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Anges blonds sur fond rouge

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Depuis le début de la compétition, Jules Plisson et Dan Biggar sont les figures de proue de leur équipe respective et de leur face à face dépendra en partie le sort de ce troisième round du Tournoi des 6 Nations.

À Cardiff, dans la fournaise du Millennium et devant 80 000 supporters portant sur les épaules le maillot sanglant des Diables Rouges, le Parisien et son alter ego de Swansea seront chargés de mener le jeu de leur équipe et concrétiser, au pied, les temps forts de la France et du pays de Galles. Cette semaine, l’ancien demi d’ouverture gallois Barry John, légende des seventies, jetait une lumière nouvelle sur ce face à face : « Ce sont deux super-joueurs. Je dirais que Plisson possède une passe plus puissante et précise que Biggar, lequel joue plus près de la défense adverse. En revanche, le demi d’ouverture gallois est supérieur à son vis à vis français dans le jeu au pied d’occupation ». Ainsi, le meneur de jeu des Ospreys (la franchise de Swansea) est passé maître dans l’art de récupérer ses propres chandelles, une arme dont il use et abuse dès que les portes se ferment. Alors, lequel des deux anges blonds sortira vainqueur de l’enfer du Millennium ? Verdict dans quelques heures…

Jules Plisson

Auteur de très bonnes performances lors de ses deux précédentes titularisations face à l’Italie (23-21) et l’Irlande (10 à 9), le meneur de jeu du Stade français se dirige aujourd’hui vers un tout autre défi. Il y a deux ans, dans ce même stade, Jules Plisson avait d’ailleurs vécu un cauchemar de plus d’une heure (Rémi Talès l’avait remplacé à la 63e minute), servant de défouloir au titanesque Jamie Roberts. De fait, le trois-quarts centre gallois s’était fait un malin plaisir à viser le fluet Plisson sur chacune de ses prises de balles. En début de semaine, dans l’auditorium de Marcoussis, le Parisien nous confiait : « Oui, ce match est le plus mauvais souvenir de ma carrière. Tout le match, les gaillards gallois avaient joué dans ma zone. Quand ce n’était pas Roberts, c’était Jonathan Davies… J’avais passé un sale moment. Mais j’ai aussi beaucoup appris sur ce match et je suis content de pouvoir y retourner. J’ai changé. J’ai deux ans de plus. Je suis plus expérimenté. » Doit-on le croire ? Plisson a-t-il réellement progressé en défense, un secteur où il fut longtemps médiocre ? Lui assure que oui, avant de brosser le portrait de l’équipe galloise dans son ensemble : « C’est du solide, du costaud, du direct ! Les Diables Rouges sont très gaillards ; Dan Biggar met tout en place pour que l’équipe tourne bien ; Toby Faletau avance sur tous les impacts et derrière, ils sont tous plus costauds les uns que les autres. Voilà, c’est pas mal non ? »

Dan Biggar

Il a suffi d’un match, la victoire surprise des Gallois à Twickenham durant le Mondial, pour que Dan Biggar crève l’écran et que ses tics de concentration fassent le tour du monde. Les images ont d’ailleurs été parodiées à profusion sur internet, souvent sur l’air de la Macarena. Dans la principauté galloise, Dan Biggar a acquis une stature de joyau national. À tel point que les médias locaux ont reproché cette semaine au staff et aux autres joueurs de ne pas l’avoir suffisamment protégé contre l’Irlande et l’Écosse en lui laissant prendre directement les renvois adverses. « Les adversaires jouent sur lui. Qu’il se mette à gauche, à droite ou au milieu, » a expliqué Neil Jenkins, l’entraîneur des buteurs gallois, d’un ton fataliste. Le plus étonnant finalement, c’est que Dan Biggar n’est pas spécialement jeune. Il a déjà 26 ans et fréquente l’équipe nationale depuis l’automne 2008. Pendant quatre ans, il ne fut qu’un remplaçant de Stephen Jones, puis de Rhys Priestland. Il a donc attendu 2013 pour être titularisé deux fois consécutivement contre des nations majeures. Et il ne s’est approprié le maillot floqué du numéro 10 qu’à partir de l’été 2014. On l’a parfois catalogué comme un ouvreur classique, bon buteur et basta. Depuis que Gatland lui fait vraiment confiance on a découvert un homme faisant ce qu’il veut avec son pied, certes, mais aussi un chef d’orchestre magnifique. ​

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