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Les Bleus ont l'accent parisien

Par Emmanuel Massicard
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    Les Bleus ont l'accent parisien
Publié le Mis à jour
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Un seul toulousain titulaire (Médard) pour six joueurs du Stade français (Slimani, Flanquart, Burban, Plisson, Danty et Camara) et deux Racingmen (Lauret et Machenaud) : le XV de France s'appuie sur une ossature parisienne. C'est un plus pour les repères collectifs mais il reste à confirmer l'apport de puissance recherché pour résister aux Gallois.

Les Bleus ont posé les pieds sur le sol gallois, hier en fin d’après-midi. C’est la première traversée de la Manche pour Novès et ses hommes, qui coupent ainsi le cordon de Marcoussis où ils ont jusqu’ici construit l’essentiel de leur histoire. Avec succès, disons-le, même si tout est loin d’être rose au pays du XV de France. Ce voyage ressemble à s’y méprendre à un saut dans l’inconnu pour les hommes de Guirado, qui seront confrontés pour la première fois de leur vie commune au brasier du Principality Stadium (ex Millennium) : toit fermé, lumières éteintes, sono hurlante, lasers et flammes pour déchirer le manteau de nuit qui encerclera les acteurs.
Il s’agira d’un test de personnalité grandeur nature tombant à point nommé pour nous dire si cette troupe a déjà l’âme d’un club ; si les promesses de l’aube, nées des succès remportés à l’arrachée face à l’Italie et l’Irlande, peuvent témoigner sans plus attendre d’un état d’esprit retrouvé. Il s’agira enfin de jauger le potentiel sportif de ce groupe en construction et tout autant du projet de jeu dessiné par le sélectionneur en compagnie de Yannick Bru et Jean-Frédéric Dubois. L’ambition assumée qui mène à un rugby positif et offensif sera ainsi confrontée à la cruelle réalité d’une sélection galloise qui impose à l’ensemble de ses adversaires une débauche incroyable de défis, de duels et de rentre-dedans pendant quatre-vingt minutes. « Le défi physique et le combat, ce sont les bases du rugby, quel que soit l'adversaire. » jugeait Novès à son arrivée à Cardiff avant d’ajouter : «C'est d'autant plus vrai face aux Gallois, qui s'appuient sur beaucoup de densité physique. Quand je regarde leur ligne de trois-quarts, je me demande si un seul joueur fait moins de 100 kg ! Nous savons qu'ils vont venir taper très fort sur notre ligne de 3/4, qui est plus jeune et moins dense. Nous espérons que nous allons résister. Nous nous sommes également préparés en conséquence. »

Camara, sacrée première !

Le staff du XV de France a en effet choisi de muscler ses rangs, à commencer par le pack où Rabah Slimani débutera comme prévu. A charge pour lui de caler la mêlée tricolore face à un adversaire expérimenté et autrement plus armé que l’Irlande. A ses côtés, Antoine Burban remplacera Yacouba Camara à l’aile de la troisième ligne. Une petite révolution pour la sélection de Novès qui avait jusqu’ici misé sur la vitesse et le déplacement ; avec Burban, les Bleus perdront en couverture et en explosivité là où ils gagneront en efficacité dans la guerre des rucks. C’est enfin la preuve parfaite qu’ils s’attendent à subir dans l’enfer de Cardiff, souvent sans ballons.
Autre changement notable au sein du pack, le remplacement de Maestri par Jedrasiak, titularisé pour la première fois. Le Toulousain paie deux premiers matchs mitigés, loin de son meilleur niveau. Surtout, il avait fait preuve d’un manque de contrôle face à Parisse avant d’être pointé du doigt par le commissaire à la citation pour un coup d’épaule à la tête de Sexton… Son positionnement sur le banc sonne comme un rappel à l’ordre alors que ses deux concurrents ont, eux, montré de belles choses.
Derrière, Maxime Machenaud renvoie Sébastien Bézy dans les tribunes où il retrouvera Gaël Fickou (avec Maestri et Camara ; seul Médard reste titulaire)… Le Racingman, plus expérimenté et plus dense physiquement, doit confirmer sa bonne entrée en jeu face à l’Irlande, avant que Bézy apporte plus de vitesse. Un choix qui pourrait être décisif si les Bleus sont encore dans la partie à l’heure de jeu… Enfin, Djibril Camara profite des blessures de Thomas et O’Connor pour honorer  sa première sélection. A charge pour lui d’apporter de rivaliser avec les « monstres » de la Principauté que sont Cuthbert et North… Sacrés programmes !    
   
 

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