Top 14 - Ce Racing aux prémices de sa mue avant de se rendre à Toulon

Le Racing va bien, merci pour lui. Après cinq journées de championnat et quatre victoires convaincantes, le club des Hauts-de-Seine partage le fauteuil de leader avec Pau et le Stade français et se déplace dans le Var pour répondre à une équipe passablement vexée d’avoir été fessée à deux reprises la saison dernière par les Ciel et Blanc. Ceux-ci sont-ils d’ailleurs plus forts qu’ils ne l’étaient lors de leur dernière visite à Mayol ? On jurerait que oui et pour étayer ce propos, on s’appuiera ici sur les enseignements nés de la dernière victoire des Racingmen face au Lou (22-20) : si dans les faits, les joueurs de Stuart Lancaster, Frédéric Michalak et Dimitri Szarzewski ont bel et bien arraché leur troisième succès consécutif sur le gong, ils ont surtout développé ce soir-là un rugby aéré, dynamique et percutant ; un rugby de passes, de courses ou de lancements de jeu pour le moins léchés, en témoignèrent les multiples franchissements de Francis Saili, Junior Tabuavou ou Tristan Tedder au milieu du terrain et sur les extérieurs.

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Alors, il faudra évidemment des semaines, voire des mois, avant que l’attaque la plus prolifique du Top 14 (140 points marqués en cinq rencontres et une moyenne de quatre essais par match) tourne à plein régime. Mais lorsque les joueurs seront familiarisés avec le projet de jeu ambitieux importé dans les Hauts-de-Seine par l’ancienne tête pensante du Leinster, le résultat promet d’être à la hauteur des espérances placées en ce technicien chevronné par Jacky Lorenzetti et Laurent Travers, lorsque ceux-ci amorcèrent leur reconquête.

Lancaster poursuit ses tests

De toute évidence, on sent pourtant que Lancaster est encore en phase de découverte et, week-end après week-end, celui-ci sonde toutes les combinaisons possibles et imaginables au sein du très étoffé groupe francilien, quitte à parfois exposer son équipe à un relatif manque de cohésion : la semaine dernière, le XV de départ du Racing ne ressemblait donc que fort peu à celui ayant battu Montpellier huit jours plus tôt, cela s’est ressenti dans la pratique et, à la charnière, au centre, à l’aile ou en troisième ligne, le manager anglais poursuit sa batterie de tests et ne sait pas encore qui de Francis Saili, Olivier Klemenczak, Gaël Fickou ou Henry Chavancy au milieu du terrain, qui de Ibrahim Diallo, Wenceslas Lauret ou Maxime Baudonne sur la ligne de front, qui de Tristan Tedder ou Antoine Gibert à l’ouverture, qui de Wame Naituvi, Donovan Taofifenua, Juan Imhoff ou Henry Arundell sur les extérieurs seront ses premiers choix lorsque sonnera l’heure des grosses affiches de Champions Cup, début décembre.

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Ce dont l’ancien sélectionneur du XV de la Rose est convaincu, en revanche, c’est que son paquet d’avants possède encore une marge de progression significative avant de se mesurer au monstre à seize pattes toulonnais. Face au Lou, la mêlée francilienne a ainsi connu quelques difficultés (deux pénalités et un coup franc), nous poussant in fine à nous interroger sur la force de frappe, à droite, de la recrue Thomas Laclayat, pourtant très fort balle en mains. À son sujet, le staff tricolore concédait loin des micros que s’il n’avait pas encore percé son plafond de verre, c’était parce que sa tenue de mêlée était encore perfectible. Est-ce une simple vue de l’esprit ? La parole est à la défense…