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6 Nations 2024 - Pays de Galles : à quoi joue Warren Gatland ?

  • Warren Gatland n’hésite pas à prendre des risques dans ses compositions d’équipe ces derniers temps. On ne peut pas dire que ses initiatives soient pour le moment couronnées de succès… Photo Icon Sport
    Warren Gatland n’hésite pas à prendre des risques dans ses compositions d’équipe ces derniers temps. On ne peut pas dire que ses initiatives soient pour le moment couronnées de succès… Photo Icon Sport SUSA / Icon Sport - Craig Thomas/News Images
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La cote d’alerte est atteinte au pays de Galles qui veut éviter l’humiliation d’une nouvelle défaite à domicile face à l’Italie. Mais le sélectionneur a choisi un banc d’une rare inexpérience. Ça fait peur.

À jouer les apprentis sorciers, le vénérable coach s’est brûlé les sourcils, Le 45-24 subi des mains des Français a fait vaciller la statue du commandeur et dans les rues de Cardiff, on entendait comme une petite musique : "Attention ! Pas de blagues !" Oui tout un pays avait envie de dire ça à Warren Gatland, alors que le pays de Galles se retrouve à deux doigts de la cuillère de bois, ustensile infamant avec qui il n’a plus dîné avec le diable depuis 21 ans.

Le technicien néo-zélandais blanchi sous le harnais a comme d’habitude dévoilé son équipe dès mercredi. Le 45-24 subi à Cardiff face à la France a laissé des traces, Gatland a fait cinq changements, dont certains sonnent comme des désaveux de ses récents paris. Ses commentaires n’ont pas dépassé le cadre des strictes banalités sur la "pression" et la "volonté d’éviter de finir derniers".

La dernière de George North

Le capitaine Dafydd Jenkins revient dans la cage qu’il n’aurait sans doute jamais dû quitter. La paire de centre Watkin-Roberts repart en tribune au profit de l’association George North-Nick Tompkins, deux hommes que Gatland avait sacrifiés à la surprise générale pour affronter les Bleus. À eux deux, ils représentent plus de 160 sélections, et une certaine présence physique précisément ce qui manque aux Gallois en ce moment. Cette équipe n’a pas de puissance, elle a mangé chaud contre le lourd pack français, surtout en mêlée. D’ailleurs, deux piliers n’ont pas survécu à ce désastre : le "droitier" Kieran Assirati sort du groupe, tout comme le "gaucher" remplaçant Corey Domachowski.

Mais Gatland continue de jouer avec le feu dans la mesure où il proposera un banc totalement inexpérimenté. Sur les huit remplaçants, cinq comptent moins de sept sélections, et les trois joueurs susceptibles de jouer en première ligne sont de vrais novices.

Evan Lloyd, le talonneur a été appelé in extremis samedi dernier face à la France en remplacement de Ryan Elias blessé à l’échauffement. Il n’avait plus joué depuis le 26 décembre (et encore, uniquement trente minutes en fin de match), il ne compte que six matchs professionnels avec Cardiff. Plus fort, il n’a jamais été titulaire de sa vie au départ d’une rencontre de haut niveau.

Harri O’Connor, le droitier des Scarlets va vivre son premier test international. Quant au gaucher Kemsley Mathias (lui aussi des Scarlets), il n’a joué qu’une fois pour son pays, 31 minutes, en match de préparation de la Coupe du monde face à l’Angleterre.

Si la situation n’était pas aussi grave, ce serait risible que de se présenter avec des hommes aussi tendres pour un match aussi crucial.

L’atmosphère est lourde, elle l’a été rendue encore plus à l’annonce de la retraite de George North, 121 capes, 47 essais et quatorze ans d’équipe nationale. (lire rugbyrama.fr). Ce sera sa dernière apparition sous le maillot rouge avant d’aller exercer ses talents à Aix-en-Provence.

Le pays de Galles aura du mal à trouver un trois quart aussi puissant que ce colosse replacé au centre par Wayne Pivac en 2001. Même dans un match médiocre, il peut apporter son obole, il tentera de le faire une dernière fois samedi, en espérant que ses coéquipiers moins doués que lui y trouveront un surplus de motivation.

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