Il est urgent de ne plus attendre

La tension monte autour de Marcoussis et pour le président de la Fédération française Pierre Camou. Qui sera le prochain sélectionneur des Bleus ? La question est posée et la réponse pourrait être connue rapidement. C’est en tout cas la volonté du rugby professionnel français otage de la situation si l’on se réfère aux dernières nominations. Les présidents du Top 14 serrent les dents, craignant de voir leur staff démantelé alors que la saison prochaine est en préparation depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Une annonce plus rapide

La nomination de Philippe Saint-André le 22 août 2011 alors que le championnat démarrait six jours plus tard avait légèrement agacé Mourad Boudjellal, obligé de se retourner dans la précipitation. Max Guazzini avait été le premier président à se retrouver au pied du mur. En 1999, la FFR avait même attendu la fin du mondial gallois pour annoncer l’arrivée de Bernard Laporte, alors entraîneur du Stade français, à la tête du XV de France en lieu et place de Jean-Claude Skrela. Que ce soit Pierre Camou ou Bernard Lapasset, son prédécesseur à la tête de la FFR, il a toujours été urgent d’attendre. L’officialisation de Philippe Saint-André pourrait même être jugée prématurée par rapport à l’histoire du rugby français. Lors des précédentes passations de pouvoir, rien n’avait filtré avant les dernières heures de la Coupe du monde, comme en 2007 où Marc Lièvremont avait été choisi quatre jours après le sacre des Sud-Africains à Paris.

Une habitude de la FFR qui ne passe plus dans les clubs professionnels. Pierre Camou est sommé de dévoiler son jeu au plus vite. Reste que les habitudes sont souvent tenaces.