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Champions Cup – Toulouse, un peu plus près des étoiles après sa victoire contre Exeter

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Grâce à une nouvelle démonstration offensive contre Exeter, laquelle marque encore la maîtrise de cette équipe depuis l’entame de cette Champions Cup, les Toulousains sont dans le dernier carré de la compétition pour la sixième fois d’affilée. Avec l’espoir, évidemment, d’aller décrocher un sixième sacre.

Le public a patienté jusqu’à la 68e minute avant de chanter le traditionnel "On est en demie". Mais, à Toulouse, plus que nulle part ailleurs dans ce sport, l’histoire a du sens. Qu’elle soit glorieuse, et les Stadistes atteignent pour la sixième année de rang le dernier carré de la Champions Cup (ce que le club le plus titré d’Europe n’avait jamais réussi jusque-là). Ou qu’elle soit frustrante, puisque l’attente pour revoir le Stadium en demi-finale était devenue interminable à l’échelle de l’institution. La dernière fois ? C’était il y a quatorze ans, le 1er mai 2010, avec une victoire face au Leinster (26-16), avant un sacre trois semaines plus tard. Le 5 mai prochain, c’est bien dans la plus grande enceinte de la ville rose (après une première victoire, en coulisses, du président Didier Lacroix et ses équipes pour lui permettre d’être homologuée) que les hommes d’Ugo Mola recevront les Harlequins, qu’ils ont étrillés chez eux en match de poule (47-19).

Toulouse fait exploser Exeter et fonce en demi-finale de Champions Cup !

Le film du match : https://t.co/AQae3HvJXx pic.twitter.com/IQsF4CyFSY

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 14, 2024

"On a croisé cette équipe, on la connaît, on l’a étudiée et elle ne nous étonne pas, explique le manager. Hormis contre nous, elle marque entre trente et quarante points régulièrement. Quand on en prend autant à domicile, il est difficile de gagner, à part si l’on est le Brésil du rugby." Ce à quoi ressemble Toulouse actuellement… Mais pas question pour Mola de tomber dans le piège du spectacle : "Il faut les contraindre à moins marquer." Ce dimanche, à la mi-temps, les doutes étaient pourtant encore permis quant à la place des locaux en demie, tant les Anglais d’Exeter leur ont donné du fil à retordre. Mais pas vraiment pour des Rouge et Noir sûrs de leurs forces, persuadés qu’ils finiraient par faire craquer leurs adversaires.

"Sur cinq demies, il n’y a eu qu’un titre"

C’est exactement ce qu’il s’est passé pendant ces dix minutes de folie ultime, entre les 48e et 58e minutes, quand ils ont inscrit quatre de leurs neuf essais et fait chavirer Ernest-Wallon dans une ambiance incandescente. "Les joueurs ont plus qu’apprécié cette ferveur", sourit Mola. Ce fut réciproque. Non, les Toulousains n’avaient pas vécu un parcours de rêve dans cet exercice "transcontinental" pour en sortir si tôt. Ils maîtrisent trop leur sujet, et leur destin, pour cela. Les voilà encore au rendez-vous. "Une fois cochées les six demi-finales, à part faire plaisir au coach, cela ne sert à rien, pose Mola. Jusque-là, sur cinq, il n’y a qu’un titre. Ce n’est pas le meilleur des ratios. À nous de trouver les clés pour passer un tour de plus." Et aller vers cette finale qui leur est déjà promise, au Tottenham Hotspur Stadium le 25, contre leur bête noire du Leinster, l’épouvantail que cette génération dorée devra un jouer écarter pour asseoir définitivement sa suprématie. Mais, avant cet épilogue, il reste un chapitre de taille à ajouter au roman "Comme beaucoup l’ont fait pour le huitième ou le quart, j’imagine qu’on va nous donner une finale contre nos amis irlandais", met en garde Mola. Mais ce Stade toulousain se veut hermétique. Aux aléas, aux embûches, aux rebonds, aux pronostics et à tout le reste.

A lire aussi : Champions Cup – Le fait du match Toulouse – Exeter : le Stade a su faire la différence dans les rucks et le jeu au sol

Porte-étendard du rugby français

Simplement, Toulouse avance, et vite. Au point, en tant que dernier représentant hexagonal de la compétition, de se retrouver dans un fauteuil de porte-étendard du rugby français qui lui va si bien. "On a connu, avec des périples moins longs, ce qu’a pu vivre La Rochelle, dit Mola. Pour Bordeaux, on sait que c’est dur d’enchaîner les performances à ce niveau-là. Je pensais sincèrement retrouver plus d’équipes françaises mais je me pose des questions en voyant que l’on a joué six ou sept matchs de plus que les Anglais. Et je ne parle même pas des Irlandais… La fraîcheur est décisive, et ce sera le cas pour la demi-finale." Reste que son équipe est portée par une forme de douce euphorie dans cette édition 2023-2024. Voilà qui s’est traduit par une nouvelle démonstration offensive en quart, d’une telle ampleur que cette rencontre (en grande partie grâce aux soixante-quatre points toulousains) est devenue la plus prolifique en Champions Cup. Un record qui avait été battu… la veille lors du match entre l’UBB et les Harlequins. Mais les Stadistes n’étaient pas d’humeur à le laisser à un autre club français plus de vingt-quatre heures. L’histoire, encore…

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Les commentaires (2)
dom3132 Il y a 14 jours Le 15/04/2024 à 13:51

apres tant d efforts il faut faire reposer les joueurs et envoyer les réservistes contre Toulon

Puntadelteno1970 Il y a 14 jours Le 15/04/2024 à 12:34

Sincèrement, le record de points n'était pas dans les têtes des stadistes.... juste respecter l'adversaire du jour jusqu'au bout. Se faire plaisir et donner du plaisir aux supporters ont été la flamme de ce spectacle feux d'artifices. Merci encore pour cette seconde mi-temps... c'est pour cela que l'on est des passionnés de ce sport.