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Castets : « Mettre en place le fameux French-Flair»

Par midi olympique
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    Castets : « Mettre en place le fameux French-Flair»
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Clément Castets a officié en tant que capitaine de l’équipe de France moins de 20 ans pour la première fois de sa jeune carrière lors de l’ouverture du Tournoi face à l’Italie. Résultat ? Un succès 40 à 3 et un récital de la part de ses coéquipiers. Une bonne première que le pilier gauche de Montpellier souhaite confirmer, dès samedi, avec la réception de l’Irlande.

Premier capitanat et première victoire. Grosse satisfaction on imagine ?

Bien sûr c’est une grosse satisfaction. Pas le capitanat en lui-même mais le fait d’être entouré de gars d’aussi grande qualitée. Pour moi, en être le capitaine c’est une magnifique reconnaissance. Mais au-delà de ça, démarrer le Tournoi par une belle victoire c’était essentiel. Donc c’est une très grosse satisfaction.

Qu’avez-vous dit à vos coéquipiers après la rencontre ?

Qu’en étant présents dans le combat et dans l’engagement nous avions fait la majeure partie du boulot. Maintenant contre les Irlandais on ne pourra pas se permettre de jouer comme ça. Donc je leur ai dit qu’il nous restait beaucoup de travail et surtout qu’il ne fallait pas se disperser d’ici vendredi.

Il y a des secteurs, comme la mêlée ouverte, où vous avez été ultra-dominateurs, en témoignent les quatre essais inscrits sur des groupés pénétrants. C’est encourageant à la veille de la réception de l’Irlande…

On les a certes concassés en mêlée ouverte, mais paradoxalement en mêlée fermée on n’a pas été performants, et moi le premier. Donc il faut absolument qu’on se remette en question en mêlée fermée, et également dans l’animation offensive où on a été un petit peu placides. Dans l’idéal on voudrait mettre en place un jeu un peu plus fluide, plus aéré. Donc je pense qu’on peut faire beaucoup mieux.

Le groupe est très jeune, avec beaucoup de joueurs qui ont célébré leur première sélection contre l’Italie, n’est pas un peu précipité d’envisager un jeu « fluide et aéré » ?

Si clairement. On l’a vu lors du premier match car même si on avait énormément d’intentions, ce n’était que notre premier match tous ensemble. Mais vu le contexte (N.D.R.L. Premier match de la compétition) et la pluie qui nous tombait dessus on s’est vite recentré sur ce qu’on savait faire, à savoir la mêlée ouverte. On a appuyé là où ça faisait mal, ainsi on a assuré la victoire et tout le monde s’est rassuré avant l’Irlande.

Vous qui avez connu la sélection l’an dernier, que pensez-vous de cette équipe 2016 ?

Je ne suis pas surpris mais je suis vraiment content de l’ambiance qui règne au sein du groupe. On s’entend tous très bien, il n’y a pas de clan. A vrai dire je connais peu de groupes où l’on s’entende aussi bien. Après, sportivement, il y a beaucoup de joueurs très forts individuellement. Nombreux sont ceux qui, comme Eliott (N.D.R.L. Roudil à La Rochelle), évoluent en pros. On a donc beaucoup de qualité et comme tout le monde se met au service du collectif, je pense que les résultats peuvent suivre et qu’on peut écrire une belle histoire.

D’ailleurs est-ce une surprise d’avoir été nommé capitaine de cette sélection ?

Je ne m’y attendais pas du tout. J’étais content de ma Coupe du monde, mais dans un groupe où tout le monde s’entend très bien, personne n’avait vraiment l’attitude d’un capitaine. Donc quand on m’en a parlé au début, très honnêtement, j’ai hésité. Mais après réflexion je ne pouvais pas refuser.

Vendredi vous affrontez l’Irlande qui a perdu (24-35) son premier match face aux Gallois, pensez-vous que ça va être une formalité ?

On a regardé la vidéo de leur match face au Pays de Galles, et on a vu qu’à l’image de l’équipe une irlandaise, c’est une équipe qui envoie énormément de jeu, tout en étant très forte sur le jeu au sol et sur les phases de conquêtes. Donc très clairement, ce ne sera pas une formalité. De toute manière ils ne vont pas s’inventer une identité de jeu contre nous. Donc c’est une équipe qui ne lâchera rien tout au long du match, quel que soit la minute, quel que soit le score. Ça devrait être un match très âpre, très dur et il n’y aura aucun secteur où on dominera comme ça a pu être le cas contre l’Italie.

L’année dernière vous aviez perdu 37-20 face aux Irlandais et ce résultat vous avait potentiellement privé de la première place… Ce match ressemble donc à une revanche pour vous…

Notre groupe a beaucoup évolué donc, en dehors de la génération 1996, je ne pense pas qu’il y aura cet esprit revanchard. En revanche on a déjà joué ces mecs chez les jeunes, et on sait que ce ne sont pas nos meilleurs amis. On imagine que ce match va être très difficile donc on essayera de répondre présents dans le combat.

En tout cas, plus que l’Italie, c’est un match qui vous permettra de vous jauger…

Clairement. On devra répondre présents, comme toujours, dans le combat. Mais demain, c’est un critère qui aura encore plus d’importance contre cette équipe, si performante dans le jeu au sol.

C’est paradoxal de vous demander si l’objectif est le Grand Chelem. Donc au-delà de ça, quels sont les objectifs dans ce Tournoi 2016 ?

Plus que le résultat nous avons des objectifs de performance. Le Grand Chelem nous fait évidemment tous rêver, ce serait certainement l’un des meilleurs moments de notre jeune carrière, mais on cherche avant tout à déployer un jeu agréable à regarder, agréable à jouer, aéré, fluide, sans pour autant oublier la notion de combat. Finalement, un peu comme l’a déclaré Guy Novès, on veut redonner au public français l’envie de regarder le rugby, que ce soit pour l’équipe de France mais également pour les moins de 20. Puis si à vingt ans on ne joue pas au ballon, on ne jouera jamais au ballon. Nous, ce qu’on essaye de représenter c’est vraiment l’identité de jeu française. On est nombreux à jouer en Espoirs et, sans trop en faire, on essaye de mettre en place le fameux French-Flair. On est en tout cas vraiment dans cet état d’esprit avec la sélection moins de 20, ce qui peut être différent en Top14 où les joueurs respectent plus une identité de club, qu’une identité et une vision très « française » du rugby. C’est ce qui peut, en partie, expliquer la différence dans le jeu mis en place par le XV de France et les moins de 20.

Plus léger maintenant, on vous a senti en difficulté quand l’arbitre s’adressait à vous en anglais vendredi dernier… Avez-vous compris ce qu’il vous expliquait ?

En vérité ? Parfaitement, puisque je parle bien anglais. À Montpellier il y a beaucoup de joueurs étrangers donc je le pratique tous les jours. Puis au-delà de ça, je le parlais déjà plutôt pas mal auparavant. Alors avec le palpitant à 160 et un arbitre gallois avec un accent… très prononcé, c’était un peu compliqué, mais je parle très bien anglais (rire). Propos recueillis par Pierrick Ilic-Ruffinatti

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