Top 14 - Bordeaux-Bègles, l’adversaire idéal pour relancer La Rochelle

Pour décrire le début de saison du Stade rochelais, nous pourrions utiliser le qualificatif insuffisant. Il l’est, assurément, du moins loin de ce que les Maritimes nous avaient habitués depuis de longs mois, avec un pack étonnement dominé lors des dernières sorties et un jeu qui a peiné à se mettre en place. Est-il pour autant inquiétant ? Méfions-nous des conclusions hâtives, car les protégés de Ronan O’Gara ont déjà démontré leur capacité à ronronner en début d’exercice avant d’aller tutoyer le sublime quand surviennent les premières chaleurs. Ce fut le cas la saison dernière où, rappelez-vous, les Girondins étaient venus s’imposer à Deflandre (8-12) juste avant les fêtes, avant d’être par deux fois punis quelques mois plus tard par des Maritimes transfigurés et lancés vers leur doublé européen et leur finale de Top 14. Il est à coup sûr renversant, en témoigne la pénalité réussie par Hugo Reus à la 78e minute le week-end dernier, synonyme de victoire et d’un grand ouf de soulagement. Le jeune ouvreur qui, en l’espace de quelques mois, et depuis sa première feuille de match en professionnel au Matmut en mars, a déjà beaucoup progressé et enchaîne les prestations plus que prometteuses.

Retrouver une défense d’acier

"J’espère que notre saison est lancée", confiait Rémi Talès en débrief du succès face à l’Aviron. Dans ce contexte, le derby de l’Atlantique arrive bien à propos pour La Rochelle, qui aura en tête de marquer les esprits et de calmer les ardeurs de certains ambitieux visiteurs se mettant en tête qu’un déplacement à Deflandre n’est plus aussi difficile que par le passé.

A lire aussi : Top 14 - "La foule, l'atmosphère, c'était surréaliste" : Billy Pollard revient sur son aventure à La Rochelle

"Le nouveau Deflandre ? C’est magnifique ! Je pense que les équipes n’ont pas envie de venir, là. À part pour prendre des branlées… Ça va être dur", s’amusait Uini Atonio avant de reprendre la compétition. Pour les déculottées, il faudra attendre encore un peu. Quoique, l’UBB a encore en mémoire la plus large défaite de son histoire intervenue "Chez Marcel" en 2019 (81-12). Ce qui est certain, c’est que le retour en masse des internationaux ne peut faire que du bien aux Jaune et Noir, quand bien même la première prestation des Mondialistes a été inégale. "Ils doivent encore retrouver leurs repères et des automatismes, avouait encore Rémi Talès. On l’a vu sur certaines séquences sur lesquelles ils se sont trompés de système. Mais ils ont apporté au niveau de la confiance et ont amené une nouvelle dynamique." Face aux Bayonnais, les doubles champions d’Europe ont loupé 18 plaquages (seulement cinq pour les Basques). Les Rochelais devront corriger ce secteur de jeu pour garder la main, en espérant que les conditions climatiques dans la cité rochelaise soient cette fois-ci plus clémentes…