la main. La progression est notable mais insuffisante. Et le temps commence déjà à presser.

À l’échelle de la Champions Cup et encore plus de La Rochelle, l’information s’apparente à un petit séisme : pour la première fois depuis deux ans et demi, soit seize rencontres, les Maritimes sont tombés sur la scène continentale, qui plus est à domicile.

Quelques instants après une ultime pénalité irlandaise et le verdict du coup de sifflet final, les champions en titre n’en ont pas moins effectué un tour d’honneur sous les applaudissements d’une partie non négligeable de leur fidèle public. L’étrange scène dit tout du paradoxal dimanche vécu du côté de Marcel-Deflandre. La bande de Ronan O’Gara a, dans la globalité, livré une partie à la hauteur de l’enjeu et du rendez-vous, sa prestation la plus consistante et cohérente sans doute depuis le début de la saison - le compliment étant relatif au regard des copies rendues jusqu’alors : face à ce qui se fait de mieux par ailleurs sur le Vieux continent, elle a été dominatrice en mêlée (100 % de réussite contre 67 %) et dans les rucks (97 % à 95 %), a plaqué efficacement (102/109), a battu bien plus de défenseurs (17 à 7)… "Dans l’engagement et le combat, je suis, on est fiers de nous, relevait Pierre Bourgarit. Nous avons répondu présent en étant, sans être prétentieux, assez dominant avant…"

"Voir si on a du caractère"

Dans les grandes lignes, "Marcel" et ses adeptes ont retrouvé le Stade rochelais qu’ils ont tant aimé et qu’ils ne demandent qu’à aimer encore avec une première ligne impactante, un Dulin épatant de maîtrise, un Kerr-Barlow avisé et audacieux… Pour les détails, ces petits plus si précieux qui différencient les bonnes équipes des grandes, il leur faudra encore attendre, en revanche. Cela vaut pour le réalisme sur le jeu au près, la précision des transmissions - même sous la pluie - ou encore la gestion des émotions dans les instants les plus chauds : "L’équipe a manqué de lucidité à certains moments clés", déplorait le capitaine. Dans l’espoir de provoquer le déclic d’une partie, d’une saison même, les meneurs de jeu ont privilégié les pénaltouches aux pénalités. En vain. Il aurait fallu davantage de maîtrise et/ou de magie que la bascule s’opère, comme en Top 14 dernièrement. À l’arrivée, les occasions de marquer ont été plus nombreuses que les points au tableau d’affichage. Rageant, forcément.

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À peine entamée, la saison continentale est déjà compromise. "La compétition est loin d’être finie, tout de même", cherchait à relativiser le talonneur. Mais la route sera longue, au sens propre comme au figuré, avec un voyage au Cap cette semaine où les attend un test casse-gueule. Ou un défi exaltant. C’est selon le point de vue : "On prétend à de grandes choses en début de saison mais c’est maintenant que l’on va voir si on a le caractère. C’est facile de dire qu’on est des champions quand tout va bien. Il y a un périlleux déplacement à venir, à nous de réagir ; de montrer ce que l’on vaut. On monte en puissance mais il faut faire plus." Le décor est planté, le cap est fixé. Il faudra encore du cœur, évidemment. Il faudra bien plus, assurément.

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