Pro D2 - Biarritz, la fureur de vivre
Dos au mur avant ce match, le Biarritz olympique, malgré des conditions climatiques difficiles, s’est offert le leader breton (12-10). Il respire encore et remonte à hauteur de Soyaux (14e), mais la bataille pour le maintien sera encore longue.
Biarritz est toujours dans la zone rouge, mais il respire encore. Dans le dur au classement et au cœur d’une semaine mouvementée, les Basques n’avaient pas d’autre choix que de l’emporter, hier soir, face au leader breton, sous peine de s’enfoncer, un peu plus, dans la crise. “Il faut tout envoyer pour gagner, peu importe le score. Même d’un point, il faut gagner. Nous n’avons pas le choix, même si ce n’est pas beau”, disait le flanker, Simon Augry, avant la rencontre. L’ancien joueur de Montauban a vu juste, ou presque. Son équipe n’a pas gagné d’un point, mais de deux. Elle a, en revanche, tout donné sur le terrain.
Jamais affolé
Sorti vainqueur de ce choc des extrêmes (12-10), le BO est, ce samedi matin, toujours 15e du classement, mais les Basques sont revenus à hauteur de Soyaux (14e). Ils n’ont plus qu’un point de retard sur Montauban (13e), qu’ils affrontent vendredi prochain et sont à quatre longueurs de Valence Romans (12e). “En cas de défaite, ce soir, face à Vannes, la suite aurait été encore plus dure. Là, on peut encore rêver, a reconnu l’entraîneur des avants du club rouge et blanc, Roger Ripol. Il y a eu de la solidarité, de l’engagement… Tout le monde a fait les efforts. Il faut qu’on continue et qu’on valide ça la semaine prochaine.” Sous la pluie d’Aguiléra et face au vent en première période, le BO a tenu tête à la formation bretonne. Il a défendu sa ligne comme une équipe qui veut sauver sa peau (quel effort collectif à la 34e !) et n’est rentré qu’avec trois points de retard, à la pause (0-3).
Les rouge et blanc, qui n’ont pris l’avantage au score qu’à une demi-heure de la fin du match (6-3, 50e) et qui ont de nouveau été menés dans le money-time (9-10, 70e), n’ont jamais semblé s’affoler. “En première mi-temps, avec le vent contre, nous n’avons pas été trop mal dans l’occupation, analysait Ripol au coup de sifflet final. Même si nous étions menés 0-3, nous n’avons pas trop paniqué. En seconde période, nous gérons très bien pendant 30 minutes, même si nous pouvons marquer plus, mais nous construisons, petit à petit, notre victoire.”
Ripol : “Momo (Haouas) nous apporte beaucoup”
Malgré une touche un peu hasardeuse, le Biarritz olympique a pu compter sur une grosse mêlée pour faire plier l’équipe entraînée par Jean-Noël Spitzer et, face aux Bretons, le pilier droit Mohamed Haouas a peut-être fait sa meilleure performance depuis qu’il est rouge et blanc. “Tout le monde, devant, a été bon. Momo nous apporte beaucoup sur plein de secteurs, a souligné son entraîneur. Ce soir, il a peut-être plus porté le ballon que d'habitude, et il était un peu plus présent, plus agressif. Mais on en revient à la vitesse, c’est ce qui est important. Tout ce qu’il a fait, c’est en essayant de mettre de la vitesse.”
Auteur, lui aussi, d’un match sérieux, le demi de mêlée Pierre Pagès a espéré que son équipe arrive, maintenant, à garder le même niveau d’intensité, sur les huit prochaines sorties. “Il faut continuer dans ce sens, il y a des choses à gommer, dans le jeu, dans la manipulation du ballon, mais dans l’état d’esprit, il faut toujours y être, insistait l’ancien lyonnais en conférence de presse. Sur les autres matchs, on manquait de constance dans cette concentration, cette agressivité. Soit c’était l’entame, soit la fin de match, il y avait des bribes de match où ça lâchait.” Cette fois, contre le leader, le BO n’a rien lâché. Il a montré qu’il avait, en lui, cette fureur de vivre et qu’il voulait garder, coûte que coûte, sa place en Pro D2...
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