France - Angleterre. "Le grand frisson" : l'édito du lundi après la victoire des Bleus dans le crunch
À quoi tient le destin d’une rencontre ? À quoi tiennent nos rires ou nos larmes ? Et pour de bon, à quoi tient la réussite d’un Tournoi, le bilan d’un sélectionneur et la santé des finances fédérales ? Le tout dépend donc de ce magistral coup de pied transformé par Thomas Ramos dans les ultimes instants de ce France - Angleterre devenu sublime, samedi soir à Lyon. Quel pied !
L’émotion à fleur de peau, nous nous raccrochons férocement à ce succès de prestige pour effacer de nos mémoires le souvenir douloureux de l’échec subi en quart de finale du Mondial face à l’Afrique du Sud. Rasons gratis, en attendant la suite. Mais nous n’oublierons pas que la deuxième place tricolore doit beaucoup à d’autres fins de matchs heureuses… Souvenez-vous donc de l’arbitrage vidéo en Ecosse et du poteau lillois qui détourna la pénalité de Garbisi pour la gagne italienne ; sans eux, les Bleus en seraient certainement à compter leurs points et à mesurer l’étendue de leurs doutes.
Voici incarnée toute la beauté du sport et la folle démesure des sentiments qu’il procure régulièrement. Au vrai, si ce succès ressemble à un magistral shoot d’adrénaline pour les joueurs, ça l’est aussi pour la foule des supporters. Il tombe à pic pour rallier à la cause du rugby français cette frange du grand public devenue boudeuse, voire frondeuse, depuis l’élimination du Mondial.
Fabien Galthié relancé
Alors, oui, il fallait une telle victoire au terme d’un France - Angleterre qui ne ressemble à aucun autre match pour retrouver le grand frisson qui nous manquait tant. Et revenons-y gaiement : une semaine après avoir réveillé ses ardeurs au pays de Galles, cette équipe tricolore rajeunie, parfois brindezingue, a encore débordé de générosité et d’audace face aux Anglais. Assez pour perdre, par instants, la maîtrise de son rugby (comme face à l’Afrique du Sud). Mais suffisamment aussi pour emporter tout son monde en signant les retrouvailles avec le véritable ADN du rugby français, toujours plus porté par l’attaque et la créativité que par la défense et le petit jeu d’occupation. Pourvu que ça dure…
S’il faudra certainement autre chose en termes d’efficacité sur les lancements de jeu ou en défense pour espérer gagner des titres dans les années à venir, apprécions tout de même ce Tournoi à sa juste mesure. Parce qu’il a relancé Fabien Galthié et sa troupe ; parce qu’il nous a permis de renouer avec les Bleus tel qu’on les aime ; et parce qu’il vient de se terminer par de magnifiques sourires.
Vous êtes hors-jeu !
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