Top 14 - Et si World Rugby indemnisait les clubs ?
Les clubs du Top 14 en ont assez de toucher des indemnités uniquement pour les sélectionnés français. Ils voudraient bien récupérer aussi des sous venus des pays étrangers, via World Rugby si nécessaire.
Les présidents des clubs professionnels se posent beaucoup de questions au sujet des futures mises à disposition des internationaux… Étrangers sous contrat et rémunérés par les clubs. La création de la future Nations Cup est vécue comme la goutte d’eau qui pourrait faire déborder le vase. La formule de cette super compétition bisannuelle mondiale à deux poules de six avec finale à la clé peut déboucher sur un match international annuel supplémentaire.
Les présidents français savent qu’ils recevront une contrepartie financière de la FFR pour les joueurs du XV de France. Mais ils ne touchent rien des fédérations étrangères, "protégées" en principe par la fameuse règle 9 et la gracieuse mise à disposition. Comme le Top 14 est devenu le carrefour de l’Elite Mondiale, les clubs se sentent visés par cette grande réforme qui va affecter les effectifs des clubs.
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Que les joueurs ne soient pas des variables d’ajustement
Ils estiment que la situation est injuste. Les présidents ont pu l’évoquer avec un représentant de World Rugby à l’occasion d’une conférence organisée par l’EPCR en début de semaine dernière à Toulouse. Les clubs français n’ont pas de leviers directs vis-à-vis des fédérations sud-africaine, argentine, anglaise ou écossaise… Mais déjà que ces joueurs manquent sportivement et médiatiquement, les clubs les rémunèrent sur les périodes qui doublonnent et ils souhaiteraient être indemnisés. Pour Provale, la crainte dans ce genre de situation est le risque de voir les joueurs servir de variable d’ajustement surtout pour ceux issus de petites nations qui n’ont pas les moyens (financiers) de se défendre, genre Fidji, Samoa ou Tonga. En clair, qu’on fasse pression sur les joueurs pour ne pas aller représenter leur équipe nationale.
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"Avec qui va-t-on jouer ? C’est la phrase qu’on a beaucoup entendue ces derniers temps. Je sens la pression monter à ce sujet de la part des Présidents. Il ne faut pas que les joueurs soient la seule variable d’ajustement (rémunération, contrat, etc.). Ils ont une valeur sportive et doivent être traités en conséquence. Il faut être objectif, nous devons préserver le Top14 pour que le championnat se développe afin que les joueurs continuent de bénéficier de son rayonnement, que ce soit sportif ou financier. On ne peut pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Nous allons en parler à l’instance mondiale via l’IRP, l’association mondiale des syndicats. Tout ne peut pas reposer sur les clubs, il faut que World Rugby prenne ses responsabilités et participe à l’effort collectif", nous a confié Mathieu Giudicelli, Directeur Général de Provale.
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