Investec Champions Cup - Sébastien Boboul (La Rochelle) : "Les joueurs en ont marre d’entendre parler de Leicester comme d’une machine"
Condamné à battre Leicester dimanche (16h15) pour rester en vie en Coupe des Champions, le Stade rochelais compte bien faire honneur à son statut de double tenant du titre. L’entraîneur de l’attaque maritime Sébastien Boboul sent en tout cas un effectif prêt à marquer son territoire face au club anglais.
La course à la qualification en huitièmes de finale passe impérativement par une victoire contre Leicester. C’est un 32e de finale, en quelque sorte…
C'est comme ça qu'on l'aborde mais on résonnait de la sorte dès la première journée de Coupe d'Europe. Avec ce format-là, pour recevoir en phases finales, il faut quasiment faire un sans-faute. Là, ce n’est pas le cas. On est à 0 sur 2 donc oui, c’est un vrai 32e de finale. Ça n’a pas tourné en notre faveur contre le Leinster et les Stormers mais nous voilà partis sur une nouvelle année, une nouvelle base et on sait que cette période de janvier est hyper importante pour la suite, que ce soit en Champions Cup ou en championnat.
La perspective d’une élimination en cas de revers apporte-t-elle une émulation supplémentaire au sein du groupe ?
Pas forcément. Parce que quand tu reçois le Leinster à domicile pour une première journée, tu es toujours excité de jouer cette équipe-là. Quand tu te déplaces aux Stormers pour y faire un résultat, c'est la même chose. Donc ça ne change pas. En revanche, on parle beaucoup de Leicester comme d’une équipe solide, et tout ça… C’est là où les joueurs sont un peu excités parce qu'ils en ont marre d'entendre parler de Leicester comme d’une grosse machine. Je crois qu'ils sont prêts à relever le défi ce week-end.
Les Tigers surfent sur une belle dynamique (sept succès sur les huit dernières sorties) …
Un peu comme nous. Ils ont une équipe très compétitive, qui va venir jouer une qualif’. En gagnant ce match, ils sont assurés d'être qualifiés en phases finales et en gagnant le Leinster, ils peuvent recevoir quasiment jusqu'à la fin de la compétition. On est prévenus. Mais nos joueurs aiment ces challenges. C’est un match de phase finale. On a très bien préparé notre semaine. On a tous hâte d’être à dimanche. Les tenants du titre, depuis deux ans, c'est nous. Leicester vient chez nous essayer de se qualifier mais il y va avoir du répondant. On a assez chauffé les joueurs pour ça. Notamment devant. J’en discutais avec Uini (Atonio) et Reda (Wardi), ils veulent montrer qui sont les plus costauds.
Ce n’est pas la même compétition mais les deux victoires de rang face à Toulouse et Pau, en Top 14, doivent être de nature à regonfler votre capital confiance…
Même si tout n’est pas encore parfait. Mais le fait de renouer avec la victoire et de remonter au classement, en ayant battu Toulouse avec le bonus et en ayant gagné à Pau qui était invaincu à domicile, forcément, la confiance revient. Si l’on passe ce mois de janvier correctement, ça laisse envisager une bonne fin de saison. On est reboostés. Il y a encore l'opportunité de se qualifier en coupe des Champions en gagnant les deux prochains matchs. C'est vraiment l'objectif. En tant que double champion, on n'a pas envie de sortir des phases de poules comme ça…
"On a battu le record du nombre de victoires d'affilée (16). Pourquoi ne pas battre aussi le nombre d’étoiles d'affilée"
Avez-vous songé à privilégier le Top 14 après les deux défaites inaugurales ?
Non (ferme) ! Quand tu es tenant du titre, tu as envie d'aller chercher une troisième étoile et d'inscrire encore plus La Rochelle au palmarès de cette coupe. Tant qu’on n’est pas sûrs d’être éliminés, on va la jouer à fond. Même si on doit jouer à l’extérieur en phases finales. Ce sera un super challenge pour nous. Rien n'est fini, encore. Si on peut être sur les deux tableaux jusqu'à la fin, on le fera. Comme on l’a fait depuis trois ans.
Justement, égaler le record de Toulon – trois étoiles consécutives – représente-t-il un moteur pour ce groupe ?
On veut entrer dans l'histoire. Seul Toulon a réussi à faire ce triplé. On est encore dans les clous. On a fait trois finales d’affilée (2021, 2022, 2023) et quand on a goûté à ça, on a envie d’y retourner. Forcément, ce record est dans un petit coin de nos têtes. On a battu le record du nombre de victoires d'affilée (16). Pourquoi ne pas battre aussi le nombre d’étoiles d'affilée ? Leicester peut nous sortir dès ce week-end donc à nous de bien aborder ce match pour continuer et aller plus loin possible.
Quid de votre marge de progression ?
Il manque cette confiance nécessaire pour pouvoir entreprendre un peu plus. En défense, je nous trouve plutôt bien, dernièrement. On a pris un essai à la fin contre Toulouse, on en a pris un contre Pau mais tout commence à revenir dans l'ordre. Tout n'est pas parfait, on n’est encore qu'au mois de janvier, la saison est très longue, ce n’est pas maintenant qu'il faut être "prêt", même si c'est important pour être performant en match. Les joueurs connaissent les moments où il faut être prêt. Dimanche, ils le seront, ça fait partie de ces moments-là.
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