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Peut-on parler de « Dementia rugbystica » ?

Par midi olympique
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    Peut-on parler de « Dementia rugbystica » ?
Publié le Mis à jour
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Jamie Cudmore, victime de commotions cérébrales à répétition, a appris hier qu’il pourrait continuer à jouer voire même disputer sa quatrième Coupe du monde en septembre. Mais le cas de Cudmore n’est pas isolé. Chaque saison, de plus en plus de joueurs de rugby sont victimes de K.-O. Retour et éclairage sur un des problèmes sanitaires majeurs du rugby professionnel actuel.

À cause de la cadence infernale, la préparation des joueurs est de plus en plus poussée dans le rugby professionnel actuel. Certains diront qu’elle vise à protéger les joueurs des chocs, d’autres dénoncent au contraire une course à l’échalote. Toujours plus de préparation physique, de production de joueurs bodybuildés entraînerait des chocs de plus en plus violents et délétères pour la santé des joueurs. Qui de l’œuf ou la poule est arrivé en premier, nul ne sait, mais ce qui est certain c’est qu’il est impératif d’agir pour protéger la santé des joueurs. Le parallèle est parfois fait entre le football américain et le rugby. Les commotions cérébrales sont un réel fléau aux États-Unis, à tel point qu’on parle outre-Atlantique de « démentira footballistica » pour caractériser la démence qu’a atteint le sport avec les cadences infernales que tiennent les joueurs, ainsi que l’attitude de ces derniers qui ne veulent pas révéler leurs blessures afin de continuer à jouer et qui provoquent des décès prématurés comme celui de Junior Seau à seulement 43 ans… Jean-François Chermann, neurologue à Paris, fut l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme concernant le rugby et à participer à des réflexions sur la question avec les instances dirigeantes du rugby français. Il a également participé à l’élaboration du fameux protocole commotion. Le docteur du Stade toulousain depuis plusieurs années, Albert Sadacca, a accepté de nous éclairer sur l’utilité de ce protocole commotion.

Des cas de plus en plus en récurrents

Les coups reçus par Tom Evans en 2010, ou George North plus récemment cette année lors du Tournoi des 6 Nations, ont marqué les esprits. Ils sont plusieurs joueurs à avoir subi des K.O. répétés, retour sur la plupart de ces joueurs. Enfin, il faut rappeler que deux joueurs, à savoir Eduard Coetzee et Shontayne Hape qui ont foulé les pelouses du Top 14 ainsi que l’ancienne capitaine de l’équipe de France Marie-Alice Yahé, ont dû mettre récemment un terme à leurs carrières respectives à cause de problèmes neurologiques dus à des commotions cérébrales répétées. Le rugby n’est pas encore arrivé au même stade que le football américain toutefois la situation est tout de même préoccupante et il semble donc nécessaire d’agir pour pérenniser la pratique du rugby. M. L.

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