Coupe du monde de rugby 2023 / XV de France - Gabin Villière, numéro 11 en sursis
L’ailier toulonnais, Gabin Villière, a signé deux prestations en deçà de ses standards habituels depuis le début de la compétition. Au point que sa présence dans le XV de départ premium soit remise en cause ? Difficile à croire. Louis Bielle-Biarrey devrait en tout cas se voir offrir une nouvelle chance...
Gabin Villière va-t-il finir par perdre sa place de titulaire au pire des moments ? Jeudi soir, en quittant le stade Pierre-Mauroy, cette question arrivait en tête de liste de toutes celles ayant animé la troisième mi-temps lilloise.
Face à l’Uruguay, le Toulonnais est encore apparu débordant d’énergie mais aussi en criant manque de réussite : il a donné l’impression de forcer son jeu en s’obstinant dans un défi frontal. Sans succès et avec des pertes de balle fréquentes à l’arrivée. Comme une semaine plus tôt contre la Nouvelle-Zélande où deux relances inopportunes de sa part auraient pu coûter cher. Son engagement n’est pas en cause et ne le sera sûrement jamais, connaissant le spécimen. Et à dire vrai, ses statistiques sont relativement flatteuses depuis un mois : 4 matchs, 1 essai, 8 défenseurs battus, 3 franchissements, 78 % de plaquages réussis… Mais toujours est-il que, par-delà les chiffres bruts, Gabin Villière n’est pas encore redevenu le formidable touche-à-tout que la France du rugby avait découvert, en Bleu, lors de la saison 2020-2021.
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Offensivement, en défense et dans le jeu au sol, il est un ou deux tons en dessous de ses matchs référence. Son hyperactivité et son envie de bien faire en viennent même à se retourner contre lui. Après une saison à quatre matchs et des pépins physiques à répétition (ligament, péroné, main…), on peut le comprendre, l’excuser même. "Il est en recherche de confiance, il a besoin de faire une action positive ; il manque cette demi-seconde pour faire le crochet, le raffut, franchir, se déplacer, analyse Xavier Garbajosa, consultant de notre journal et de l’émission Via Midol. Il nous a habitués à être souvent dominant, là, ce n’est pas le cas. Il a eu une saison très dure. Il n’a peut-être pas encore digéré totalement la préparation." Le déclic se fait attendre même si sa prestation face à l’Australie avait été prometteuse : "Je ne peux que répéter ce que je disais il y a quelques semaines : Gabin a besoin de temps de jeu pour se relancer, c’est tout", abonde Pierre Mignoni, son manager à Toulon.
"Garba" plaide la cause de Villière
Reste qu’une Coupe du monde ne se trouve pas être le cadre le plus propice pour être patient. L’hypothèse de voir Gabin Villière céder son numéro 11 dans l’équipe Premium a pris de la consistance au fil des jours. La présence de Louis Bielle-Biarrey aux côtés des Dupont, Alldritt et Ramos, ce dimanche, à l’entraînement, laisse entrevoir un possible changement dans la hiérarchie. Le jeune bordelais devrait selon toute vraisemblance avoir sa chance face à la Namibie. Avec, à la clé, une place à chercher en vue des rencontres couperet. Au contraire de Gabin Villière, tout sourit à l’Isérois d’origine actuellement : très peu servi à Lille, il a été au bon endroit au bon moment pour inscrire un nouvel essai, le deuxième de son été tricolore. Au Vélodrome, "LBB" disposera d’une carte en or. Arrivera-t-il à repousser encore les limites, lui qui avait déjà été un invité surprise de la préparation ? Si son talent offensif saute aux yeux comme une évidence, il doit encore affirmer, au plus haut niveau, sa capacité à répondre présent en défense et sous les ballons hauts.
Des secteurs où Gabin Villière, même en délicatesse, apporte des garanties. Xavier Garbajosa plaide ainsi en faveur d’un maintien du Normand d’origine pour les phases finales, en vue des duels face à l’Afrique du Sud et/ou l’Irlande notamment : "Je reste persuadé que sur des matchs de très haut niveau, sur des rencontres qui vont compter, sa capacité à gratter les ballons, à s’accrocher, à jouer les duels en l’air ou en course nous sera indispensable." À en croire le dernier entraînement et la composition probable pour la Namibie, le staff tricolore entend laisser Villière souffler avant de le retrouver à son meilleur niveau. Sans quoi...
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