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Coupe du monde de rugby 2023 - Portugal : première danse avec les Loups

Par Rémy Rugiero
  • Les Portugais de Vincent Pinto, installés vers Perpignan, ont hâte de commencer leur Mondial.
    Les Portugais de Vincent Pinto, installés vers Perpignan, ont hâte de commencer leur Mondial. Michel Clementz
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Alors qu’ils ont vécu le début de la compétition en tant que spectateurs, les Lusitaniens piaffent d’impatience avant d’entamer leur Mondial face au XV du Poireau.

Au Parc des Sports de Perpignan ou bien à la Villa Duflot, lieu de villégiature durant la préparation, il y avait des sourires parmi les Portugais, témoin d’une vie de groupe saine et décontractée avant le grand saut et toutes ses considérations face aux Gallois, qu’ils affronteront pour l’ouverture de leur compétition. Après de longues semaines de labeur, où le détail et la précision furent ciblés graduellement, les hommes de Patrice Lagisquet ne sont plus très loin de vivre enfin pleinement l’événement. Alors que le pays de Galles a tremblé face aux Fidji lors de son match inaugural, c’est au tour des Lusitaniens d’entrer dans l’arène et de montrer au monde du rugby ses capacités. Le pilier montois Anthony Alves narre le contexte : "Il n’y a pas trop d’anxiété et le fait d’avoir vu tout le monde jouer nous a procuré beaucoup d’excitation. On veut en découdre avec les Gallois et le vivre ici en France est une chance incroyable à notre disposition. Il y a aura une grosse communauté derrière nous et on s’attend à un immense soutien dans les tribunes."

Comme beaucoup de binationaux où joueurs participant aux compétitions hexagonales, le Portugal recèle des arguments favorables à la cohésion parmi une sélection résolument jeune, constituée de joueurs moins de 20 ans talentueux, mais aussi de membres expérimentés tels que Mike Tadjer, Francisco Fernandes Moreira, Samuel Marques et tant d’autres.

Alors que la marche pourrait paraître insurmontable, à la vue des forces en présence, la sélection portugaise n’affiche aucune pression particulière, si ce n’est d’éviter de trop subir l’atmosphère et d’en oublier les principes. David Gérard, le coach des avants, prévient : "Qu’ils continuent d’être des enfants et de rêver. C’est génial d’observer leur évolution tous ensemble. Mais je n’ai pas envie non plus qu’ils soient fans des Gallois ou plus tard des Australiens. Si nous sommes ici, c’est parce que nous sommes des compétiteurs et qu’il y a une nation à défendre."

6 000 pratiquants seulement

D’autant que l’enjeu dépasse allégrement le simple duel face aux hommes de Warren Gatland. Le Portugal possède un mince réservoir de licenciés (environ 6 000 pratiquants), dans un pays où le football écrase presque tout. La lumière de cette Coupe du monde et les yeux rivés sur Os Lobos qui seront scrutés plus qu’à l’accoutumée, sera un moment charnière. Une démocratisation de l’ovalie dans une région de l’Europe que cherche à se développer, conjugué à un rugby à VII qui s’est toujours bien comporté. "J’espère que les gens sauront pointer du doigt le Portugal sur la carte du rugby après cette édition", souligne David Gérard. Pas une formalité mais les acteurs seront mis à contribution pour faire en sorte de légitimer une nation émergente supplémentaire dans le circuit. Sans clap de fin, c’est promis.

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