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Coupe du monde de rugby 2023 - Afrique du Sud - Irlande : quand deux montagnes se rencontrent

  • Bongi Mbonambi et ses hommes défient l'Irlande dans un choc au sommet.
    Bongi Mbonambi et ses hommes défient l'Irlande dans un choc au sommet. Icon Sport - Icon Sport
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C’est la plus grande affiche de ce premier tour et peut-être plus : la confrontation entre les deux premiers mondiaux promet des étincelles. Et ne manque pas d’enjeux.

A-t-on déjà eu droit, sur le papier, à un choc au sommet aussi placé dès les poules d’un Mondial ? L’histoire de la compétition a été sublimée par quelques matchs de galas : cette année, le France-Nouvelle-Zélande avait des allures de lever de rideau idéal même si les Blacks étaient sujets au doute ; en 2019, les Blacks et les Boks, au statut alors écorné, s’étaient aussi défiés d’entrée ; en 2015, des Anglais en crise de confiance et des Australiens en reconquête avaient disputé une rencontre à quitte ou double…

Si chaque édition propose, plus ou moins, sa finale avant l’heure, la confrontation de samedi soir coche toutes les cases d’un très grand rendez-vous, du plus grand peut-être. Le Stade de France va tout bonnement voir les numéros 1 et numéros 2 mondiaux entrer en collision. Deux nations fortes en pleine confiance, qui plus est : l’Irlande, auréolée de son entame de compétition aboutie, de sa série de quinze victoires, de son grand chelem, et l’Afrique du Sud, sur une phase terriblement ascendante depuis la correction infligée aux Blacks, possèdent de sacrés gueules de ténors. Jacques Nienaber en a vu d’autres mais il savoure : "Comme ils l’ont dit eux-mêmes, c’est l’un des matchs que tout le monde a envie de disputer : le numéro un mondial contre le champion du monde en titre."

Avec deux visions d’un rugby qui gagne : au jeu total et millimétré des joueurs du XV du Trèfle va tenter de répondre le savant mélange de coups de boutoir et d’accélération des Boks. "L’Afrique du Sud joue un excellent rugby en ce moment. Il y a un très bon mélange entre leur puissance physique et leur capacité à faire circuler le ballon", note l’entraîneur-adjoint de l’Irlande Mike Catt. Jacques Nienaber n’est pas moins élogieux au sujet de son rival : "Quand on regarde la régularité des performances de l’Irlande, elle n’a presque pas de faiblesses ces derniers mois. On s’attend à un véritable test, à la hauteur d’un affrontement entre le numéro un et le numéro deux." Le vainqueur, d’ailleurs, trônera sur le sommet mondial lundi, quand bien même tout cela paraît secondaire aujourd’hui.

Un enjeu supérieur pour l’Irlande

Au-delà du prestige, l’enjeu, autre condition sine qua non de tout match événement, sublime l’affiche. À commencer pour nous, Français : samedi soir, la bande à Galthié aura un sérieux indice sur l’identité de son probable adversaire en quart. Chacun aura sa préférence – ou pas, d’ailleurs – sur la question. Il n’y a là à espérer aucun cadeau du destin, si ce n’est une cascade de blessés de part et d’autre. L’échéance revêt sans l’ombre d’un doute une plus grande importance, encore, pour les troupes d’Andy Farrell : car si les Boks ont déjà effectué un pas de géant vers la qualification en disposant des Écossais, sans leur concéder de bonus, les géants verts auront, en suivant, un 8e de finale officieux à disputer face au XV du Chardon. En cas de revers, ce serait un match à quitte ou double : ça passe ou tu te casses…

Un dernier élément vient ajouter une dimension supplémentaire au rendez-vous du jour : Irlandais et Sud-Africains n’ont cessé ces dernières années de tisser des liens. Les Boks ne sont-ils pas dirigés par Rassie Erasmus, ancien boss du Munster – et qui était pressenti comme le futur directeur de la performance de l’IRFU, ce qu’il a nié cette semaine – et Jacques Nienaber, le prochain manager du Leinster ? Les Allende, Vermeulen, Kitshoff, Snyman et autres Kleyn n’ont-ils pas dernièrement été monnayer leur talent sur l’île Emeraude ? Les franchises des deux pays ne sont-elles pas devenues les plus grandes rivales en United Rugby Championship ? Le décor est posé. Il n’y a plus qu’à y ajouter quelque 20 000 furieux Irlandais et une bruyante colonie de supporters sud-africains en tribunes pour que la scène du Stade de France soit complète. Place au choc des poids lourds.

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